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Vos réactions face aux bruits

Difficile de contrôler son corps et ses pensées…

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Voici quelques réactions face aux bruits de nos lecteurs qui souffrent de misophonie.

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De : Lucie R.
Le : 27 décembre 2020
Témoignage : Tout dépend des bruits et de leurs répétitions. Les bruits comme la mastication, les bruits de bouche avec de la salive (plusieurs fois par jours, qui durent tout le long des repas et que je SAIS qu’il va y avoir. Je suis donc au courant AVANT que le bruit ne commence.) : c’est graduel. D’abord une simple gêne : je donne des coups d’oeil, je sers plus forts mes couverts, je mange plus vite. Puis je commence à avoir des noeuds à l’estomac, je bouge plus souvent, je cherche d’autres points de focalisation, j’enfonce mes doigts dans une oreille et dirige l’autre vers la TV, mes muscles se crispent (ou je fais bouger mes muscles des jambes/bras pour laisser échapper la tension). Et enfin, l’agacement extrême avec des oeillades furieuses, l’envie de jeter/casser quelque chose, de me faire mal, n’importe quoi pour arrêter le bruit. Je n’arrive plus, je n’entends que ça. Avant, quand mes parents et moi-même ne savaient pas ce que j’avais, c’était le moment ou je commençais à essayer de faire arrêter le bruit en cognant la table pour déranger ceux qui font du bruit. Je pouvais aller jusqu’à la douleur en cognant la table voir jusqu’à ce que quelqu’un me hurle dessus. Mes parents m’ont dit qu’à ce moment, j’étais rouge et recroquevillé sur moi-même (épaules basses, tête presque dans l’assiette), tordues (à cause de ma position pour supprimer les bruits). Quand je voyais que ça recommençait (ou que mon frère se mettait à accentuer le bruit exprès), je ne pouvais pas à nouveau cogner la table sous peine de sanction, je me mettais alors à pleurer de colère, de frustration, de tristesse. Tout dépendait de mon humeur du jour. Maintenant, c’est le moment ou je parle (« S’il vous plait », « Je peux plus » et j’explique), mets mes écouteurs ou vais dans la cuisine quelques minutes avant de revenir. Ma famille ronchonne mais essaie de diminuer les bruits. Ils m’autorisent aussi des actions me permettant de me concentrer sur autre chose que l’action de manger (jeux sur le téléphone). J’arrête donc très rapidement la montée en colère car ma frustration est moindre. Lorsqu’il d’un bruit non attendu, ma réaction va dans les extrêmes. Exemples : Bruit d’un couvert en fer/alu sur une casserole : je me redresse violemment, pousse un petit cri ou me crispe entièrement. Je me bouche les oreilles au point de vouloir me percer les tympans et si le bruit continu, je dois soit parler (arrête, s’il te plait, pitié), soit me lever et aller loin du bruit, bouger un peu puis revenir. Bruits de bouche avec salive (point positif : je peux dire si ma mère à soif ou non quand elle parle, je le sais de suite car son élocution est différente. point négatif : je sais aussi quand elle vient de boire ou manger… ): Je m’énerve de suite, la colère est de suite au plus au point. Je mets alors mes écouteurs (toujours à côté de moi). Quand j’oublie mes écouteurs dans le bus, j’ai envie de hurler sur la personne, la pousser hors du siège ou l’insulter. Je fuis donc. Je suis déjà descendue d’un bus pour en prendre un autre car des lycéennes ont décidé de se partager leur sac de malabar… J’ai souvent l’impression d’être une bombe qui peut exploser à tout moment (surtout quand je suis fatiguée).

De : Chloé P.
Le : 21 décembre 2020
Témoignage : Je vis en permanence avec des boules Quies sur moi et lorsque je suis confrontée aux bruits qui me font souffrir, je les mets le plus rapidement possible. Cependant, il arrive que les boules Quies ne soient pas suffisantes ou que je ne les ai pas sur moi et dans ce cas, je ressens instantanément de l’anxiété, je ne tiens plus en place, je deviens agressive, je ne suis plus capable de tenir une conversation car je suis trop concentrée sur le fait de penser à autre chose (bien sûr je n’y arrive pas), je peux devenir violente avec moi-même (appuyer fort sur mes oreilles, me tenir la tête). Parfois, je fais en sorte de produire un son plus fort pour cacher celui qui m’insupporte (manger des chips, taper des points sur la table, « chanter »…). J’adopte une technique d’évitement mais il n’est malheureusement pas toujours possible de fuir… Tout cela est exécrable à vivre.

De : Hamid M.
Le : 30 novembre 2020
Témoignage : Bonjour j’ai 39 ans, je souffre de cette maladie depuis l’âge de 7 ans et on était 10 enfants à la maison. J’ai vécu l’enfer je suis content qu’on puise savoir que j’étais pas fou. Franchement j’ai vraiment souffert mais là avec l’âge je prends plus sur moi-même. C’est vraiment compliqué à gérer, il faut faire un travail sur soi voilà en tout cas ça fait plaisir de savoir que c’est une maladie 🙏🙏🙏

De : Hélène D.
Le : 25 novembre 2020
Témoignage : Bonjour j’ai découvert il y a quelques semaines que je suis misophone… Effectivement au quotidien c’est l’enfer je ne supporte pas les bruits de bouche. J’ai 15 ans et ma famille se moque de moi car ils ne me croient pas, ils font donc souvent exprès de faire des bruits très très exagérés pour une fois de plus me dire que je supporte rien… Ça me rend très triste de ne pas être écoutée par ma propre famille… C’est souvent le cas des misophones… Donc nous nous isolons d’eux. On exprime du dégoût, de l’anxiété, de la haine, une envie forte parfois de pleurer ou de tout casser… Ça me rend très triste de ressentir tout ça car ça ne me ressemble pas du tout, je suis une personne qui aime les gens… Je cherche désespérément un moyen pour me soigner, connaissez-vous une astuce pour se soigner ? Et comment faire comprendre à la famille ce que l’ont ressens ? Merci beaucoup 🤍

De : Frédéric L.
Le : 17 novembre 2020
Témoignage : Bonjour le bruit en règle générale me dérange même avec des bouchons d’oreilles j’entends, comme si cela venait de ma boite crânienne. J’entends, mon voisin qui monte et descend les escaliers, les chiens qui aboient à pas d’heure, les gens qui passent dans la rue, un bruit au loin qui me parait suspect, la climatisation de chez moi quand le ventilateur démarre avec son bruit aigu parfois même me donne le cafard. J’ai l’impression que je perçois des sons que les autres n’entendent pas, je voudrais parfois être sourd pour être au calme. Je me souviens de mon adolescence vers l’âge de 17 ans c’est là que ces 1ER signes apparurent. J’avais mal aux oreilles ( à l’intérieur), je me plaignais de cette douleur à mes parents. Ils me disaient  » ça va passer  » mais très peu au final. Au fil des années, je n’ai plus eu de douleur, mais j’ai développé une hyper sensibilité aux bruits. Aujourd’hui j’ai 40 ans, j’ai des bourdonnements dans les oreilles, et c’est toujours pareil. Le bruit récurent me dérange. Je suis redevenu étudiant et j’ai du mal à me concentrer quand j’étudie un bruit par si par là, je perds mon attention. Impossible pour moi de mettre de la musique pour réviser afin de camoufler les sons extérieurs. J’espère juste que durant mon temps de révision il n’y aura pas de bruits. Merci à celui ou celle qui lira. Bonne journée à vous.

De : Chloe K.
Le : 11 septembre 2020
Témoignage : Bonjour, alors moi-même je le suis… je suis en couple depuis actuellement 5 ans. Au début tout aller bien mais au bout de 3ans, j’entendais mon conjoint respirer mais impossible de me focaliser sur autres choses, donc ça a commencé à m’énerver… mes bouchons d’oreille sont mes meilleurs amis la nuit… Enfin… maintenant lorsqu’il mange je ne supporte pas le bruit de la mastication… c’est juste horrible pour moi je suis en colère très vite et obligée de partir… J’ai aussi un chat et figurez-vous que je supporte même pas ses lêchements malgré l’amour que je lui porte… Honnêtement j’en pleure car je me demande si plus tard cela va me contaminer encore plus… y a t’il des moyens de supporter ces bruit ou remède ? 😭

De : Madison D.
Le : 25 juillet 2020
Témoignage : Bonjour, je m’appelle Madison, j’ai 23 ans et je suis misophone depuis l’école primaire. Je ne sais pas pour les autres, mais lorsque j’entends les bruits qui m’insupportent le plus, je réagis au quart de tour. Et ce qui est quand-même étrange, c’est que selon les personnes, ça n’est pas la même réaction alors que le bruit est le même. C’est beaucoup plus intense avec mon père qu’avec mes amies. J’ai déjà pensé à cause de ses ronflements, à verser un énorme saut d’eau sur lui pour le réveiller. Ou bien à lui balancer des oreillers. Je suis souvent en conflit avec lui à cause de ma misophonie, parce qu’il ne le comprend toujours pas maintenant, j’ai toujours ce genre de pensées. Alors que si mes amies ronflent, je vais juste fuir sans réagir aussi négativement. Storytime : une fois, à un anniversaire, avec des connaissances et des amies, nous nous sommes tous retrouvés dans le salon pour dormir. Il y avait énormément de garçons, donc beaucoup de ronflements… je n’ai pas tenu, je suis allée « dormir » dans les toilettes, qui était heureusement pour moi, assez loin. C’était l’une des pires nuit de ma vie. Maintenant, dès que je peux éviter des choses comme ça, j’évite. Je suis donc devenue insociable, je sors presque jamais. Je préfère être seule, dans ma chambre, tranquille. Je mange même plus avec mes parents d’ailleurs. C’est fou ce qu’on peut faire pour fuir les bruits qui nous insupportent… Courage à nous, c’est vraiment pas facile…

De : Catherine C.
Le : 12 juillet 2020
Témoignage : Un dégoût combiné à une haine et violence profonde!envie de tuer la personne ! Heureusement on se maîtrise et on n’ira jamais jusque là. Premier réflexe savoir d’où provient le bruit et dire stop à la personne. Deuxième réflexe éviter la scène insupportable. Troisième réflexe boule quiès. Quatrième réflexe musique dans les oreilles.

De : Anonyme
Le : 24 juin 2020
Témoignage : Bonjour, premièrement je souhaiterais rester anonyme. Pas envie que quelqu’un me reconnaisse. Mes voisins on installé une pompe à chaleur pour leur piscine. J’ai découvert ça en rentrant de vacances. Ils l’ont dirigé vers mon jardin. Je leur en ai parlé. J’étais tellement gêné par ce bruit que j’ai dû être agressif vu leur réaction démesuré. Ça avait l’air de leur paraître incroyable que je sois gêné par ce bruit. Ils ont tout de même pris en compte mes demandes car j’entends moins ce bruit. Mais, car il y a un mais, malgré l’atténuation je deviens fou dès que je vais dans mon jardin et que j’entends ce bruit, ce sifflement continu (non stop des heures et de heures).  Je deviens agressif. J’ai envie de faire exploser leur pompe à chaleur (et pas que… c’est la que çà devient gênant). L’arrêt du bruit de cette machine est pour moi une délivrance. Comme une épine qu’on m’enlève du pied. Ça parait exagéré, mais je vous jure que non. Je leur en veut « à mort » de me faire souffrir comme ça. Je vis çà comme une privation de liberté. Je vois ça comme comme un geste infiniment égoïste de leur part. Je dois sacrifier mon bien être chaque jour de beau temps pour que Monsieur et Madame se baignent à la bonne température en fin de journée ? Et moi les jours de beau temps que dois je faire ? Rester enfermer chez moi ? Nous avons de petits jardins les un collés aux autres. J’avais en plus comme projet de construire une terrasse en bois dans le fond de mon jardin, juste Là où ils ont pointé leur pompe à chaleur. Évidemment je vais y renoncer. Voilà. Je commence à peine à réaliser en cherchant d’autres cas similaire sur internet (ce qui m’a amené sur votre site) que je pourrais souffrir de misophonie. J’en suis de plus en plus convaincue.

De : Axelle
Le : 1er juin 2020
Témoignage : Je pense que je vais me rendre sourde ou développer des acouphènes. Je fais ce que je peux pour atténuer les bruits : j’écoute de la musique, je chantonne, je m’enfonce les boules quiès dans les oreilles… que j’ai toujours sur moi et que je peux ne pas quitter d’une journée. La stratégie la plus efficace : boule quiès + casque. Chez moi, les sons les plus douloureux sont ceux liés à la bouche et qui sont liés à des TIC. Par exemple, je deviens folle au son du raclement compulsif de la gorge d’une amie, ou du rire compulsif d’une autre, ou au son du bruit de la barbe qui est touchée par un autre… Les bruits liés aux tics ET les bruits de bouche sont les pires pour moi. C’est vraiment très dur.

De : Anne B.
Le : 1er juin 2020
Témoignage : Depuis une dizaine d’années sans m’en rendre compte cette gène s’est installée. Bruits de bouche, chips… etc vous connaissez. A y réfléchir mon père était pareil. L’ai-je reproduit. Cela tue mon couple et ma vie. Je teste l’hypnose mardi. Le test ORL révèle que j’entends plus que bien. Je n’en peux plus de faire vivre cela à ma famille… On ne me prend pas au sérieux… Médecin généraliste… Que faire ? 50 € une séance pour y voir un espoir ? J’essaie tout car au bout.

De : Adièle N.
Le : 03 mai 2020
Témoignage : Bonjour, j’ai 20 ans et je souffre de misophonie depuis aussi longtemps que je puisse me souvenir. Ca a évidemment commencé avec les bruits de bouche mais après plusieurs années j’ai eu la chance que ma famille finisse par comprendre et maintenant ils font tous des efforts pour m’aider. Mais le plus dur c’est que ma misophonie semble s’étendre de plus en plus sur des bruits qui n’ont plus rien à voir avec ceux d’origine.  Les derniers en date sont les grésillements lors d’une conversation vidéo et surtout les bruits sourds venant de mes voisins d’immeuble. J’en suis terrorisée, je redoute le moindre bruit et même quand j’utilise des boules Quiès ou des écouteurs j’ai l’impression de les entendre à travers. Lorsque je les entends, je fais des crises de panique, je pleure, et perds mon souffle, je me gifle et tape dans tout ce que je trouve parce que contrairement aux bruits de bouche où je pouvais fuir, là c’est impossible, particulièrement avec le confinement, alors je cherche tant bien que mal une manière de me défouler. J’en suis devenue complètement parano, je mets mes écouteurs à fond toute la journée en espérant devenir sourde.

De : Frédéric B.
Le : 02 mai 2020
Témoignage : Comme beaucoup, les bruits de mastication de biscotte ou de carottes par exemple. Une personne qui se brosse les dents. Le slurp de quelqu’un qui lape son bouillon. Tous les bruits de bouche en général me mettent les nerfs à vif et immédiatement. Il y a quelques années une nouvelle variante a fait son apparition : les voix féminine nasales et infantilisantes (plus à leur place dans les pubs) pratiquant dans les aigus.
Je vous précise que cette variante s’applique pour la grande majorité des voix off féminine de la télé genre les voix off de M6 et de toutes les voix off de toutes les autres émissions. Ma réaction est dans un premier temps de pousser le son au strict minimum mais au bout d’un moment j’abandonne même si l’émission m’intéresse. Dernièrement un autre que celles là me pourrissent la vie : ce sont les voix dites Vocal fry (définie comme avoir une crapaud dans la gorge). L’emploi de ce type de voix pratiquement toujours d’homme vieillissant me donne irrésistible envie de casser la télé à coup de marteau et là je change de programme qui aura ce type de voix mais moins prononcé mais au bout d’un moment je fuirai sur une autre chaîne de toute façon. Et mes 3 acouphènes s’en ressentent.

De : MisophonInês
Le : 09 avril 2020
Témoignage : J’ai 19 ans et je suis misophone depuis l’enfance. Les bruits de bouche qui mastique grassement, les bruits de lèvres, de salive, de doigts qui craquent, les cliquetis d’ongles, les coups de dents qui rongent les ongles, les respirations nasales trop fortes et trop fréquentes, les soupirs par le nez… rien que de lister ces bruits je me sens mal. J’ai un frère jumeau que j’aime plus que tout mais mon malheur est qu’il est la personne qui cumule le plus ces bruits là. Et très fort. Je vis avec lui. A tous les repas je me sens en grande souffrance psychologique, ma tête me serre et je suis incapable de faire quoi que ce soit. Je mange plus vite ou j’écoute en mangeant moins. Quand on regarde un film il se triture les ongles sans cesse en faisant ces fameux cliquetis du bout des ongles. Puis dans la bouche. Parfois il arrive qu’un regard de mort s’échappe de mes yeux vers lui. Je ne parviens pas à en parler d’une manière ou d’une autre et si je tente quelque chose sur le moment j’ai peur d’être trop violente ou qu’il ne comprenne pas. Je voudrais que ça s’arrête.

De : Lisa Elisa
Le : 05 avril 2020
Témoignage : Bonjour, j’ai 14 ans et je m’énerve constamment. Je suis triste pour rien et j’ai l’impression qu’il y a une colère en moi. Je crie sur tout le monde. C’est juste du à mon passé c’est très important. Je me suis renfermée sur moi-même mais pourquoi je suis aussi stressée, énervée, triste, y a des moments où j’ai des pensées noires et des moments où ça va et puis j’ai l’impression d’être précoce car je sais plus de chose que ma famille et pour votre gouverne mes sœurs et frères sont en Ulis. Ma mère a des problèmes d’handicap et moi en primaire j’étais en Ulis puis au collège Segpas et en classe ordinaire. Voila si vous pouvez m’aider, qu’en pensez-vous ?

De : Marie M.
Le : 10 mars 2020
Témoignage : Bonjour, Oh merci pour tous vos témoignages. Je viens de découvrir que ce que je ressens est partagé par d’autres et que ça fait du bien ! Même si je ne souhaite à personne de vivre ce que nous vivons tous… Les bruits qui me dérangent le plus sont ceux de la mastication de mon conjoint. Pas de bol, on mange ensemble tous les soirs et tous les week ends et vacances. J’ai l’impression que cette mastication résonne dans son crâne. C’est horrible et je ressens l’envie de le frapper, alors je sors de table pour faire autre chose que de l’entendre manger. Le soir, quand il se brosse les dents avant de se coucher, c’est pareil. Insupportable. J’en viens à m’imaginer que je ne supporte plus mon conjoint en général et que je ne peux pas réagir comme ça si je l’aime encore… C’est perturbant. Il semblerait que ça n’ait rien à voir… Mes collègues m’agacent également quand ils mangent ou boivent à côté de moi au bureau. Le slurp de l’un quand il boit son thé et le bruit de fourchette et de mastication de l’autre qui mange ses pâtes… mon dieu… c’est insupportable pour moi.

De : Sébastien R.
Le : 08 mars 2020
Témoignage : Bonjour, la fuite (l’évitement) ou mettre des boules quiès,  pour ne pas devenir fou et m’arracher une oreille ou défoncer à coup de masse la figure de la personne génératrice de ce bruit

De : Justine L.
Le : 12 février 2020
Témoignage : Bonjour. Je souffre de misophonie et cela gâche ma vie. J’ai besoin d’aide et ne sait pas vers qui me tourner. Mon médecin traitant ne m’aidant pas, d’un ton moqueur voire hautain, ne croit pas que mes symptômes puissent me gâcher autant la vie. Je suis enceinte et ma vie de couple est tendue, à cause de cela. Vers qui me tourner ? Je vous remercie par avance de votre aide.

De : Audrey H.
Le : 09 février 2020
Témoignage : Je souhaite savoir si votre humeur joue sur votre « tolérance » aux bruits… car moi, si je suis stressée ou si je viens d’avoir une dispute, je ne supporte quasiment rien, au point même d’avoir envie de taper mon compagnon, tellement ses bruits de bouche m’insupportent au plus haut point…

De : Johanne T.
Le : 06 février 2020
Témoignage : Colère

De : Théo G.
Le : 05 février 2020
Témoignage : Bonjour, je suis misophone depuis l’âge de 10 ans environ (j’ai aujourd’hui 19 ans). Les premières crises ne se produisaient qu’à table avec des bruits insupportables qui me faisaient me sentir fou. En déménageant il y a 3/4 ans dans une nouvelle région pour habiter avec ma mère, la maladie a complètement disparu de ma vie. Mais elle a fini par revenir lorsque mon père est venu habiter dans ma ville l’année dernière, aujourd’hui je ne supporte plus ma mère alors que ses bruits ne m’avaient jamais dérangé. Je ne supporte plus quand elle mange, boit, chuchote, etc. Toutes les phrases qu’elle répète chaque jour comme « café servi », « bon appétit bien-sûr » me mettent hors de moi. Je ne supporte pas l’intonation qu’elle a quand elle parle au chat, quand elle est au téléphone ou qu’elle est ivre. Ma mère n’est pas au courant de ma maladie et je veux la tenir hors de tout ça pour éviter qu’elle ai a changé toutes ses habitudes de vie. J’ai fini par haïr ma maman juste à cause de ça, ce qui me fait culpabiliser encore plus. Je travaille en cuisine et les sons de la hotte, le brouhaha, bruits de vaisselles me provoquent des vertiges et j’ai l’impression d’être shooté au travail. J’aimerais comprendre pourquoi le retour de mon père a redéclancher la maladie, pourquoi j’ai l’impression d’être shooté et pourquoi je n’arrive pas à garder le contrôle face à ma mère (ce que j’arrive à faire avec les autres).

De : Komo N.
Le : 18 janvier 2020
Témoignage : Bonjour, j’ai toujours, depuis l’enfance, ressenti un énervement généré par le dégoût à l’écoute de bruits de mastication, de déglutition ostentatoire et de langue qui claque bouche ouverte, à table surtout. Le trouble qui naît alors en moi monte, monte et me met en boule de façon plutôt balèze. Je ne comprends pas. C’est comme une insulte imméritée ou une droite entre les deux yeux. Je suis une formation en ligne depuis plusieurs semaines. Le professeur, une femme à la salive épaisse et aux manières peu délicates, ouvre intempestivement la bouche à chaque inspiration et fait toutes sortes de mouvement de langue tout près du micro… Je subis… Je peste… Je me demande comment on peut être si grossier buccalement quand tout se passe par audios. Il y a 70 vidéos, c’est une torture… Je prends sur moi pour finir « sereinement. » Je déteste intérieurement la personne (pour la raison également qu’elle est irrespectueuse par ailleurs, car il y a de très gros manques de précisions en termes de formation) et parviens très difficilement à me raisonner. Si j’avais su, je n’aurais pas pris cet enseignement !!!

De : Jazz
Le : 10 janvier 2020
Témoignage : Bonsoir, je suis misophone depuis toujours. Je l’ai surtout remarqué depuis un an où je me focalise sur les bruits de mastications particulièrement. Ça m’ait arrivé plusieurs fois de me mettre à pleurer de haine car je ne supportais vraiment plus ces bruits de plus qu’on ne me prend pas au sérieux quand j’en parle. Ce soir même, j’ai eu cette réaction disproportionnée mais j’ai dû me « cacher » pour ne pas qu’on me prenne pour une folle. Ça faisait quelques mois que je me forçais à ne pas réagir car on me dit toujours « c’est toi le problème, il faut que tu te contrôles » seulement je le sais mais ce n’est pas possible. Je me suis vraiment retenue jusque là et je ne sais pas comme faire pour contrôler ça. Ce qui est le plus étrange c’est que tout le monde ne me dérange pas, je ne sais pas si je lui la seule, j’imagine que ce n’est pas le cas mais bon. Merci d’avoir pris le temps de lire, bonne soirée à vous !

De : Franck S.
Le : 09 janvier 2020
Témoignage : Je viens, grâce à l’émission de Michel Cymes, de me rendre compte que j’étais atteint d’une vraie pathologie ! Solitaire, je recherche très souvent l’isolement et ne suis que très heureux qu’éloigné du brouhaha et de la foule. Malgré tout sociable…

De : Angelina D.
Le : 03 janvier 2020
Témoignage : Bonjour j’ai eu 12 ans le 14 décembre, je suis née en 2007. Je ne sais pas exactement quand j’ai commencé à être misophone mais c’est maintenant que j’ai appris que je le suis. Mes parents font des bruits insupportables mais ma mère c’est la pire ! Mes frères et sœurs aussi ne trouvent pas ça agréable mais moi c’est vraiment une autre histoire, je deviens folle, je ne me contrôle plus, je me bouche les oreilles le plus fort possible en fermant les yeux par ce que même voir que la personne qui mange mange la bouche ouverte. Ca m’énerve mon coeur bat plus vite, j’ai l’impression que je vais exploser alors je change de pièce pour essayer de me calmer. 

De : Siriane N.
Le : 02 janvier 2020
Témoignage : Bonjour, je suis misophone, et c’est vraiment pas simple. Les personnes que j’aime le plus, sont celles qui m’horripilent le plus. Je crois que ça doit être le pire dans tout ça. Je m’écarte, je mange seule dans ma chambre, plus de petit-déjeuner en famille. Je fuis dès que quelqu’un mange quelque chose… le pire c’est la BANANE, oh putain. Tout mon soutien moral à ces familles qui sont détruites par cette gêne qui paraît tant anodine alors qu’elle est si atroce. J’ai toujours pris sur moi car ma maman n’avait pas pris ça au sérieux. Par extension, moi aussi. Je me disais que ça ne devait pas être grave, que ça allait sûrement passer. Mais 10 ans après, ce n’est jamais parti, et c’est même pire. J’ai 23 ans. Je lui en ai donc reparlé aujourd’hui, j’espère que cette fois elle essaiera de comprendre… c’est dur, vous ne voulez pas vexer votre entourage en leur disant qu’ils mangent comme des porcs. Vous ne voulez pas dire à cette personne d’arrêter de taper du pieds juste parce que ça vous gêne uniquement. Vous osez à peine dire à votre collègue que tout le bâtiment est au courant qu’il a une saloperie de chewing-gum dans la bouche. Je suis dans ce cas là, où je ne sais pas si je dois oser dire les choses aux gens, alors que je suis la seule à être gênée. Mais au point de quitter la pièce, et de souhaiter la mort ou au moins un gros cassage de gueule à quelqu’un. Se boucher les oreilles. Devenir TRES irritable auprès de cette personne qui ne comprend pas ce qu’il se passe. Mettre ses écouteurs. Tout ce que vous voulez du moment que cette démangeaison intérieure n’est pas grattée. Les gens peuvent être les plus adorables du monde, si ils font un de ces bruits que l’on ne peut se résoudre à supporter, ils deviendront les putains de gros connards qu’on ne peut plus voir. Courage à la team misophone, méditez, faites ce que vous pouvez, mais nous devons croire en nous !!!

De : Séverine R.
Le : 19 décembre 2019
Témoignage : Bonjour et merci pour cette mine d’informations qui m’aident à passer a travers mon calvaire ! Je voudrais vous partager mon article publié sur lebocaldupoisson.wordpress.com. Bon, allons donc… Encore une nouvelle maladie du siècle… Encore une qui se pense déjà en 2050… Encore une « Snow-flake » autocentrée et nombriliste qui pense que ses problèmes sont les plus graves de l’univers, juste après la faim dans le monde, le réchauffement climatique et les poux dans les garderies. Ben heu… En fait, oui, un peu… Et puis comme on est en 2019 et qu’on a le droit de s’identifier comme des trucs, ben MOI, je m’identifie comme MISOPHONE ! Voilà, c’est dit, je sors du placard… Wouhoooo !!! Le problème c’est que c’est vrai qu’en ce moment je me sens vraiment égoïste et égocentrée. Pis j’en ai honte. Et moi, face à la honte j’ai deux techniques de défense super rodées : Numéro un/uno/one : Avant l’âge de quinze ans, je rougissais, je me cachais en petite boule sous mon bureau, dans les toilettes du lycée/collège ou sous les jupes de ma mère. Comme elle portait toujours des pantalons, je devais souvent improviser et me cacher sous les jupes d’inconnu(e)s, c’était weird… Je n’utilise plus que très rarement cette technique et par conséquent, j’ai dû trouver une alternative. Numéro deux/dos/two : S’assumer ! Face à la honte, j’ai décidé de m’assumer le jour où j’ai compris que ce qui ne tue pas rend plus fort, que la peine de mort ayant été abolie dans mon pays, je ne risquais pas d’être crucifiée en place publique pour avoir osé parler et assumer mes choix. Alors place publique prépare tes tomates Me voici devant ton œil critique et acerbe exposant, à nu, ma condition d’hypersensible des escourdilles. Je me plierai à ton jugement de me lancer à la face ton fruit trop mûr, mais avant de dégainer, prends quelques minutes pour lire mon plaidoyer. Tu choisiras la sentence en toute connaissance de cause. Chère Place Publique, Je veux te parler de ce que je vis parce que pour moi c’est important. Parce que peut-être que ça va aider certaines personnes à mieux se connaître, à mieux comprendre les autres… Et puis aussi enfin pour demander pardon à mon entourage d’être comme je suis. Par fainéantise et manque cruel d’originalité, je te garoche ici la définition de mon mal être selon Wikipédia : La misophonie , littéralement « haine du son », est un trouble neuropsychique rarement diagnostiqué mais commun, caractérisé par des états psychiques forts désagréables (colère, haine, anxiété, rage, dégoût) déclenchés par des sons spécifiques. L’intensité des sons peut être élevée ou faible. On est d’accord que ça c’est le vernis. Quand on le gratte un peu et qu’on rentre dans le concret du quotidien, ça donne en résumé : J’ai envie d’arracher avec une petite cuillère l’œil de mon collègue de bureau qui croustille de la chips à deux mètres de moi. De traîner par les cheveux et d’aller enterrer dans un banc de neige ma collègue qui flippe ses pages de magasine avec un bruit que mes neurones interprètent comme indécent niveau « s’il était 23h00 j’appellerais les flics pour tapage nocturne ». Ah et puis dans un prochain volume, je vous parlerai des bruits de claviers, des talons qui claquent…
J’ai déjà songé à accrocher mon fils à un porte manteau toute la journée pour le punir d’avoir fait « Slurp » en tentant désespérément de rattraper sa salive avant qu’elle n’atteigne le point critique de non-retour entre son menton et le sol. J’ai aussi imaginé comment je pourrais faire disparaître les corps de mes grand-parents le jour où j’aurai craqué parce qu’ils auront raccroché, une fois de trop, leurs chicots sur pilotis dans le fond de leur mâchoire après avoir voulu se débarrasser du morceau de salade qui s’y était coincé… J’ai déjà voulu étouffer mon mari avec son oreiller pour abréger ses mes souffrances quand il claque des dents la nuit. J’ai même déjà pensé à utiliser le même oreiller quand sa mâchoire ose s’exprimer, même timidement en mangeant des trucs aussi anodins que de la crème glacée au Reeze. C’est bruyant cette cochonnerie, vous n’avez pas idée !! Je me suis vite ravisée en analysant mon poids versus le sien et mes chances de succès dans l’opération de l’étouffer en plein jour étant minces, je vais attendre qu’il dorme… Pis j’ai pris des cours de self défense on ne sait jamais… Pour ceux qui rient : ben en fait c’est pas drôle ! Pour ceux qui pensent que je suis une psychopathe plus qu’une misophone : je connais la différence entre le bien et le mal, je ne veux de mal à personne foncièrement et aucun porte-manteau chez moi n’est assez solide pour que j’y accroche mon fiston… Alors on se calme ! Je vous décris simplement ce qu’il se passe à l’intérieur du cerveau d’une misophone parmi tant d’autres. C’est absolument incroyable à quel point un petit bruit, imperceptible pour le commun des mortels peut devenir obsessionnel et générer un niveau de rage intense. Alors là, Place Publique, je t’entends me dire : « Ah ouais, moi aussi je déteste entendre les gens mâcher, ça m’énerve ! ». Mais ce que tu ne comprends pas, c’est que tu es loin du sentiment si ça ne fait que t’énerver. Comment pourrais-je bien te décrire la quantité astronomique d’énervements qu’il te faudrait empiler les uns sur les autres pour effleurer le début du feeling que la misophonie procure ? Ah, voici un bon exemple : Tu conduis relax, tu es sur l’autoroute, un mec arrive derrière toi et te colle au cul. Il te klaxonne pour que tu accélères, mais toi tu es sur ta voie de droite peinard, il peut te dépasser de n’importe où, alors tu ne bouges pas et tu lui fais des signes pour lui indiquer ton incompréhension… Malgré tout il s’acharne, te double, te fait une queue de poisson et freine net devant toi. Tu le dépasses à ton tour car il a ralenti comme un gros con… Mais là il recommence le manège sans aucune raison ! Tu sens le sentiment que ça fait naître en toi ? Eh bien voilà on se rapproche de la sensation que procure un bruit anodin à un misophone. Pas plus tard qu’en début de mois, nous avons installé les décorations d Noël au bureau. Et un tout petit sapin de cinquante centimètres à peine, tout beau, tout mignon, avec des petites lumières en fibre optique qui changent de couleurs tout le temps. Une heure à peine après sa mise en service, il était devenu mon pire ennemi. LA cible à abattre. Sa seule faute : Il couine le petit maudit ! Pis il se contente pas de couiner en continu, il couine en alternance… Couiiiinnnnee, couin’ pu! Couiiiiiiiine, couin’ pu! couiiiiiiinnnnneeeee… L’enfer… Depuis une heure… Mais le misophone a plusieurs outils dans son sac pour faire face à une telle situation. Il peut par exemple laisser grossir en lui la boule de rage qui finira par exploser tôt ou tard… On le retrouvera alors certainement courant à poil dans la rue, le regard perdu à l’horizon, les yeux injectés de sang, griffant l’air en faisant des moulins avec ses bras, hurlant du plus profond de ses tripes son aversion de tous les bruits du monde. Sinon, il peut discrètement désactiver l’épineux problème par un habile stratagème qui consiste, dans le cas qui nous concerne présentement, à passer doucement à coté de la multiprise qui alimente l’objet de sa discorde interne. D’un petit mouvement du pied rapide mais néanmoins précis, il canalisera toute sa force intérieure dans son gros orteil avec lequel il écrasera le petit bouton orange jusqu’à ce que toute trace de passage d’un signal électrique ait disparu. Aucun conifère ne sera blessé pendant cette opération. Le sapin n’aura pas le temps de souffrir, il s’éteindra d’un seul coup. L’effet ne sera perceptible qu’aux plus attentifs et observateurs. Peut être qu’un collègue gardien du respect des traditions des fêtes s’offusquera, mais le précieux temps passé sans le maudit couinement sera une victoire pour le misophone aux abois. Bon, nous, on a en effet une gardienne digne des meilleurs joueurs de la ligue nationale de hockey. Elle ne laisse rien passer et le sapin, il est là depuis quinze ans. C’est pas une chieuse dans mon genre qui va lui couper le jus comme ça en pissant au passage sur des années de tradition. Ça fait dix ans qu’il couine comme une machine qui prend les signes vitaux d’un mec dans le coma dans un hôpital mais il est là, il y reste, à prendre ou à laisser, croix de bois croix de fer si je mens je vais en enfer, c’est c’ui qui l’dis qu’y’est ! Alors là, pas le choix, le misophone sort sont dernier atout… Le bricolage. On peut appeler ça compromis aussi si vous préférez : Ok il reste, mais il va fermer sa yeule sinon, c’est moi que vous ne revoyez que fin janvier ! Et voilà notre misophone en train de démonter le pied du sapin pour trouver ce qui grince dans le mécanisme. Je vous JURE que si vous voulez repousser vos limites et vos croyances, essayez de le faire dans l’adversité, ça fait ressortir des ressources que vous n’imaginiez même pas avoir au fond de vous… Cependant pour cette opération, je ne peux pas garantir qu’il n’a pas souffert, le conifère. On lui a meulé le pied et l’intérieur du boitier jusqu’à ce que le magnifique disque bleu, rouge et jaune qui fait danser joyeusement les couleurs par un subtil et gracieux tournoiement devant une petite ampoule – Merveille de technologie au passage – ne se frotte plus le plastique langoureusement sur la barre du pied comme une danseuse sur une pôle dans un club pour adultes. Bref, le sapin est allumé, la machine d’hôpital ne sévit plus dans nos bureaux, j’ai mis fin au calvaire que vivaient mes collaborateurs depuis quinze ans pendant les fêtes. Mais il me reste quoi moi pour me raccrocher à l’espoir que mon calvaire va cesser un jour ? je ne vais pas meuler les dents de tous mes collègues parce qu’ils ont bouffé une carotte crue !? Je ne vais pas devoir courir à poil dans la rue en plein hiver, j’ai déjà une plainte pour exhibitionnisme et mon avocat dit que la misophonie n’est pas une bonne ligne de défense pour me sortir de ce bourbier. J’aime mon mari plus que tout au monde, j’ai pas envie de le perdre parce que soi-disant que s’il arrête de manger, il meurt… Du coup, j’essaie des trucs… L’hypnose, trop distraite pour écouter la vidéo salvatrice entièrement… L’ASMR, j’ai balancé mon casque audio et je l’ai piétiné jusqu’à ce que le son de la fille qui croque des chips cesse J’ai signalé sa vidéo comme dangereuse en représailles (c’est vrai que c’est dangereux, ça fait devenir enragé son truc!) et j’ai maudit sa descendance sur cinq générations lors d’un rituel satanique. Je remercie mon entourage qui me supporte chaque jour, qui essaie de composer avec mon comportement, même s’ils ne peuvent pas comprendre ce qu’il se passe dans ma tête. Et finalement, je suis seule avec ma honte, avec ma rage, avec ma culpabilité, avec mon caractère plus que merdique tant cette saloperie est prenante, et omniprésente… Alors Place Publique, ainsi s’achève ma plaidoirie. Je te laisse me lancer tes tomates si tu penses que cette condition ne me punis pas assez au quotidien. Et si finalement tu décides de ne pas le faire, on peut toujours les partager dans une bonne salade, je te demanderai juste de bien fermer ta bouche quand tu mastiqueras et je ne lèverai pas les yeux au ciel si ta mâchoire craque involontairement.

De : Léa
Le : 15 décembre 2019
Témoignage : Cela fait maintenant plus de 3 ans que je ne supporte plus « les bruits » mais d’années en années c’est devenu de plus en plus intense, désagréable et fréquent. J’ai 15 ans et un membre principal de ma famille est la cause principale des « crises » que je fais à cause des bruits, gestes que ce soit le frottement de main de pied de jambe, mouvement de pouce, de rongement d’ongles, la toux, les reniflements, éternuements… et énormément d’autres. Je suis facilement influençable par d’autres bruits de tout le monde de tous les jours comme les bruits de bouche, de clic clac de stylo, d’ongles sur les tables, de chewing-gum (quand ils « piaf ») bref quand je parle de « crise » je parle du moment quand j’entends je vois ou j’aperçois un son, cela me provoque un stress intense, de la violence, de la nervosité et je me mets dans un coin isolé ce qui me fait pleurer de nerf. Je pense que cela dure au moins 5 bonnes minutes si je suis dans un silence complet (pour éviter de re-entendre le bruit je met mes écouteurs avec de la musique) il m’arrive même d’avoir les bruits dans ma tête de les entendre alors qu’ils n’existent pas, ce qui est horrible ! Le problème c’est que mes parents ne me prennent pas au sérieux, ils pensent que ce n’est rien mais ils ne vivent pas ce que je ressens, le membre de ma famille qui m’influence le plus sur les sons ne veut absolument pas comprendre mon ressentis et ne fait donc aucun effort pour diminuer les sons qu’il évoque. Je ne passe plus de temps avec ma famille à cause de ça, je reste enfermée dans ma chambre. Je suis « rassurée » que d’autres personnes soient comme moi, je me sens moins seul. Voilà

De : Flo C.
Le : 27 novembre 2019
Témoignage : J’ai 24 ans et je viens d’apprendre le nom de cette « maladie »  et j’ai tout de suite pensé à mon cas. J’ai enfin su le nom de mon calvaire, le quotidien avec certains bruits que je vis depuis plusieurs années. Je ne dors presque plus chaque nuit malgré l’utilisation de boule quiès.

De : Céline K.
Le : 19 novembre 2019
Témoignage : Tout comme vous, je suis misophone et je viens enfin de mettre un nom sur mon problème. Les gens vous croient fous pour la plupart du temps et c’est vraiment horrible de ne pas se sentir soutenue… Tout comme vous j’utilise boules quies et musique pour me couper de tous ces bruits qui nous rendent fous au quotidien (et pis merde un peu de civilité, ce ne serait pas du luxe non plus, on ne mâche pas la bouche ouverte en public, quand on renifle on se mouche ahahahah mais ce serait trop beau, surtout pour nous) bref, après vous avoir lu, je vais aller faire un tour chez mon hypnothérapeute, j’espère qu’on trouvera de quoi nous soulager un de ces jours, courage à vous tous !

De : Elsa M.
Le : 18 novembre 2019
Témoignage : Que ce soit le bruit de mastication, se racler la gorge, renifler. Ce sont des bruits juste Incontrôlables. Je pars au quart de tour, je me retiens quand ce sont des proches car je sais que je peux être vulgaire ou sortir de mes gonds à n’importe quel moment. De nature patiente, je perds le contrôle direct et j’ai du mal à me contrôler. La musique dans un endroit confiné genre voiture c’est pareil sauf si c’est moi qui conduit.

De : Isabelle M.
Le : 12 novembre 2019
Témoignage : Grâce à l’émission qui a été diffusée la semaine dernière sur m6, j’ai enfin mis un nom sur ce que je vis depuis des années. Ça a commencé vers l’adolescence, au début c’était un ou 2 sons mais maintenant c’est devenu un enfer au quotidien. Le temps passant, de plus en plus de bruits m’incommodent… Une personne qui mange et alors quand ça croustille j’ai le palpitant à 10milles… La déglutition, les reniflements, les tapotis sur le clavier d’ordinateur, se ronger les ongles… yen a tellement maintenant… Rien qu’à regarder certaines pub, je casserais ma télé ! J’ai même décidé d’arrêter le métier que je faisais dans un bureau car c’est devenu insupportable… Ça me génère un tel stress au quotidien… que je finis par m’isoler. Par ne plus rien supporter… mais merci pour ce reportage diffusé à la tėlė, ça m’a fait un bien fou de réaliser que je ne suis pas seule dans cette situation, qu’il y a bien un mot pour ce mal, ce fut un vrai soulagement… Je me sens d’un coup moins seule.

De : Harve K.
Le : 10 novembre 2019
Témoignage : Bonjour, je bouche les oreilles.

De : Anonyme
Le : 10 novembre 2019
Témoignage : En général, cela m’énerve et quand je ne savais pas pourquoi cela n’énervais personne d’autres, cela m’énervais encore plus, car je me sentais comme une personne avec une maladie devenant folle. (Il faut aussi dire que j’ai une maladie génétique neurologique en plus).

De : Simeon R.
Le : 4 novembre 2019
Témoignage : Bonjour, j’ai des idées noires… Célibataire longtemps, je souffrais déjà des bruits, mais n’en n’avais pas vraiment conscience. Maintenant mariée, je suis au bord du divorce. Les bruits de mon mari m’insupportent au point que je suis constamment énervée contre lui, envie de le frapper. Toute cette violence en moi quotidiennement me fait dire qu’il faut que ça cesse, que la vie à deux est insupportable, que je suis une personne invivable, incapable d’aimer et de partager sa vie avec quelqu’un d’autre, et que donc la vie ne vaut pas le coup d’être vécue…

De : Alice D.
Le : 24 octobre 2019
Témoignage : J’ai 23 ans, je ne supporte pas les bruits de bouche, les gens qui mâchent leur chewing gum, les gens qui respirent en faisant du bruit, qui toussent, raclent leur gorge, reniflent… Dans une salle d’attente, dans les transports, dans une salle de spectacle… et même à table, avec mes propres parents… je m’énerve, je boue intérieurement, je deviens agressive, je me renferme, ne communique plus, ai envie de taper tant les bruits m’atteignent.

De : Jocelyne B.
Le : 22 octobre 2019
Témoignage : Bonjour, après de multiples recherches sur les différents sites, je suis sûre que je suis atteinte gravement de misophonie. J’ai 56 ans, et ma maladie empire de plus en plus, à cause de mes conditions de travail.
Je risque de perdre mon emploi car mon employeur ne veut pas m’aider à me protéger ou m’éloigner des bruits de saisie intensive sur les claviers bruyants de mes collègues. La médecine du travail ne réussit pas m’aider, malgré ma reconnaissance de travailleuse handicapée (entre autres, pour hypersensibilité aux bruits et acouphènes). Le fait de prouver que je suis atteinte de cette maladie pourrait peut-être m’aider à ne pas perdre mon emploi. Aussi, je vous serais reconnaissante de m’indiquer les coordonnées de certains centres ou médecins dans la région du Poitou-Charentes ou au plus près, qui pourraient me faire les tests et constater par écrit ma maladie. J’habite en Charente, dans le 16. Merci d’avance, Cordialement, Jocelyne.

De : Aurore P.
Le : 8 octobre 2019
Témoignage : Je suis misophone depuis presque toute petite, j’ai 21 ans, et c’est une réelle souffrance et gêne au quotidien. Les bruits de bouche, de dents qui claquent, les horloges, les chewing gum, les bulles qui éclatent, les aiguilles du tricot, les ronflements, les sifflements, les respirations fortes, les clics de souris, les doigts sur les claviers et un tas d’autre choses sont horribles à gérer. Je peux me mettre à pleurer lorsque les sons m’irritent trop, je vais éviter au mieux ces sons en évitant parfois les personnes (m’isoler ), je peux crier, devenir anxieuse ou bien me mettre en colère pour des bruits auxquels finalement personne ne fait attention.

De : Patrice B.
Le : 16 août 2019
Témoignage : Excès d’humeur. Qui peut aller jusqu’à (rarement) cassé un objet. Mais très souvent des paroles qui dépassent ma pensée.

De : Jade M.
Le : 16 août 2019
Témoignage : Ca fait désormais 3 ans que j’ai appris que j’étais misophone sachant que je le suis depuis l’âge d’environ 8 ans. En effet mes réactions se sont empirées avec l’âge. Depuis environ 1 an, je me griffe quand je n’arrive plus à supporter les bruits, je me griffe à la place de casser quelque chose. Quand je le fais, je m’arrête jusqu’à ce que j’aperçois mon sang. J’ai de légères traces sur mon bras gauche à force de le faire. J’ai également une autre réaction anodine, je bouche ma tête de haut en bas de façon très forte, je bouge très régulièrement ma tête, contrairement à mes griffures, je n’attends pas d’être hors de mes gonds pour le faire, cela ce fait immédiatement. Je le fais également quand il y a énormément de monde autour de moi. Sinon mes autres réactions sont les mêmes que d’autres misophone (isolation, fuite…)

De : Alexia V
Le : 10 août 2019
Témoignage : Bonjour et MERCI d’avoir créé cette association. Depuis que je suis enfant (très tôt, je dirai vers les 7/8 ans) les bruits de bouche de mes proches ou de toute personne mangeant à la même table que moi provoqué chez moi de violentes réactions. Quitter la table, ressentir une profonde colère essayer de garder son calme en soufflant un coup… voilà mon quotidien. Lorsque ces manifestations ont lieu, je ressens réellement beaucoup de violence comme une sueur froide qui me pousserait à gifler la personne qui mange, et bien sûr je fais une fixation dessus… il m’est déjà arrivé d’agresser un ami qui faisait exprès de mâcher bruyamment, verbalement et physiquement (gifle) je savais que je pouvais entrer dans une colère noire… J’ai essayé des techniques de respiration qui me permettent aujourd’hui d’être Moins « excessive » dans ma manière de gérer la misophonie mais chaque moment de repas reste une épreuve…

De : Souchu
Le : 6 août 2019
Témoignage : Bonjour, j’ai découvert le mot misophone il y a un ou deux ans au début j’en rigolais un peu avec mes proches qui savent que je déteste le bruit… mais à force de lire des articles sur cette pathologie méconnue je me suis rendu compte que j’en était atteint… Les bruits m’agacent et me font sortir de moi-même et je m’en rends compte et ça m’énerve mais je n’y peux rien. J’essaie de le faire comprendre à ma femme qui est elle aussi, est énervée par mes réactions excessives lors de différent bruits etc… J’espère trouver des solutions ou de mises par le biais de cette association. Cordialement

De : Sylvie F.
Le : 4 août 2019
Témoignage : Bonjour, je suis contente d’avoir un nom sur un trouble dont j’avais honte de parler. Grâce à un reportage ce soir, j’ai osé à en parler à mon mari qui comme je le pressentais à minimiser l’importance de ce problème non maîtrisable. Je vous remercie. Cordialement.

De : Marie-France P.
Le : 4 août 2019
Témoignage : J’ai 60 ans et je vis avec ça depuis que j’ai eu 18 ans… je pense, hélas, que je cumule les troubles de la misophonie avec une hyperacousie. Les claquements (portes, mains…) me sont très douloureux, comme des coups de poignards… et je sursaute tout le temps en faisant la grimace. Les sons aigus aussi (pleurs d’un petit, musique, cris….). J’exècre les bruits de bouche qui me dégoutent, les bruits de touche de portable, les tics tacs d’horloge ou de réveil…  Je vais aux concerts avec des tampons d’oreille plus un casque… comme au cinéma.  Je viens de m’acheter un casque qui masque les sons extérieurs, mais quand la musique s’arrête j’entends encore tout ce qui se passe autour de moi…. Je peux entendre la conversation de quelqu’un qui téléphone à la fois celle qui parle devant moi et celle qui lui répond dans le téléphone. Je me suis faite testée et j’ai en effet une audition au-dessus de la moyenne, alors imaginez cela couplé à la douleur et l’aversion de la misophonie… un gros calvaire. Le plus gros souci qui me pourrit la vie est que je ne peux dormir avec personne et que je dois prendre un somnifère quand je suis à l’extérieur. Mais même avec des tampons, plus un cachet somnifère, plus de la mélatonine, je ne peux dormir avec quelqu’un qui ronfle… même si je m’endors avant, le bruit me réveille et m’énerve, je dois quitter la pièce, et parfois je dors dans une salle de bain, une voiture pour échapper au bruit, malgré les cachets !!!! Je vis à la campagne car incapable d’être en ville et je fais donc 100 kms par jour pour aller bosser et préserver le calme nécessaire pour me ressourcer. Bref, c’est douloureux et très handicapant.

De : Emmanuelle T.
Le : 4 août 2019
Témoignage : Bruits de bouche, mastication, déglutition, papier froissés, bruits de frappe de claviers, reniflements et j’en passe… Insupportables quand je prends le train 4 fois par semaine ! Je croyais être seule et caractérielle… mais j’ai découvert que Non… les  bouchons d’oreilles sont mes meilleurs amis… j’avais posté une info sur FB… ms personne n’avait réagi… ils ont du me prendre pour une folle ! 😁😂

De : Nico
Le : 3 août 2019
Témoignage : J’en suis conscient depuis l’enfance. Mes réactions dépendant de mon état nerveux et physique, mais sont rarement mesurées. Elles pourraient me rendre violent dans les cas extrêmes (coincé dans un bus bondé et étouffant, quelqu’un qui chique dans mon dos… Signaler mon intolérance à ce bruit et la personne faisant exprès d’en faire pour provoquer…). On m’a déjà dévitalisé une dent à vif par erreur. Pas un bon souvenir, mais je préfère de loin cela à 5 secondes de machouillage à coté de moi. Le pire étant mon chat actuel, se lavant souvent et faisant énormément de bruit (même avec boules quies et à plusieurs mètres, elle me réveille). Coup de folie à m’en péter les plombages (déjà arrivé) et à vouloir la lancer par la fenêtre. Solution : écouteurs avec musique (je ne me sépare jamais de mon vieux lecteur mp3 en déplacement), ou casque antibruit.

De : Lola D.
Le : 2 août 2019
Témoignage : Je réagis assez bizarrement face aux bruits… J’ai envie de taper la personne, puis pour pas entendre je me bouche les oreilles ou alors j’essaie de faire du bruits avec mes couverts pour recouvrir les petits bruits horribles lorsque c’est lors d’un repas… Des fois je me gratte, je me griffe mais je ne sais pas pourquoi…

De : Myriam A.
Le : 1 août 2019
Témoignage : Bonjour, je suis misophone depuis l’adolescence et j’ai vraiment besoin d’aide. Mon fils de 5 ans fait des bruits insupportables depuis quelques mois et je ne les supporte plus, je ne cesse de lui dire d’arrêter de faire ces bruits, je le harcèle le pauvre. Parfois il en pleure et je n’en peux plus de le faire souffrir ainsi. J’ai vraiment besoin de me faire soigner, je vis vers Avignon, savez-vous vers qui je peux me tourner s’il vous plait pour suivre une thérapie ? Avez-vous des adresses ou des contacts dans ma région, même si c’est à Lyon, Marseille ou Montpellier, je suis prête à me déplacer. D’avance je vous remercie beaucoup. Myriam

De : Alex G.
Le : 21 juillet 2019
Témoignage : Je soufre de misophonie depuis mes 7 ans. Ce sont les bruits de bouche qui me dérange, ça fait 5 ans que je mange à l’écart de ma famille. J’ai envie de frapper ma famille mais je me retiens. Les bruits des autres personnes me dérangent moins. Je suis enragé. A chaque bruit de bouche (et aussi les bâillements et ronflements).

De : Lydia B.
Le : 13 juillet 2019
Témoignage : Je ressens également une montée de haine envers la personne qui produit ces sons, pour que ça cesse, soit je pars, soit je regarde avec insistance ou je fais une remarque parce qu’il faut vraiment que le bruit cesse sinon je deviens hystérique.

De : Ambre R.
Le : 13 juillet 2019
Témoignage : Bonjour j’ai 18 ans et je souffre de misophonie depuis petite (6/7 ans environ) et mon comportement s’est empiré depuis car je suis incontrôlable durant mes crises. Aujourd’hui un ami de mon père est venu manger à la maison et il mange vraiment très salement et les bruits sont horribles… Je me suis tout à coup mise à pleurer, je tremblais j’avais chaud… et je suis donc sortie de table. 30 minutes après j’avais encore l’impression que les bruits étaient dans ma tête et que ceux-ci résonnaient. Si quelqu’un a une solution pour tout ça je suis preneuse. J’ai déjà essayé de me concentrer sur autre chose ou alors mettre la télé à fond, mais rien n’y fait et je suis dans des états insupportables… Merci beaucoup.

De : Léa C.
Le : 8 juillet 2019
Témoignage : Bonjour, je m’appelle Léa j’ai 19 ans. Je suis misophone depuis quelques années, je le sais seulement depuis 2 ans… Depuis que je suis au collège, entendre mon père avaler l’eau qu’il boit, ou entendre mon frère avaler son sandwich son insupportable pour moi… de même pour les chuchotements, les sons « pre » « tre » « qre »… et récemment les raclements de gorge… Ces bruits déclenchent chez moi une colère très très violente. Je pourrais littéralement tuer les personnes qui en sont auteur… Lorsque j’entends un bruit il m’arrive que dans la nuit il me revienne en tête, ce qui déclenche à nouveau de la colère. Solution : écouter de la musique très fort dans des écouteurs pour ne plus m’entendre penser… impossible donc de dormir. Il m’est aussi arrivée de faire des crises de nerfs à cause de ces bruits… ce qui a eu pour résultats un trou dans le mur de ma chambre… notons que je ne suis absolument pas une personne violente normalement… A force de m’agacer seulement des petits sons, j’ai souvent été critiquée par ma famille car je ne « supporte rien ni personne » et que je « devais prendre sur moi »… ce qui est impossible… cela a pour conséquence d’être constamment sur les nerfs à cause de l’appréhension d’entendre un son… Puis un jour ma mère a lu un article sur la misophonie dans une salle d’attente chez un médecin. J’ai enfin découvert que mon problème avait un nom et que je n’étais pas là seule à en souffrir… Malheureusement je ne trouve pas de réelles réponses à mes questions… De quoi vient ce problème ? Est-ce incurable ? Combien de temps cela va prendre pour guérir… ? Je suis allée voir une psychologue qui n’avait jamais entendu parler de la misophonie… je pense aller voir un psychiatre mais j’ai peur que cela n’aboutisse à rien…

De : Julie K.
Le : 30 juin 2019
Témoignage : Bonjour ! Je m’appelle Julie, je suis musicienne intervenante et atteinte de misophonie depuis plus de 10 ans… c’est vraiment chouette que de nouvelles choses commencent (bien que doucement) à se mettre en place pour faire reconnaître un peu la misophonie ! J’ai mis en ligne une vidéo de relaxation il y a quelques mois et je me suis rendue compte qu’il n’en existait pas pour aider à relaxer les personnes en situation de stress à cause de leur misophonie ! C’est pourquoi, en attendant de peut-être refaire une vidéo spécifique, j’ai changé le nom de ma dernière vidéo… que voici ! Si jamais vous souhaitez la partager, n’hésitez pas, c’est fait pour !
Très belle journée à vous et à bientôt, Julie. Lien vers la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=hSJnoEl7ZSQ&t=41s

De : Basa
Le : 30 juin 2019
Témoignage : À croire que j’ai un sonar à la place d’oreilles. Je suis capable d’entendre ce que d’autres ne perçoivent pas, parmi cette foultitude de bruits qui me sont intolérables. La réaction – car c’est la même à chaque fois – est épidermique. Comme si chacun de mes nerfs, chacune de mes terminaisons nerveuses, étaient vrillés, à vif, mis à nu. Déferlent alors la colère, puis la rage, suivis d’une haine sans commune mesure et d’une vague de violence intérieure à couper le souffle. Je ne connais que deux solutions : la fuite (et les mille et une stratégies d’évitement) ou les bouchons anti-bruit. Mais pour la vie de couple, ce n’est vraiment pas une sinécure…

De : Valerie I.
Le : 23 juin 2019
Témoignage : En fait cette pathologie n’est pas encore assez médiatisé du coup à chaque fois que l’on craque pour un bruit, nous sommes souvent prises pour des dingues. Moi et ma fille à table c’est terrible, on doit mettre la télé à fond. Les bruits de bouche sont terribles, limite je pourrais en venir aux mains. Et alors une mastication de chewing-gum, c’est impossible à supporter… il faut absolument parler et encore parler de cette maladie pour que les gens comprennent que c’est une souffrance.

De : Christianne L.
Le : 19 juin 2019
Témoignage : Bonjour je me rappelle que certains bruits m’agressaient. J’ai maintenant 57 ans et je ne peux dormir que si le silence est là sinon mon rythme cardiaque augmente, j’ai l’impression que mon coeur est dans mes oreilles et il m’arrive d’aller voir les gens qui m’importunent…

De : Deborah L.
Le : 19 juin 2019
Témoignage : Bonjour,  jai réussi à mettre un nom sur cette agression à cause des bruits il y a quelques mois. J’ai des soucis d’audition mais je peux entendre le plus petit bruit. Pour éviter de m’en prendre à mon entourage, je m’isole et me calme. Et j’attends que les bruits passent. Bonne soirée, Deborah.

De : Molly S.
Le : 19 juin 2019
Témoignage : Je viens d’apprendre à la télé que je suis misophone ! Cette sensation qui me traverse dans tout le corps surtout quand j’entends des bruits de bouche a enfin un nom ! C’est fou je pensais tellement être la seule à complètement partir en vrille à cause de petits bruits ! Je peux avoir des réactions violentes à cause de ça heureusement que je suis calme de nature et que j’arrive à me maitriser et m’éloigner de ceux qui me gêne ! Cependant je vois bien que mes proches se questionnent quand cela arrive mais comment leur expliquer que leur simple respiration nous donne presque des envies de meurtre ? C’est dur mais je fais avec en espérant qu’un jour ça passe…

De : Audrey M.
Le : 19 juin 2019
Témoignage : Je deviens très agressive face à ces bruits. Je fusille du regard dans un premier temps. Je peux disputer la personne ou crier, je m’énerve instantanément. Je peux aller jusqu’à arracher l’objet des mains si la personne ne cesse pas. Et je peux changer de place pour m’éloigner à table. Mon but étant de fuir le bruit pour ne pas être agressive ou désagréable avec mon entourage. C’est très difficile. Et ça me demande une grande maîtrise de moi au quotidien. Avec mon mari et mes enfants, j’ai moins de patience et je me laisse plus facilement aller à l’énervement. J’aime pas ça. Mon fils commence à montrer des symptômes, et je suis sûre que c’est de ma faute à force de les gronder. Il devient plus sensible au bruit. J’essaie vraiment de me contrôler. C’est vraiment dur.

De : Arthur L.
Le : 19 juin 2019
Témoignage : Pour ma part, je l’ai été jusqu’à il y a peu. J’ai 29 ans et à force d’essayer de prendre sur moi de me focaliser sur autre chose ça s’est beaucoup atténué. Mais le fond du problème était des traumatismes bien enfouis et s’est en les révélant au grand jour, en les comprenants et en ayant appris à vivre avec que mes problèmes ont petit à petit disparu.

De : Jeanne G.
Le : 19 juin 2019
Témoignage : Je suis tombée par hasard sur internet sur le terme de misophonie à mes 15 ans et j’ai enfin pu mettre un nom sur ce qui provoque chez moi de réelles envies de violence. Je ne supporte pas les bruits de bouche lorsque les gens mangent la bouche ouverte, la déglutition, le rongnage d’ongles et mâchage de chewing-gum. Ces sons me provoquent une sensation de dégoût si forte que j’ai envie d’arracher les yeux de la personne. j’essaie alors de m’éloigner le plus possible sans m’isoler, manger en même temps qu’elle ou essayer de lui expliquer ma situation. Les gens rient ou s’agacent de mes remarques mais ils ne comprennent pas à quel point la misophonie est handicapante au quotidien. Il faut informer les gens de ce syndrome afin qu’il ne soit plus pris à la légère. J’ai écris un  article sur ce phénomène si certains veulent plus de précision dessus : https://buzzles.org/2019/03/18/la-misophonie-un-trouble-neurologique-commun-peu-connu/

De : Vassal D.
Le : 2 juin 2019
Témoignage : Agressive.

De : Lola S.
Le : 2 juin 2019
Témoignage : Je ne sais plus quoi faire, ça faisait plusieurs mois que je n’avais plus eu de crises comme celle ci. Mais aujourd’hui j’ai littéralement pété un câble, pleurs, hurlements, à deux doigts de me faire du mal pour arrêter ce bruit qui continuait sans cesse dans ma tête.

De : Samia R.
Le : 25 mai 2019
Témoignage : Bonjour. Depuis très petite je suis misophone. Je me souviens que je pinçais mes 2 petites sœurs sous la table pour qu’elles arrêtent de faire du bruit en mangeant. Ce n’est qu’à l’adolescence que j’ai piqué une crise à table contre mes parents. Depuis la vie est un vrai calvaire. Ils ne l’ont jamais supporté. Et avec le temps tout s’est empiré. Je ne supporte pas les bruits de bouche (mastication, couvert qui touche les dents, brossage des dents…), bruit du coupe ongle, du clavier, des stylos dans une trousse, de tout type d’emballage plastique… il y a d’autres bruits que je n’aime pas (réaction physique moindre tout de même) comme les ronflements, les bruits répétitifs comme un volet qui claque, un homme qui pisse debout, une personne qui parle trop fort, le bruit quand on se verse un verre d’eau, les dents qui claquent, le bruit du bouchon de bouteille qu’on referme, les reniflements, une respiration trop forte… Je me suis coupée de certaines relations amicales, les repas devenaient insupportables malgré mes différentes explications. Avec la famille et mon conjoint je suis obligée de mettre la radio, la TV ou un truc sur mon téléphone à fond pour camoufler les bruits durant les repas. Le pire du pire c’est que j’ai des problèmes d’audition (perte d’audition dû a une opération) mais que mon audition est supersonique devant ces bruits. Il y a maintenant 5 ans que j’ai mis un nom sur cette maladie, vous ne pouvez imaginer mon soulagement quand j’ai découvert que je n’étais pas seule. La vie est parfois tristement difficile et injuste (je viens de quitter mon wagon pour être assise par terre devant la porte du TGV parce qu’au moins 3 personnes mangeaient des chips, pauvre de moi). Bon courage à mes semblables

De : Marie G.
Le : 16 mai 2019
Témoignage : Bonjour à tous. Moi j’ai découvert qu’il y avait un nom à mes maux de bruit ! Le plus difficile à vivre pour moi c’est lorsqu’il y a plusieurs bruits qui m’entourent plus ou moins forts ! Et bien je les entends TOUS, je les analyse tous en même temps et je pète les plombs !!! Alors je m’énerve et je dis stop pour les diminuer assez vite. Je fais attention à tous les bruits environnants voilà c’est ça mon problème quotidien !! J’adore les boules quies, j’en ai toujours sur moi-même quand je pars en voyage ! J’ai toujours mes oreillettes aussi !!! Merci de m’avoir lu !!!

De : Carole M.
Le : 14 mai 2019
Témoignage : Quand mon collègue (avec qui je passe quand même 10h par jour) se met à trembler de la jambe avec la chaussure qui couine, renifle toutes les deux minutes, siffle d’une narine et chante d’une voix très grave et très basse, j’ai simplement envie de lui enfoncer la tête dans son bureau… du coup je me retiens, quelques fois jusqu’à en verser des larmes de rage ou de dégoût… et puis quand ça devient beaucoup trop pesant, je respire un bout et lui dit d’aller se moucher, ou d’arrêter de chanter… quand c’est trop insupportable, je fais tout pour changer de pièce… une fois calmée, je culpabilise parce que j’ai été sèche en demandant d’arrêter… et ça n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.

De : Catherine L.
Le : 06 mai 2019
Témoignage : J’ai appris aujourd’hui grâce à l’émission de Stephane Bern sur RTL, que ce dont je souffre depuis plusieurs années a un nom ! Et je confirme que cela fait du bien ! Je ne saurais pas dire quand cela a commencé exactement mais je sais que cela m’apporte beaucoup de contraintes… Chambre à part car je ne supporte pas le moindre ronflement ou même légère respiration à côté de moi… Si mon chat, que j’adore ! Fait sa toilette la nuit, je la chasse du lit (la pauvre). Mais ces 2 exemples qui sont loin d’être les seuls me provoquent un énervement à l’extrême !! :-o. Je suis très mal de ressentir ce sentiment pour si peu de bruit finalement ! Donc maintenant que je sais que c’est une pathologie, cela m’aidera peut-être un peu ! Je pensais que c’était dû à mon éducation car mon père ne supportait aucun bruits et on devait faire silence tout le temps… Il souffre certainement de ça aussi…? Tout comme mon frère d’ailleurs…

De : Leicia C.
Le : 29 avril 2019
Témoignage : En fait, depuis toute petite j’ai du mal à manger en compagnie d’autres personnes, surtout celles qui ne sont pas dérangées par le fait de faire du bruit en mangeant. Je ressens leur nonchalance comme un manque de respect, une agression et une violation de ma bulle personnelle… j’essaye d’être respectueuse des autres en faisant le moins de bruit possible et en mastiquant la bouche fermée, pour ne pas déranger autrui, et pourquoi eux ne font pas pareil ?! Je ressens alors une haine violente et dois me retenir pour ne pas regarder l’autre de façon assassine ou lui faire une remarque désobligeante, il faut alors que je mette de la musique pour masquer et si ce n’est pas possible, comme à la cafétéria du boulot, et bien j’évite et je m’isole dans mon bureau. J’ai ces mêmes sensations envers tout bruit qui vient d’autrui et que je prends comme du non respect, mastication, parents laissant pleurer leurs enfants, klaxons intempestifs… en fait mon côté égoïste voudrait que les autres arrêtent de vivre normalement pour soulager cette agression que je ressens… j’ai trouvé un peu de soulagement en pratiquant l’apnée, l’eau m’offre un cocon de silence et c’est moi qui choisis de me focaliser sur tel ou tel son, s’il y en a, pour apprendre à lâcher prise et à me détendre. J’essaye d’appliquer les techniques qu’on y apprend dans mon quotidien. Parfois ça fonctionne, d’autres fois pas…

De : Ava M.
Le : 9 avril 2019
Témoignage : Haine, rage, envie de meurtre contre la personne générant ce bruit, angoisse, envie de pleurer.

De : Stephane L.
Le : 7 avril 2019
Témoignage : Dans mon enfance j’avais beaucoup de mal à dormir si mes parents dormaient près de moi, j’essayais de me couvrir les oreilles avec mes mains ou bras, sinon j’avais envi de me cogner la tête contre les murs. En hôtel, je me suis vu essayer de dormir dans la baignoire. Maintenant j’ai des boules quies si un bruit me dérange la nuit. Je travaille en salle dans un restaurant, mon bureau est situé dans la cuisine, le système audio qu’utilise la cuisine a un son de mauvaise qualité, la musique est souvent du heavy metal et le volume est élevé, si je dois passer du temps dans le bureau je ne peux pas me concentrer, c’est l’horreur alors après avoir utilisé des boules quies, j’ai demandé que l’on m’achète un casque de défense contre le son.
Lorsque j’entends des sons qui me rendent nerveux ou me dérangent je fuis si c’est possible. En public le bruit dérangeant m’atteint au cerveau d’une façon extraordinaire comme si je recevais un coup sur le tête, je fixe la personne qui fait ce son et me demande si c’est possible pour cette personne de ne pas se rendre compte de la nuisance.

De : Noémie B.
Le : 4 avril 2019
Témoignage : Bonjour à tous, je suis atteinte de la misophonie depuis l’âge de mes 14 ans je pense, aujourd’hui j’en ai 21, je vis donc quotidiennement avec cette maladie qui me hante, qui bouffe mon énergie et mes émotions.
Les bruits qui me font le plus souffrir sont les bruits de mastication, les touches des ordinateurs, le brossage de dents, le reniflement et encore bien d’autres, à la limite d’être énervée par un simple mouvement de jambe. Lorsque j’entends un bruit je me sens forcée d’être bloquée dessus, à la limite d’éprouver du « plaisir » à me faire souffrir. J’ai entendu que l’hypnose pouvait être une solution, d’un côté ça me tente mais d’un autre côté, sans la misophonie j’ai peur de ne plus être la même, de me sentir vide alors que j’en souffre énormément… j’aimerai avoir votre avis la dessus, je me sens un peu perdue.

De : Sorya M.
Le : 3 avril 2019
Témoignage : J’ai appris que j’étais misophone à 15 ans, presque tout de suite après avoir eu mes premiers symptômes, le problème s’étant déclaré très brusquement, en quelques semaines. La première année, c’était quasiment uniquement les bruits d’un parent, puis des frères et sœurs qui m’étaient insupportables : reniflement (le pire pour moi), respiration, le moindre bruit lié à la salive. Et cela que ce soit imperceptible ou très sonore. Cela a déclenché des crises terribles, j’avais l’impression que mon cœur allait exploser, je voulais agresser la personne et pleurer. Je faisais des crises de larmes, je hurlais, voulait me taper la tête contre les murs. La deuxième année, le problème s’est étendu à tout le reste. La classe ? Impossible. Le bus ? Un cauchemar. La maison ? Rebelote. Mes seules solutions pour ne pas sombrer sont les écouteurs dès que cela m’est permis, et des appareils auditifs spéciaux pour la classe. Malheureusement, aucune solution ou thérapie…

De : Marielle H
Témoignage : Je crois que je serais capable de tuer quelqu’un. Je suis incontrôlable hélas… En général, je pars mais lorsque je suis dans l’impossibilité de fuir je ne peux m’empêcher de faire des réflexions très déplacées.

De : Axelle R
Témoignage : Même chose que pour Marielle, « j’attaque »  la personne qui mange ou fait du bruit. Je sais que c’est grave car ce n’est pas de sa faute mais je ne trouve pas de moyens efficaces pour réduire ses nuisances et vivre enfin en paix. Avis aux personnes qui ont LA solution miracle, JE SUIS PRENEUSE !

De : Christopher
Témoignage : Énervement évident, perte de concentration, dégoût, haine, des sensations que je ne souhaite à personne de connaitre. (La fatigue amplifie le phénomène et me rends plus sensible).

De : Fanny B.
Témoignage : Ma première réaction face aux bruits c’est d’identifier d’où vient le bruit, pourquoi, ou qui fait ce bruit. Dans un 2ème temps, j’aurai tendance à regarder la personne avec insistance, pour tenter de lui faire comprendre que le bruit m’irrite (fait jaillir en moi un volcan en ébullition).

De : Emmeline C.
Témoignage : J’ai 14 ans et je suis misophone depuis mes 12 ans. Personne dans mon entourage ne me comprend tous disent que c’est dans la tête. Ma soeur fait exprès d’ouvrir grand sa bouche et de mâcher très fort. Quand j’entends une personne manger, même trois pièces plus loin je la repère, une personne se gratter,une personne rire niaisement, une personne tousser çela me met or de moi j’ai envie de me lever et de la frapper, de l’étrangler… Cette sensation me fait peur elle est pire que de la haine. Le pire c’est quand je demande de s’arrêter et qu’ils ne le font pas… J’en ai marre, ses bruits sont partout…

De : Alizée P.
Témoignage : Mes réactions face aux bruits sont pour la plupart du temps excessives. Je ne peux pas m’empêcher d’attaquer les gens, de les foudroyer du regard, de leur dire immédiatement de cesser de faire du bruit, ou bien alors je fais un excès de colère et commence à hurler sur la personne. Parfois il m’arrive que, quand la personne ne cesse pas le bruit je commence à pleurer tellement je ne supporte pas les bruits qu’elle fait. C’est vraiment une maladie qui me pourrit la vie.

De : Ludo
Témoignage : Je deviens une autre personne je n’arrive plus a me controler je deviens vulgaire je serre mes levres , mes poings et j’ai des envies de meurtre envers la persone mise en cause, des crampes d’estomac surviennent alors je quitte la table ! Je deteste le moment ou je dois manger en famille vive les fast food ou les repas dans ma chambre en solitaire. J’ai tellement de choses a dire que je ne sais plus quoi dire. Bonne chance a tous je n’en peut plus! La c’est l’heure de manger dans ma belle famille haaa a l’aide, qui pour un mcdo???? Bonne appetit bien sur bonne chance

De : Floriane P. 
Témoignage : J’ai maintenant 16 ans et je souffre de misophonie depuis l’âge de 13 ans. Lorsque ma mère ou mon père mangent, ils ont tendance à faire des bruits avec leurs bouches ou même faire de petits toussotements et cela me met hors de moi. Je deviens alors soudainement agressive, et je ne peux m’empêcher de faire des réflexions. La plupart du temps je pleure jusqu’à quatre fois par jour à cause de cela. Je souffre ENORMEMENT et je voudrais tellement que quelqu’un trouve une solution à ce problème qui mine de rien est très pesant dans ma vie. Cela me rassure beaucoup en voyant toutes vos réactions et je me dis que je suis loin d’être la seule !

De : Manuela C. 
Témoignage : Lorsque j’entends qqun déglutir… j’ai la gorge qui se serre, la rage au ventre… j’ai envie de hurler, d’insulter, de frapper et de « buter » la personne à l’origine du bruit, de lui enfoncer dans la gorge l’objet du déglutissage ! Lorsque c’est une personne proche je fais immédiatement remarqué qu’elle fait trop de bruit mais quand je n’ai pas le choix je me bouche les oreilles et je rumine ma haine ! Au mieux je m’éloigne de la source. Lorsque je mange avec des gens je fais toujours en sorte qu’il y ait un bruit de fond (télé, musique, chauffage électrique..) sinon c’est foutu !

De : Emmanuelle B
Témoignage : J’ai carrément des envies de meurtre ! 
Je bouillonne de l’intérieur, j’ai chaud, je rumine. 
Mon coeur s’emballe, je peux devenir très vulgaire même avec des tout petits (« oh, mais qu’on l’égorge celui-là ! » par exemple).
Le pire c’est quand les gens autour ne comprennent pas et qu’ils me jugent intolérante. J’ai envie de leur hurler dessus pour leur expliquer que j’y peux rien. 
En général quand j’explose c’est que je rumine ma haine depuis plusieurs minutes. Du coup j’ai l’impression d’avoir été tolérante suffisamment longtemps.

De : Yves G
Témoignage : Bonjour à toutes et à tous, compagnon d’infortune!
Infortune qui ne peut sembler que banal mais qui prend des ampleurs considérables et nous fait nous acharner sur des choses qui sont bien bénignes quand on y pense, et c’est ce qui nous rend encore plus fou!  effectivement ça fait du bien de se sentir moins seul, mais le fait de savoir que c’est une maladie j’ai envie de le dire, de le crier à tout ces mastiqueurs inconscients du mal qu’il provoque en toute impunité!
Je pense qu’il est difficile pour le coupable de comprendre ses fautes.
même ceux qui disent avoir le même problème, peuvent souvent nous le faire subir à leur tour! et quand on précise que c’est une maladie, les gens haussent les sourcil au plafond et nous paraissons ridicule, et c’est vrai qu’avec le recul ça l’est, mais quoi de pire que d’être ridicule, d’en avoir conscience et ne pouvoir rien y faire? le ridicule poussé à son paroxysme c’est que je suis même certain que si j’étais quelqu’un d’autre par moment je pourrais aussi m’énerver!! mais très rarement quand même car le misophone est très tolérant avec lui même et avec ceux qu’il a lui même défini comme non « misophonable »! c’est pourquoi je sais qu’il existe une technique qui consiste à mettre un casque avec un son ou une musique qui nous met en joie dès que l’on entend un son « misophonique » et ceci durant 9 mois, mais vous me l’accorderez c’est laborieux et très dure de mettre en pratique.
c’est pourquoi s’il existe un professionnel de la misophonie j’aimerai au nom de tous les ridicules impuissant que nous sommes,  que le nom de ce professionnel qui doit forcement exister circule…merci ! 

De : Elsa B
Témoignage : Suivant l’intensité du bruit et l’origine, je ne ressens pas la même chose. Et, étrangement, cela dépend des personnes aussi ; j’ai tendance à être plus énervée et dégoûtée quand cela vient de personne que je ne connais pas. Généralement, je suis énervée et/ou dégoûtée. Quand je suis fatiguée, j’en fais la remarque (plus méchamment que je le veux, mais ça sort comme ça peut) et suivant la personne en face, ça peut partir en dispute juste après. Ca m’est déjà arrivée de devoir sortir d’un bus plus tôt parce qu’une femme toussait et que j’étais tellement énervée et dégoûtée que j’étais persuadée que j’aurais vomi en restant un arrêt de plus. Parfois, j’ai des sueurs froides, mes muscles se contractent comme si réellement j’allais faire une crise de panique ou un malaise, et/ou parfois, je suis simplement en colère au point de vouloir frapper l’autre.

De : Nora
Témoignage : Le témoignage de Christopher m’a fait sourire car il résume bien ce que je ressens.
Beaucoup de haine surtout. Au point d’en avoir les larmes aux yeux et de péter un câble tellement je n’en pouvais plus. J’essaie de me retenir pour ne pas blesser la personne sur qui tombe mon agressivité mais bon ce n’est pas toujours évident.

De : Damien P.
Témoignage : Lorsque ce genre de bruit survient je ressens une montée comparable à de l’adrénaline, mais très négative. Comme un énervement fort et soudain que je parviens tant bien que mal à contenir. Mais ma 1e envie c’est leur manifester ma colère : leur crier d’arrêter, ou qu’ils fassent attention. J’ai même parfois des pensées violentes. Je pense que ma réaction est accentuée par le fait que je considère cela comme un manque d’éducation. Les gens qui mangent la bouche ouverte ou aspirent leur café pourraient très bien ne pas le faire. Pour preuve, j’en veux que le bruit que font mes chats en mangeant ne me fait rien du tout, parce que ce ne sont que des chats et qu’ils n’en peuvent rien.

De : Laurie F.
Témoignage : Tout simplement de la haine…

De : Nabil
Témoignage : J‘ai découvert cette maladie en moi dés l’âge de 13 ans,  j’espère véritablement que les psychologues puisse nous trouver une solution, ma vie est tout simplement un véritable enfer avec peu de moment de bonheur , j’ai 37 ans divorcé mais encore une fois amoureux par contre je ne sais pas comment le lui dire cela, en tout cas je lance un appel SOS à toute personne qui peut aider toutes les personnes atteinte de cette maladie. J’espère que vous puissiez organiser une rencontre entre nous, je pense que au moins ça vas nous soulager. En attendant une vie meilleure. 

De : Louise M.
Témoignage : Du plus loin que je me souvienne, ma première réaction face aux bruits fût en CE2, une amie qui mâchait un chewing-gum et qui m’a dit : « colle ton oreille contre ma joue, tu vas voir ! ». Cela a vraiment commencé vers 10-11 ans. Au départ, mon père uniquement me dérangeait (il est très bruyant à table) et petit à petit le reste de ma famille puis mes amis, mes camarades de classe, et enfin les inconnus. 
J’ai 23 aujourd’hui et cette « haine des sons » va de mal en pis. L’intensité mais surtout l’étendu des bruits qui me dérangent. Dans l’ordre chronologique : mastication (à table + chewing-gum (qui à mon sens ne devrait pas exister)), reniflement, ronflement, forte respiration, toux, fourchette vs dents, couteau vs assiette (liste non exhaustive). Depuis quelques mois, je ne supporte plus mon chat quand il se lèche, mange, boit son eau. 
Cette fracture entre l’avant et l’après que j’ai remarqué un son… J’aimerai tant ne pas être obsédé par eux. Ne pas avoir à me focaliser sur ces bruits anodins pour tant de personnes. 
Je réagis de cette façon : analyse du bruit dérangeant (d’où vient-il? Qui le produit?), si cette personne est proche de moi et au courant de ma maladie, je fais part de mon problème par des exclamations. Si cette personne ne peut pas comprendre (collègue, inconnu…), je rumine ma haine.
Dans les deux cas, mon rythme cardiaque s’accélère, je sers les dents, les poings, j’ai l’impression qu’un torrent de haine coule en moi, je pourrais étrangler, tuer la personne qui en est à l’origine… J’ai d’ailleurs « le regard qui tue » (mon père en a fait les frais). 
Les repas de famille, belle-famille sont une torture. Je quitte souvent la table avant la fin pour aller pleurer quelque part et déverser ma haine sur quelque chose.
J’en arrive à me demander si je pourrais avoir des enfants, de peur qu’ils m’insupportent (comment savoir ?!).
Je cherche un professionnel qui pourra m’aider car j’ai peur de la suite, j’ai peur de devenir associable, de devoir porter un casque anti-bruit un jour…

De : Céline V.
Témoignage : Quand j’entends un bruit, surtout quand il est répétitif cela devient insupportable. Je ressent un mélange de haine et de stress intense. C’est comme si j’étais prisonnière et qu’il fallait que je fasse quelque chose pour stopper ça au plus vite comme un instinct de survie. Avant je ne savais ce que c’était et je n’en parlait pas j’éssayais de me retenir, il m’arrivait de me planter les ongles dans la peau jusqu’au sang. Je ne peux m’empêcher d’engueuler ma mère ou lui taper sur la main par exemple quand elle fait du bruit avec ses ongles. Après je m’en veux car je sais que ce n’est pas de la faute des gens et souvent ils ne comprennent pas et le prennent à la rigolade en faisant exprès sans s’imaginer de la souffrance que c’est au quotidien.

De : Elodie D.
Témoignage : Je découvre à l’instant même le terme de misophonie, ainsi que vos différents témoignages qui m’aident à me sentir moins seule. J’ai 27 ans et souffre de misophonie depuis mes 14 ans. 
Cela a commencé avec mon père qui m’emmenait en voiture au collège. Il reniflait fort et de façon pas très élégante durant tout le trajet. Je n’ai jamais osé rien dire à mon père face à son autorité naturelle. Mais la gêne contenue en moi (puisque je n’ai jamais osé lui dire quoi que ce soit) s’est transformée en rage. Un précédent témoignage parlait de volcan qui rentrait tout a coup en éruption : c’est exactement cela.
La gêne s’est amplifiée de jour en jour et depuis c’est comme si j’avais un interrupteur qui déclenche une terrible rage à la limite de la folie dès que j’entends un de ces sons : reniflements, déglutition, quelqu’un qui se ronge les ongles, sifflotements, mastication, les ronflements des basses lorsqu’un voisin écoute de la musique… 
Cela fait presque 9 ans que je suis avec mon conjoint qui supporte mes coups de rage quotidien, mais je comprendrai qu’un jour il souhaite mettre les voiles à cause de cela…
Je n’ai pas de remède à mes crises de nerfs.  Tout ce que je sais, c’est que j’ai le sentiment je pourrai devenir très violente (Comme une montée d’adrénaline). Or, je cherche à tout prix éviter cette situation, alors dans certains cas où je perds vraiment le contrôle (et pas tout le temps, heureusement pour moi et mon entourage),  je casse des objets autour de moi. Ca me calme rapidement comme si je m’étais débarrassée d’un poids et je suis épuisée, vidée après cela. Malheureusement il ne s’agit absolument pas d’un remède mais plutôt d’une conséquence très néfaste que mon conjoint supporte calmement et avec beaucoup de recul… 
Aujourd’hui j’ai peur de m’attacher à d’autre personne, par crainte de leur faire subir mes sautes d’humeur. En effet, plus je me rapproche de quelqu’un, plus je découvre de nouveaux bruits qui vont me font haïr la présence de cette personne.  J’ai peur de fonder une famille et de ne pas supporter le bruit de mes propres enfants…
Cette situation me ronge et a développé une très grande anxiété. 
Voila pourquoi je témoigne aujourd’hui pour que nous puissions trouver ensemble une solution… Le fait d’en parler ensemble, pourrait déjà nous apaiser telle une thérapie de groupe…

De : Gwendo F.
Témoignage : Ce sont essentiellement les bruits que font les gens lorsqu’ils mangent ou boivent qui m’agacent… ce qui fait qu’à table je choisis une place où il y a le plus d’espace entre moi et les autres, je suis agressive envers la personne qui fait du bruit, sans pour autant lui avouer la raison, qui paraîtrait tellement futile… Ces bruits m’agacent plus ou moins selon les jours, en effet j’y prête plus attention certains jours que d’autres (je ne pense pas que les autres changent de façon de manger chaque jour…). Parfois je quitte la table avant les autres, prétextant que je n’ai plus faim par exemple… Je ne peux pas dire que cette misophonie me gâche la vie, mais lorsque ça me prend c’est au plus haut point frustrant.

De : Charline V.
Témoignage : Moi face au bruit je suis angoissée et les larmes montent je me mets souvent a pleurer .

De : Sophie B.
Témoignage : D’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours été intolérante aux bruits. Je me demande même si ça se transmet génétiquement parce que mon père et mes frères sont comme moi à différents degrés. Étrangement, mon père semble plus tolérant en vieillissant.  Pour ma part, je vis un véritable enfer. Ça pourrit littéralement mon existence, ma vie de couple et ma vie familiale. Pour réussir à prendre un repas en famille, je dois obligatoirement avoir une musique de fond et quand je dis de fond, je veux plutôt dire une musique qui couvre les autres bruits ou alors je fais jouer un film. Bien souvent, je demande aux autres de ne pas me parler pour m’éviter de les regarder et de focusser sur leur maudit bruits de bouche. L’heure des repas est pour moi un véritable enfer et ce depuis ma jeunesse seulement j’ignorais ce que c’était jusqu’à ce que mon fils tombe sur un article par hasard et me dise maman, j’ai trouvé ton problème. OK good, alors maintenant, peut-on trouver la solution ??? Je suis une personne très pacifique, calme de nature pourtant je deviens très agressive quand on mange près de moi, qu’on renifle, coupe les ongles, mâche de la gomme, etc… Au cinéma popcorn obligatoire même si j’ai pas faim pour croquer en même temps que les autres pour pas devenir folle.
Je suis contente d’avoir trouvé cette page Facebook, ça fait du bien de se sentir comprise.

De : Mélanie
Témoignage : Entendre quelqu’un qui mange… Bruits de mastications, salive, ploc, ploc… Je ne supporte pas. Je me bouche d’abord les oreilles, mais ça sert à rien. La respiration qui s’accélère, une haine incontrôlable qui monde. Et puis, n’en pouvant plus je me griffe les mains jusqu’au sang, parce que ça soulage. Après, souvent, honteuse de ce que j’ai fait, je dis que c’est le chat qui m’a griffé…

De : Rasha H.
Témoignage : J’ai 12 ans et j’ai développée cette  » phobie  » depuis maintenant presque 2 ans, c’est une torture générale. Ma mère m’a dit que j’était comme une folle, une stressée du quotidien. Mais elle ne comprend pas..  Mes écouteurs et mon casque sont mes meilleurs amis, Je les cache sous mes vêtements en cours pour être dans MA bulle à MOI. Quand je mange à table, je n’ai pas le droit d’écouter de la musique alors je termine le plus vite possible et je sors un peu pour décompresser. C’est vraiment insuportable. Personne dans mon entourage ne me comprend… J’essaie de m’en sortir mais aucun moyen.

De : Iris J.
Témoignage : Okay, donc, grâce à vous,  je viens de comprendre pourquoi, à 15 ans déjà,  j’avais littéralement envie  de fracasser le crâne de l’une de mes amies lorsque celle-ci mangeait bruyamment une pomme, ou aspirait et expirait ses bouffées de cigarette, tout aussi bruyamment! (à mon goût,bien sur). Mes autres amies, me voyant m’énerver et faire toutes sortes de remarques cinglantes, me prenaient pour une maniaque ; arguant du fait qu’il fallait vraiment le vouloir pour entendre ces sons, auxquels la plupart des gens ne prêtent aucune attention. Je crois que le symbole absolu (et inconscient, à l’époque) de ma misophonie – Tiens, le correcteur automatique ne reconnait même pas ce mot, tu m’étonnes qu’on n’en soit qu’aux balbutiements – reste le jour du Baccalauréat, où je me suis présentée à l’examen avec une paire de boules Quiès ! Non seulement l’examinateur s’est moqué de moi avec son collègue, mais il a fait une « annonce » dans la salle pour enjoindre tous les élèves présents à se moquer également de moi, en chœur. Ce que ce connard (oui, connard) ne savait pas, ou plutôt n’a pas voulu entendre (!), c’est le nombre de contrôles et examens que j’avais ratés auparavant, trop perturbée, énervée, insupportée par les bruits environnants de reniflement, de mastication, de chuchotement, de toux, de pas, de portes, de tapotage de doigts sur la table, et MÊME LE BRUIT DES STYLOS ÉCRIVANT SUR LES FEUILLES DE PAPIER… Le nombre de fois où, sur 4 heures de temps d’examen, j’en passais sans m’en rendre compte les 3/4 à bouillir de rage, à fulminer, à imaginer mille morts pour ceux dont les bruits m’étaient si insupportables… et rendais donc systématiquement copie inachevée. En attendant, comme rien ne m’interdisait de porter ces fameuses boules Quiès au Baccalauréat, je les ai mises, en dépit de la honte suscitée par l’examinateur, et J’AI EU MON BAC ! Il y a encore une heure, je me pensais folle, asociale, maniaque hystérique. Car oui, quand on est capable de tout casser chez soi ou de pleurer à gros sanglots parce que le voisin nous a réveillé avec sa musique à fond ou que les ouvriers du chantier d’à côté se mettent au marteau-piqueur, on a tout de suite tendance à penser qu’on n’est ni plus ni moins qu’un pauvre taré qui ne supporte rien ni personne, et n’est tout simplement pas fait pour vivre en compagnie des autres. Alors, de tout cœur, merci de mettre à la disposition des gens comme moi cette mine de témoignages, car à défaut de guérir, elle a déjà la vertu indispensable, en nommant le mal et en parlant, de rassurer quelque peu.

De : Christelle V.
Témoignage : Tout simplement une envie de meurtre ! Les nerfs à vifs, les poings serrés, le regard de tueur, et les soupirs. Regards échangés avec ma fille qui est atteinte du même syndrome que moi, deux gonzesses contre 3 hommes qui croustillent des chips à la maison je vous jure c’est folklorique à voir !!

De : Salma K.
Témoignage : Je deviens soudainement en colère excessive et mon entourage ne comprend pas la cause. ça me cause des problèmes. Je ne peux pas dormir avec les membres de ma famille dans la même pièce à cause de leur respiration (Ils le prennent mal, ils comprennent pas). Je ne supporte pas le bruit des chips, des horloges… Ce qui me tue, c’est les ronflements et les chuchotements !!! Bizarrement, je n’ai pas de problème avec le ronflement de mon mari et de mon chien (c’est les seuls qui ne me font rien )… Ca peut etre psychologique… je sais pas

De : Axelle L.
Témoignage : Personnellement, je ne peux pas supporter tous les bruits en lien avec la salive (la mastication, lorsque l’on boit et tous ce qui va avec). J’ai actuellement 13 ans et je suis devenue misophone vers l’âge de 7 ans.
J’ai essayé de nombreuses fois à expliquer à mes parents que je ne pouvais vraiment pas supporter le bruit qu’ils produisent quand ils mangent, et franchement, ça n’a rien arrangé : mon père voit ça comme si ma famille me dégoutait lorsque l’on mange. Quand j’étais petite, je me bouchais les oreilles, et bien mon père m’en empêchait.
J’ai souvent tendance à inventer que je n’ai pas faim pour fuir ces bruits. Mais, si votre famille accepte que vous quittiez la table pendant le repas, je vous conseille de manger vite afin de pouvoir sortir vite de table. Or, si vous avez des écouteurs avec vous, écoutez de la musique pendant le repas, ça peut être une bonne solution. Personnellement, moi, j’essaie surtout d’en parler avec ma famille, de leur dire que c’est une maladie, que je n’y peux rien, c’est comme une phobie, c’est comme si 3 fois par jour je les forçais à prendre un serpent, une araignée ou une souris dans leur mains. Essayez de leur faire comprendre que c’est comme si on vous torturez 3 fois par jour. Peut être que ça pourrait marcher. J’espère vous avoir aidé, et merci à vos témoignages qui m’ont permis de constater que je ne suis pas seule.

De : Mélissa
Témoignage : Mes réactions sont assez variées, je peux simplement demander de cesser le bruit gentiment ou alors complètement bouillir intérieurement et parfois même me faire mal tellement la colère monte et que je sais que j’ai l’impossibilité d’arrêter se bruit ! Je vis dans ma belle famille et la plupart de leur habitude met extrêmement désagréable comme les sifflements, les bruit des talons, les bâillements excessifs ou éternuements et bien évidement leur bruit de bouche. Cela est très handicapant car nous passsons pour des fous alors que ces un réel problème que l’on arrive pas à contrôler.

De : Olivier F.
Témoignage : Depuis tout petit, je souffre de misophonie, et c’est quelque chose de très très gênant vis-à-vis de mes proches : j’ai des réactions involontaires et parfois violentes. J’ai déjà fait des entailles dans la table en essayant de me retenir de manifester oralement ma gêne, je me peux pas m’empêcher de faire comprendre que le bruit que fait ma mère en mangeant met insupportable, au point que en essayant de me retenir, j’ai parfois pleuré, insulté ou frappé des objets… C’est un réel problème, un enfer à chaque repas… Et ça fait souffrir l’entourage en plus…

De : Anonyme
Témoignage : Fille âgée d’une vingtaine d’années, je souffre de misophonie depuis l’adolescence. Je ne sais pas à quel moment ça a débuté, je n’ai plus de souvenirs mais plus le temps passe et plus de nouveaux bruits me dérangent : mâchement, gémissement, grattage de gorge, lorsqu’on avale etc… Des bruits qui sont passés à certains gestes répétitifs : des pieds qui bougent, lorsque quelqu’un se mord les lèvres plusieurs fois, ceux qui ont certains tics répétitifs etc… Mes ressentis varient : je deviens de mauvaise humeur, je m’isole, je me pince, je lance des pics, je suis énervée si j’entends ou voit ! J’arrive au stade d’épuisement à part un mp4, l’isolement et des bouchons d’oreilles au quotidien plus rien ne va. Au début je ne supportais pas uniquement lorsque ma famille faisait tous ces bruits, aujourd’hui ça touche mon compagnon ainsi que mes ami(e)s. Certaines personnes que je ne connais pas ou ne voit pas souvent ça ne me dérange pas. Notre entourage en souffre, la vie quotidienne devient un véritable calvaire. J’ai vu une seule fois une psy, son diagnostic: Tout est lié, j’ai besoin d’indépendance, je n’ai pas su séparer le lien fusionnel avec ma mère, issu d’une famille avec beaucoup de règles, de croyance, de coutumes. Pas assez de liberté. En espérant lire d’autres témoignages. Merci.

De : Leila G.
Témoignage : J’identifie d’où vient les bruits et intercepte la personne, une colère noire, envie de de tout casser, les nerfs montent en moi à une vitesse à croire que chaque bruit me provoque chaques secondes. Capable de tout et n’importe quoi face à ces bruits qui me pourris la vie. La Misophonie est difficile à gérer. Ma famille ne me comprend pas, me lance des pics… s’amuse de ma situation ce qui me peine énormément… Personne ne peut comprendre et c’est dommage.

De : J V
Témoignage : Aussi loin que je puisse remonter dans ma mémoire, je n’ai jamais supporté les bruits de mastication. Je me vois encore en train d’engueuler mes sœurs parce que l’une mâchait la bouche ouverte et l’autre faisait trop de bruit en croquant. (Accessoirement, je ne supporte pas quand les gens cognent ou font crisser leurs couverts contre leurs dents). Je suis incapable de garder mon calme et ma concentration si quelqu’un déglutit ou mâche à côté de moi. Du coup, quand j’écoute la radio en faisant quelque chose (comme en ce moment) si la personne qui parle déglutit trop fort ou semble avoir la bouche humide, le nez bouché ou parle du nez avec force de « cliquètement », il faut que je coupe le poste ou que je gueule un bon coup. Bizarrement, ça ne me le fait pas avec la télé -peut-être parce que je focalise plus sur l’image- à part quand ils parlent trop vite et trop longtemps sans se laisser le temps de déglutir correctement ou qu’il y a une scène de baiser avec des bruitages trop dégueulasses ou encore quand je tombe sur les simpsons et qu’ils mangent. Je me souviens avoir demandé à mon père de faire moins de bruit en mangeant ; il m’a rétorqué « oh ben si on peut plus se faire plaisir en mangeant hein… » Sinon, ça me fait grimacer quand les gens qui parlent dans un micro font trop percuter les « P ». J’ai l’impression que ça m’enfonce les tympans au milieu du crâne ; un peu comme quand on range la vaisselle et les couverts en faisant trop de bruit. Dernièrement, je me suis occupé de mon neveu (il a pas encore 5 ans), j’ai essayé de lui apprendre à mâcher la bouche fermée. Il ne l’a pas fait ou mâchait exprès la bouche ouverte pour me défier. J’ai fini par le punir mais je me suis senti mal car j’avais l’impression que je risquais de lui refiler cette haine des bruits de bouche, indirectement. C’est absolument terrible parce que j’ai l’impression que ça ne fait chier que moi et que ça scierait les dents aux gens qui m’entourent d’essayer de faire moins de bruit ; un peu comme si ce n’était qu’à moi de faire des efforts en permanence.

De : Mélanie B.
Témoignage : J’en souffre depuis que j’ai 14-15 ans, j’en ai 23 maintenant et ma réaction est en premier d’essayer de ne pas les entendre, de les oublier de me dire « non non, c’est un bruit normal, c’est rien,… » ensuite d’essayer de prendre sur moi, comme on me dit toujours « c’est TOI qui te focalise sur nos bruits, regarde les autres est-ce que ça les dérange? » mais malheureusement le niveau d’énervement monte, monte, monte, monte encore, et mes nerfs finissent par craquer, soit je me montre violente (en parole,mais le geste est VRAIMENT tentant), soit je continue à refouler et j’en pleure, quand j’explique que je n’y peux rien que c’est une pathologie et que je demande des efforts à ma famille pour que j’arrête d’avoir les nerfs en permanence à fleur de peau à cause des bruits, on me rit au nez. Reste la solution de mettre un casque dès qu’il y a de ces bruits, voire des bouchons, mais je perds les interactions sociales avec les gens, ça me pèse vraiment…

De : Pauline B.
Témoignage : J’ai 14 ans et cela fait 5 ans que je souffre de misophonie. Je viens d’apprendre il y a quelques semaines que c’était une maladie et j’en suis assez heureuse car je me sens plus « normale ». Lorsque quelqu’un mastique ou fait des bruits avec sa bouche (lèvres et langue) je me retiens si fortement de ne taper personne que je me retrouve souvent juste après en train de pleurer dans ma chambre ou aux toilettes. Si je ne me retenais pas, je crierais, taperais partout, frapperai la personne en question… Je serai capable de faire vraiment des dégâts. C’est si difficile cette douleur et ce sentiment d’être incomprise… En classe, cette année est la plus difficile que j’ai jamais eue… Beaucoup s’amusent à faire des bruits de langue alors je sens que tous mes muscles se contractent et je me fais mal. Je me pince, j’appuie mon pied plié par terre et cette douleur me soulage. Le plus difficile, c’est que personne ne peut comprendre à quel point c’est une souffrance quotidienne… Et j’ai peur que ça empire au fil du temps.

De : Isabelle D.
Témoignage : Mes « triggers » ne touchent que ma mère, alors ma réaction est, à long terme, la culpabilité en permanence, et l´essai de « faire bien » pour « réparer » ma culpabilité. P.e. en aidant ma mère à faire la vaisselle après un repas qui a été particulièrement dur pour moi, et où j´ai eu du mal à me contrôler… J´essaie toujours de ne pas être assise à côté d´elle.
Sur le coup, je sens un énervement intérieur, une véritable tension, une envie de fuir, je me mets à triturer ma serviette, à gratter mon assiette, à boire un coup, à croiser ou décroiser mes jambes, à émietter mon pain. Pe que les gens remarquent que je suis nerveuse. En fait, ce que j´aimerais, ce serait fuir.  Sur le coup, c´est comme si on m´enfonçait des punaises dans les oreilles.

De : Marion D.
Témoignage : Ma réaction face au bruit… Pendant des années j’ai insisté, principalement auprès de ma famille, pour qu’ils arrêtent de faire des bruits de bouche en mangeant, qu’ils contrôlent leur tic de claquer la langue à chaque début de phrase car ceci me déconcentre et m’énerve fortement. Au lieu de m’écouter, ils m’ont traitée comme une folle, ils me disaient que c’était à moi d’être plus tolérante. Seulement ma réaction arrive avant même que je puisse en prendre conscience, elle est vraiment incontrôlée, involontaire. Maintenant je serre les dents, je respire fort pour me calmer (et couvrir le bruit infernal de la mastication d’autrui) et si vraiment je suis excédée, je ne peux m’empêcher de lancer des regards assassins à la personne. J’ai tellement été « refoulée » que je n’arrive plus à exprimer mon agacement de façon assertive donc je me crispe, je suis peu réceptive, peu concentrée et vraiment très peu encline à discuter ou plaisanter avec la personne auteure de l’infernale mastication. Par période, sans que je ne comprenne vraiment pourquoi, il m’arrive de « tolérer » ces bruits mais c’est assez rare et éphémère.

De : Raissa B.
Témoignage : J’ai commencé à être misophone il y a 1 an environ mais je ne savais pas du tout que c’était une maladie. Enfin, je savais que j’avais un GROS problème mais je pensais que j’étais la seule concernée, que je devais supporter tout cela seule. Maintenant, je me rends compte que je ne suis pas seule du tout, qu’il y a des gens à qui je peux parler sincèrement de tout ce que je ressens. C’est vrai j’ai vécu un ENFER sur Terre durant toute l’année de terminale, tout le monde me regardait de travers au lycée, je n’ai même pas pu passer le Baccalauréat tranquillement parce qu’ils passaient leur temps à regarder mes réactions à leurs bruits. C’était vraiment horrible et en plus, je n’en ai parlé à personne parce que je savais que tous ceux qui étaient autour de moi ne pouvaient pas comprendre. Aujourd’hui, comme je suis à la fac, j’ai changé d’environnement et ainsi, je me sens un peu mieux mais ce n’est pas complètement partis. Mais en fait, je me rends compte aujourd’hui que la misophonie n’est pas agréable mais le pire dans tout ça c’est l’entourage. Les gens qui m’entourent (surtout quand j’étais au lycée) jugent sans savoir ce qui a pu t’arriver, sans essayer de comprendre. Ils critiquent directement. Je me suis rendue compte pendant cette période de qui étaient vraiment mes amis. Aujourd’hui je peux dire que parmi toutes les personnes que je fréquente il n’y a peut-être que 5 environ qui m’ont épaulé malgré tout. Les autres se disaient mes amis alors que dans mon dos, ils essayaient aussi de faire du bruit pour voir comment je réagis.J’ai vécu cela pendant une année entière jour après jour et ça me tuait à petit feu. Mais les gens, vous savez quoi, croyez en vous, ayez confiance en vous. Vous avez cette maladie ? Oui et alors ? Vous allez vous battre pour vous en sortir ! Mais surtout ne faites pas attention aux autres parce qu’en réalité ce sont eux qui nous détruisent à petit feu. J’en fais l’expérience car depuis que je suis à la fac, je ne fais plus du tout attention à ce que les gens disent. En cours, j’écoute le prof très attentivement et je me fous complètemement des autres, je bouge quand j’en ai envie. Parce que c’était l’un de mes problèmes: lorsque je me mettais à bouger, les autres faisaient exprès de faire du bruit pour dire à leurs copains à côté « Tu as vu? Elle a bougé parce que j’ai fait ce bruit »  et là c’était parti pour toute la journée. Donc voilà, je me sens beaucoup mieux depuis que j’ai arrêté de penser aux autres et depuis, je ne pense qu’à moi. Pour ceux qui sont chrétiens sachez que je pris beaucoup aussi et Jésus il est là et il nous aide croyez-moi s’il n’avait pas été là je pense que je ne serais plus là à l’heure actuelle. La vérité est là les amis: Vivez pour vous! c’est le message que je voulais faire passer là maintenant. Certaines personnes essaieront toujours de vous détruire mais soyez plus forts qu’eux et surtout ne pensez jamais  » Lui et elle ils ne souffrent pas de misophonie alors ils vivent mieux que, ils sont mieux que moi ». NON, NON, NON et NON! Vous avez la misophonie mais vous gardez la tête haute et vous avancez dans votre vie. Car moi j’ai fait l’erreur de faire attention à ce que les autres disaient autour de moi et je suis tombée très bas. Mais aujourd’hui je me relève et je souhaite que vous vous releviez aussi. Nous sommes jeunes et on ne sait jamais ce qui peut arriver demain alors ne déprimez pas à cause de la misophonie. En tous cas, c’est chouette de pouvoir enfin parler aussi ouvertement à un public qui comprenne que je ressens et ce que j’ai vécu. Merci.

De : Chrystelle T.
Témoignage : Je souffre de misophonie depuis ma plus jeune enfance. Cela a commencé par ne pas supporter une copine qui suçait son pouce, ensuite les personnes mangeant la bouche grande ouverte ou mastiquant du chewing-gum, j’en arrive aujourd’hui à ne plus supporter que l’on tourne les pages d’un livre ! Quand cela se produit, je deviens agressive, désagréable, j’ai envie de tout faire exploser. Personne ne comprend, on me prend le plus souvent pour une dingue ! Donc je m’isole le plus souvent possible. Ce qui me rend vraiment triste c’est ma relation avec mes proches : ils m’incommodent autant que je les aime. Je voudrais tellement pouvoir me soigner. Existe-t’il un traitement ?

De : Cécile D.
Témoignage : Ca me crispe et me rend agressive, ce sont tous les bruits fonctionnels, hoquet, reniflements, toux répétitives , mais aussi « les bruits qui ne servent à rien », le cliquetis des ongles sur un bidon, ou la table, la cuillère qui mélange le sucre pendant trop de temps, et effectivement souvent à table. D’ailleurs les gens qui m’entourent le savent, au début ils sont surpris, car ça ne leur pose aucun soucis, le pompon c’est le piaffement en mangeant un chewing-gum. Il y a des gens à qui je n’en offre jamais ! Le pire étant toutefois, les bruits que je subis et sur lesquels je n’ai aucun moyen d’intervenir : par exemple, le yorkshire de la voisine qui braille dès qu’elle s’en va… 

De : Ines B.
Témoignage : Bonjour, je viens de savoir hier que j’étais misophone je déteste quand les gens mangent en faisant du bruit. Du coup je dois mettre mes écouteurs, les bruits des horloges me gavent j’ai du les enlever chez moi, mais surtout la respiration. Je m’énerve et je change de pièce… Ils comprennent pas… mais le problème c’est qu’en classe je me concentre sur le bruit de respiration des autres et je leur demande d’arrêter de respirer fort…Voilà un peu merci

De : Benjamin L.
Témoignage : Je m’appelle Benjamin, j’ai 18 ans et je suis « misophone » depuis le Collège, c’est peut-être plus loin mais je n’ai pas de souvenirs marquants. J’ai découvert cette « maladie/pathologie » (je sais pas comment l’appeler), sur internet en cherchant si des personnes avaient le même problème que moi. Les bruits qui me dérangent le plus sont : (liste non-exhaustive) : les personnes qui rongent leurs ongles, les bruits irritants, comme les ongles sur un tableau noir, les gens mâchant un chewing-gum, les talons des chaussures sur le sol (surtout le carrelages), les bruits aigüs, comme les pleures de bébé, les cris, etc, tout ce qui touche la respiration ( toux,ronflement, etc ), ce sont surtout les murmures et chuchotements qui me rendent fou. Ces bruits provoquent de l’énervement, de l’agacement, et des pensées ultra violentes ( frapper la personne par exemple), c’est-à-dire tout faire pour que le bruit arrête (avant de connaitre la misophonie, je pensais être un « psychopathe » à avoir des pensées pareil), de plus les bruits me stressent et j’accumule beaucoup de fatigue, ce qui me rend très irritable et qui provoque des problèmes de concentration en cours à la FAC par exemple. Mais si c’est moi qui fais ce genre de bruits, le plus souvent çà ne m’énerve pas. Ce que je vous conseille, c’est d’essayer de vous vider l’esprit avec de la musique (ou autres activités) que vous aimez afin de vous détendre, c’est que que je fais et c’est la seule chose qui me permet de pas « péter les plombs ». J’espère qu’on va trouver une solution car c’est vraiment un problème handicapant dans la vie quotidienne.  En espérant vous avoir aidé(e)s, je vous souhaite un bon courage à tous.

De : Marie R.
Témoignage : Ca m énerve énormément, j ai l impression que je vais tout casser. J ai envie de leur boucher le nez, du coup, si c’est en journée je change de pièce, si c est la nuit, je mets des bouchons d oreille

De : Elisa S.
Témoignage : J’ai 16 ans et je suis misophone. Je viens de découvrir ce terme et c’est toujours satisfaisant de pouvoir mettre un mot sur quelque chose qui prend une grande place dans notre vie… Enfin! Depuis peut-être 4 ans, j’ai de gros problèmes avec les bruits de bouche plus particulièrement. Je déteste entendre ou même voir une personne mâcher! Je redoute le moment où ladite personne va ouvrir sa bouche soit en pleine bouchée soit pour reprendre un morceau de nourriture parce que j’appréhende ce son. J’ai horreur de ces espèces de « claquements » humides quand quelqu’un ouvre la bouche, du bruit de la nourriture broyée (ou du plastique humide en cours -stylo en bouche, miam-), des avalements de salive excessifs (sérieusement, ils en produisent trop ces gens-là?) ou pas excessifs d’ailleurs -souvent suivis d’une ouverture de bouche des moins glamour-, des bâillements extrêmes accompagnés d’un petit son de contentement, des soupirs prolongés (ils me stressent!!!), les raclements de gorge glaireux, les nettoyages de bouche en direct toutes options toutes vues… Ça me gâche vraiment la vie, où que j’aille j’y suis confrontée. Autant à la cantine, quand tout le monde mange en même temps et que tous les bruits et voix se confondent, je n’ai que très rarement des soucis, autant une fois que je suis seule à l’internat avec mes 3 camarades de chambres et qu’elles décident que c’est l’heure de manger… Sachez qu’à l’internat c’est TOUJOURS l’heure pour quelqu’un de manger! Difficile de rester calme lorsque la fille juste à côté « suce » (ben oui, c’est le terme à ce stade-là!) sa compote en briquette avec trop d’insistance. Difficile aussi lorsqu’on décide toutes les 4 de se réunir devant l’ordinateur pour regarder une série et que chacune ramène sa bouffe avec. « Bouffeur de pop-corn au cinéma » version « à deux centimètres de ton visage ». Dans plusieurs cours, il y a cette fille qui mâche son chewing-gum comme une vache. Pas forcément la bouche ouverte, mais en mode machine à laver, elle tourne, elle tourne à s’en décrocher la mâchoire. Lorsque la prof d’anglais lui a fait remarquer ce gros manque d’élégance j’avais envie de crier « ENFIIIIIIIN MON DIEUUUU!!! »! Parmi mes amies, personne ne sait que je souffre de ça. Je lance des regards noirs tous les jours, peut-être toutes les heures tant c’est envahissant. Parfois j’ai envie de leur sauter au cou… Je ne me sens pas capable de leur faire de remarque, je trouverais ça ridicule et injustifié sur le moment. Je ne me vois pas leur dire « je ne supporte pas les bruits de bouche alors arrête de faire ça en ma présence stp merci »… Elles ont le droit de vivre après tout, ce ne sont pas les pires truies que j’ai pu croiser non plus! Malgré ça, ça m’énerve terriblement et lorsque je suis très énervée je canalise toute ma colère en moi et c’est très négatif. Les seuls qui savent sont les membres de ma famille proche : ma mère, mon frère, ma sœur et ma grand-tante. Je ne reste jamais dans la même pièce que ma mère, mon frère ou ma sœur lorsqu’ils mangent ou quand ils boivent. Étrangement ils m’exaspèrent plus que qui que ce soit d’autre, le moindre bruit et je leur fait une remarque. Je n’ai plus mangé avec eux « tranquillement » depuis des années, et les repas que je partage avec eux sont très, très rares. J’ai plusieurs fois mangé avec ma mère dans le même fast-food, mais à des tables différentes… Elle pense que cette agressivité dont je fais preuve est contre elle, moi je pense que c’est un véritable trouble que j’ai mais que mes problèmes relationnels jouent beaucoup en faveur ou en défaveur de la personne… J’aime beaucoup ma grand-tante et je suis toujours ravie d’aller chez elle, c’est comme ma grand-mère et même si je suis proche d’elle, pas beaucoup moins que du reste de ma famille proche, j’arrive à passer outre ses bruits de bouche qui ne sont pourtant pas (du tout) des moindres! J’imagine que l’humeur et l’estime (du moment) pour la personne doit jouer beaucoup. Voilà, je suis contente d’en avoir parlé… J’espère qu’un jour j’arriverai à dissiper grandement ce problème. C’est gênant d’en parler autour de soi, mes proches pensent que je peux supporter en « faisant un effort » et ils ne croient pas que c’est bien plus difficile que ça. C’est un trouble avec lequel on se sent en effet bien seul.

De : Juliette D.
Témoignage : Je suis misophone depuis très jeune, depuis l’âge de 4 ans ou je faisais des crises de colère immense du a certains bruits. Face à ces réactions mes parents m’ont emmené chez un psychologue qui m’a conseillé de remplacer cette colère par un geste, depuis des que j’entends un de ces bruits je tape du pied, c’est le seule moyen que j’ai trouvé pour m’apaiser. Au début, je tapais fort et mes proches ne comprenaient pas, ma mère me disputait souvent à ce propos… maintenant j’arrive à être plus discrète et personne ne le remarque. Dans certaines situations il m’arrive aussi de me boucher les oreilles ou d’écouter de la musique.

De : Emma D.
Témoignage : J’ai 17 ans, et je viens d’apprendre que je suis sujet à la misophonie. Cela dure depuis assez longtemps en fait, mais cela ne fait qu’empirer avec le temps. Je ne supporte pas les bruits que font mes parents en mangeant, en sifflant ou en chantonnant (mon père le fait tout le temps !). Depuis peu je ne supporte pas leur bruit en marchant surtout en chaussons et le son de leurs voix (que s’ils ne sont pas dans la même pièce que moi). Quand je leur dis que je ne supporte pas cela, ils réagissent assez… normalement : ils me disent que ce n’est pas normal, qu’ils sont chez eux et que si cela m’énerve tant je n’ai qu’à aller dans ma chambre. Ce que je ressens dans ces situations : je deviens violente intérieurement, j’ai envie de crier, de tout casser autour de moi, et parfois même de pleurer… j’ai le cœur qui bat très vite et j’ai chaud, un peu comme si je venais de faire un effort. Je ne sais plus quoi faire, ma vie est une vraie épreuve au quotidien. J’ai lu sur internet qu’il faut combiner ces sons avec de la musique, mais que c’est incurable.

De : Nour B.
Témoignage : J’ai 15 ans et j’ai ce trouble qui s’est developpé au fur et a mesure ça me gene de plus en plus et ce que je fais en presence d’un bruit qui ma gene j’essaye de penser a autre chose (ça ne fonctionne pas toujours) je peux aussi emettre des sons, taper quelque part, bouger de sorte a masquer ce son mais ça me gene de plus en plus.

De : Sacko D.
Témoignage : J’ai appris que j’etais misophone aujourd’hui. Le fait d’entendre des motos filées à toute vitesse ou quelqu’un crié d’une manière déchirante provoquent chez moi une colère et des larmes.

De : Yamine
Témoignage : Les sons que je ne supporte absolument pas sont les bruits de bouche d une personne qui mange… je sens mon sang bouillir et j ai envi de hurler sur la personne, je sens la rage montée c est très éprouvant et parfois difficile a contenir ca ma valu un paquet d’engeulades mais de mettre un nom sur ce mal étrange me rassure.

De : Violette
Témoignage : J’ai pas tout de suite su ce que j’avais. Je pensais que c’était un rejet inconscient de ma mère, pour la première fois. J’avais 12 ans, j’en ai 15 maintenant. Je ne saurais comment expliquer les sentiments que je ressens aux moment ou j’entends des bruits qui m’insupporte. Je ne sais même pas si on peut appeler ça des sentiments d’ailleurs. C’est une torture, un calvaire. Je suis toujours aux aguets, j’ai acquéris des réflexes comme me boucher les oreilles. Je ressens une haine, un truc plus fort encore. J’éprouve du dégout pour la personne. Quand j’entends un bruit j’ai le réflexe de trouver la personne responsable, de la fixer en lui essayant de lui faire passer le message  » arrête ou je te jure que ca va très mal se passer.  » j’ai envie que la personne arrête ses sales bruits. Le pire c’est quand les gens comprennent pas. Quand ils se moquent. Quand je suis dans l’impossibilité de boucher mes oreilles a table. Est ce que c’est une vie d’avoir peur de dormir avec une personne ? Et de meme pas réussir sans boule quies ? Je pense que les gens ne se rendent pas compte de la souffrance qu’on endure.

De : Aurélia R.
Témoignage : Pour ma part, cela a commencé au collège, si ce n’est avant. D’abord, le bruit que faisait mes parents en mangeant. Avec mon frère, c’était des regards de compassion, on soufflait très fort sur notre fourchette pour camoufler les bruits, on posait la tête sur notre main pour se boucher discrètement l’oreille. Parfois, encore aujourd’hui, je m’absente au milieu d’un repas avec une fausse raison pour aller respirer, pleurer, cogner contre un mur. Avec le temps, les bruits de mastication sont toujours les pires, même ce petit appel d’air que les gens font avant de prendre la parole, puis les bruits d’ongles, les reniflements, tous les sons saccadés, même très discrets. Parfois impossible de me concentrer en cours, parce qu’un prof laisse tomber ses mains sur son bureau à chaque fin de phrase, ou se racle la gorge. Et puis mes voisins qui rient à gorge déployée, leur gamin qui court dans l’appart’, la musique qui traverse le mur. Le seul « remède » que j’ai trouvé, c’est mon fidèle casque qui me suit partout. Sans musique, c’est foutu, je me tend, j’ai les joues qui chauffent, je serre les dents, je bouillonne, et je craque au milieu des transports lyonnais sitôt que quelqu’un se ronge les ongles, qu’un vieux tousse, qu’une gamine mâche un chewing-gum, qu’une bande d’ados rit trop fort, qu’un couple s’embrasse, et j’en passe… Aujourd’hui, j’ai 20 ans. Je perçois dans vos témoignages comme chez moi une certaine culpabilité ; on est pleinement conscient que ce problème parait absurde, tout comme on sait pertinemment qu’on ne peut pas empêcher les gens de vivre juste parce que « ça nous dérange ». Très peu comprennent à quel point c’est invivable, et malheureusement ces états de colère, de haine, de tension, d’irritation, de crispation, de rage, restent incontrôlables et nous rendent agressifs, amères, infectes. Comment expliquer à quelqu’un de manière crédible : « Non mais tu vois, y’avait des bruits, j’ai craqué » sans avoir l’air d’être juste des emmerdeurs de première ? Courage à tous, on va encore en avoir besoin.

De : Laura B.
Témoignage : Je vais sur 19 ans et je suis misophone depuis que j’ai 8 ou 9 ans. Mes réactions ont toujours été calmes ou discrètes. Étant très timide, je n’aime pas attirer l’attention sur moi. En cours, je mords mes stylos ( je ne décompte même pas combien de stylos j’ai cassés…) j’en arrive même à me blesser avec mes ongles ! Quand j’en parle on me dit de prendre sur moi . Ce qui empire gravement mon cas ! Un jour en classe alors que des élèves mâchés du chewing-gum comme pas possible, j’ai commencé à me sentir mal, très mal au point où lorsqu’il a fallu que je me lève, j’ai fait un malaise et  une crise de larmes ! Plus d’une fois cela met arrivé malheureusement… Pour parer les bruits chez moi, j’écoute de la musique et j’en abuse beaucoup trop ! Enfin bref, j’en aurais trop à dire sur cette maladie qui me/ nous pourrit la vie au quotidien.

De : Laurence F.
Témoignage : Les bruits qui m’horripilent me rendent agressive. Ca se manifeste de diverses manières mais toujours par une certaine violence. Je fais du bruit en même temps, je claque une porte, je fais une sorte d’imitation, je soupire pour me calmer (dans le meilleur des cas), et pour ne plus être comme ça, je finis par porter des écouteurs. Ce qui est stupide je le sais, surtout que ça va rendre mon ouïe encore plus sensible. J’ai toujours été sensible à certains bruits, surtout quand c’est fort, mais là c’est de pire en pire. Je ne vois pas de solution. J’ai même peur d’être violente, je le suis en paroles parfois. C’est incompréhensible.

De : Camille D.
Témoignage : Bonjour, je viens d apprendre grace a Facebook a 32 ans que mon trouble s appelle la misophonie. Je crois que ca a commence vers 7 ans quand je ne cessais de repeter a mon frère d arreter de macher la bouche ouverte. Au debut je lui donnais des tapes, me bouchait les oreilles puis je partis finalement dans une autre piece pour manger sur mes genoux. Avec le temps cela s est etendu a toutes les personnes qui avaient cette facheuse habitude de macher bruyemment. J en ai parle a un de mes petits amis qui m a dis que macher la bouche ouverte ou en faisant du bruit etait juste un manque d eduction. Depuis je ne supporte pas non plus les déglutitions bruyantes, les bruits répétitifs fait avec la bouche.
En general, quand une personne mange une pomme je sors de son champs de vision et me bouche le plus profond possible les oreilles pour attenuer l’effet sans y arriver totalement. Je crois bien que dans ces moments la je m imagine en train de violenter la personne pour la faire s arreter et j ai l’impression que la personne prend un grand plaisir a faire le plus de bruit possible. Il m’est arrivé aussi de ne plus en pouvoir d’un collegue qui régulièrement faisait du bruit en tapotant sur le bureau avec ses doigts. Maintenant j en ai un autre qui tape beaucoup trop fort sur son clavier, je lui ai deja suggéré de s’équiper d’un clavier plus silencieux. Pour moi ce sont toujours les autres qui ont eu un probleme de comportement dans le sens ou je continue a penser que ces comportements bruyants sont egoistes et preuve d une mauvaise education. Au plaisir de lire vos réactions.

De : Déborah B.
Témoignage : À vrai dire, j’ai découvert le terme de « misophonie » à l’instant. Les bruits ont commencé à me gêner je dirai il y a 1 ou 2 ans, sans en être sûre car je n’y avais jamais vraiment prêté attention. C’est il y a quelques mois que cela s’est aggravé d’un coup. Aujourd’hui j’ai 17 ans, et c’est surtout ma mère qui m’insupporte. Elle fait beaucoup de bruits (comme les couverts qui s’entrechoquent lors de la vaisselle, les petits bruits quand elle mange sur lesquels je me focalise…) mais surtout ! Elle ronfle. Je ne supporte pas les ronflements, ce doit bien être le pire bruit pour moi ! Tout simplement parce que c’est la nuit. Que j’ai envie de dormir après le stress de la journée. Mais que quelqu’un ronfle. Je me concentre sur le bruit sans le vouloir, je ne peux pas dormir. Ça me met dans une rage ignoble ! J’ai juste des envies des montées de haine pas possible. Et ça pour n’importe quel bruit que je ne supporte pas. J’ai bien essayé les boules quies mais j’entendais toujours quelques bruits autour de moi, dont ceux que je voulais éviter… Et le fait que je voulais les esquiver m’énervait encore plus. Dans ces cas j’ai envie de partir à des kilomètres de là, de m’isoler, je suis tellement énervée que je me met à pleurer. Ma mère ne comprend pas, elle « m’engueule » si je peux dire. J’ai l’impression qu’elle me rabaisse constamment en me disant que « je ne trouverai jamais personne en me comportant comme ça ». Et cela me fais pleurer de plus belle parce que je me sens encore plus seule. En effet étant de nature plutôt calme et solitaire, je n’ai que quelques amis. J’essaye vraiment de me retenir avec eux parce que je n’ai pas envie de les perdre à cause de cette misophonie qui me pourri littéralement la vie. J’ai pendant un temps pensé que j’étais borderline : je m’énervais pour un rien, et très vite. Mais je me suis rendue compte que ces énervements (et le mot est faible) étaient tous dûs aux bruits. Alors j’ai cherché « intolérance au bruit », j’ai trouvé une maladie plus grave que la misophonie dont je ne me rappelle plus le nom. Hyper… quelque chose. Mais c’était de l’hypersensibilité au bruit, hors je ne suis pas réellement hypersensible, pas à tous les bruits et pas avec n’importe qui.
Je n’ai jamais osé en parler à qui que ce soit. J’avais trop peur qu’on me prenne pour une folle… Maintenant je sais que je ne suis pas seule et cela me rassure grandement. Ce qui me rassure beaucoup moins, c’est que ça va s’aggraver… J’espère vraiment qu’il y aura quelque chose comme un traitement ou une aide qui pourra apaiser les misophones…  Bon courage à tous !

De : Marie-Mathilde P.
Témoignage : Bonsoir, pour vous expliquer des que n’entend un bruit qui me dérange je m’énerve tout de suite, au début je demande gentiment, mais des que ça continue je peux devenir très violente verbalement et physiquement, je n’arrive pas à gérer je suis en colère à tel point que je m’énerve après tout le monde, et des que je sens que ça monte de plus en plus j’essaye de partir ! Mais des fois c’est trop tard ! J’ai l’impression de me transformer en bête féroce que personne ne peut calmer ! Lorsque l’on mange des chips ou quelque chose de bruyant je part de table, laissant mes 3 enfants et mon mari seul !

De : Manon D.
Témoignage : Quel plaisir de vous lire et de savoir qu’on est pas tout seul. Je ne sais pas exactement a partir de quand je suis atteint de cette maladie mais c’est arrivé pendant mon adolescence (j’en ai 20 ans aujourd’hui). Je sais que la première personne qui a causé ces crises de haine en moi c’est ma mère. A chaque fois je regrette, mais je n’arrive pas à ma controler, dès que je l’entend boire, manger, quand elle se frotte ses mains sèches, qu’elle se mouche etc… Tout ce qu’elle peut faire me dérange, me rend folle ! Je crois qu’a part les personne atteinte de la maladie, personne peut comprendre le taux de haine qu’on peut ressentir dans ces moments là. Je me rend compte que de plus en plus de gens me dérangent (mais pas tous, certains de mes amis ne me posent aucuns problèmes, alors que d’autres me font péter un câble). C’est la première fois que j’en parle, et ça fait du bien de le dire. Lorsque je dis a mes amies que ça me dérange tout le bruit qu’ils font, comme des gamins ils continuent en accentuant les bruits, mais ils se rendent pas compte a qu’elle point ça nous touche personnellement. J’ai des envies violentes envers ma propre mère parfois (bien sur je ne le ferais jamais, mais c’est sous l’emprise de l’énervement). Vraiment un sentiment de HAINE. Quand je dis a mes proches « mon mari il faudra qu’il face aucun bruit quand il mange ou quand il boit » tout le monde rit, mais je suis sérieuse, je ne peux pas vivre avec quelqu’un qui me provoquera ce sentiment de haine a chaque repas. Le pire du PIRE, c’est les personnes qui parlent la bouchent pleine, mon Dieu, rien que d’en parler je deviens folle. Je ne comprend pas comment on peut éduquer son enfant à parler la bouche pleine de nourriture à moitié maché !!!!!! Meme moi j’arrive pas à me dire que c’est une maladie, pourtant à coté je ne pense pas avoir de troubles bipolaires ou autre (comme il est souvent dit dans la description de cette maladie). En tout cas ça fait vraiment plaisir de vous lire et de voir a quel point certains peuvent comprendre ce sentiment haineux qu’on peut ressentir. Je nous souhaite à tous un bon courage pour affronter ces difficultés quotidiennes auxquels on est confrontés, en espérant qu’on trouve une solution à notre problème.

De : Aurélie V.
Témoignage : Bonjour,je réagis face aux bruits : de curage de dents, de langue sur les dents, de mastication bouche ouverte, depuis que j’ai 9 ans. La haine, la sueur, les nerfs qui se contractent, l’envie de tuer, de hurler, de pleurer, de vomir… J’ai mis en place très tôt un moyen palliatif, mais qui me semble éroné, mais c’est le seul qui me calme : la masturbation. J’en ai honte, mais ça me calme…

De : Lyamine
Témoignage : Ma misophonie est surtout liée aux bruits de bouche ((manger ou meme faite quand certain font des bruits de bouche entre 2 mots en parlant)) c est simple j ai l impression que ca reveille un démon en moi je deviens fou de rage et j ai envie de trucidé la personne!!! j ai été a une conférence et un interlocuteur parlais au micro et malheur il émettais ce son j’ai du quitter la piece. J’avoue que c est tres penible car beaucoup de personnes font des bruits de bouche des fois c est juste infernale de souffrir de ce trouble !

De : Anne-Laure
Témoignage : Personnellement ça a commencé à l’adolescence avec ma mère et ma sœur. Je ne supportais pas qu’elle chante ni ne racle leur gorge, tousse ou encore renifle. C’était très dur parce que je ne comprenais pas pourquoi moi j’étais comme ça. J’ai découvert le pourquoi seulement aujourd’hui à 29 ans. Avec mon conjoint c’est un supplice car d’autres bruits se sont ajoutés à la liste : craquement de doigts, mastication avec chewing-gum, déglutition lorsqu’il boit, sifflement bref c’est devenu très dur pour moi de le « supporter » malgré tout mon amour. La seule alternative que j’ai trouvé sont les bouchons d’oreille. Efficace c’est sur mais la communication devient forcément compliquée. Alors la plupart du temps je m’isole pour ne pas lui faire subir mon anormalité. Je souffre beaucoup de la situation car aujourd’hui nous ne partageons plus rien en commun, car il ne comprend pas pourquoi je suis ainsi et moi non plus d’ailleurs.. Le fait qu’il n’existe aucun traitement à ce jour me révolte. Je voudrais tant etre « normale ».

De : Caroline C.
Témoignage : Envie de leur hurler dessus pour leur demander d’arrêter, je refoule la violence qui monte en moi (sensation « physique » très désagréable).

De : Aurélie T.
Témoignage : Plusieurs bruits me sont insupportables quoique la liste n’est pas encore très longue… Mais une chose m’intrigue : je ne supporte pas le bruit d’une respiration forte, surtout quand je veux dormir, là, même une respiration légère de mon mari me rend folle et je dois m’endormir avec de la musique dans les oreilles. En fait, le bruit de sa respiration quand il est réveillé ne m’ennuie pas mais je peux dire au bruit de sa respiration si il s’est endormi car le bruit change et m’agace…  Ce qui m’intrigue le plus c’est que le bruit de la respiration de ma fille de 3 ans ne me gêne pas du tout et pourtant elle respire fort en dormant…. (Je me dis que c’est du au fait qu’entendre sa respiration me rassure en tant que maman) Donc je voudrais savoir si c’est courant qu’un bruit dérange dans une situation et pas dans une autre ? Merci.

De : Karine
Témoignage : Salut ! Il y a tellement de bruits qui me dérangent et qui me font sortir de mes gonds !!! Mais, ce qui vient m’affecter le plus est d’entendre une personne respirer… Par exemple, si je fais un examen à l’école et que la personne à côté de moi respire fort, je suis incapable de me concentrer. Je dors même avec des bouchons pendant mes nuits, car je ne suis pas capable d’entendre mon copain respirer. Honnêtement, je trouve cela très difficile, puisque je deviens extrêmement irritable et impatiente !

De : Meg-Ann R
Témoignage : Personnellement, ma réaction dépend de la situation. En cours, je fais la réflexion 1-2 fois. Au bout d’un moment je n’en peux plus ! J’essaye de me concentrer sur autre chose, de faire MON propre bruit gênant… Et au bout d’un moment, je me mets tout simplement à pleurer. Je craque, je n’arrive plus à me contrôler et le pire dans tout ça c’est que les gens ne comprennent pas ! Ils ont l’impression que c’est juste que je n’aime pas le bruit mais ils ne se rendent pas compte que ça m’énerve, que je me mets à trembler, je n’arrive plus à me concentrer sur autre chose que le bruit… Chez moi en revanche, je ne me gêne pas pour le faire remarquer dès qu’un bruit gênant me parvient. Ce qui m’a valu beaucoup de disputes… Je crois qu’ils ne se rendent pas compte du problème non plus. Dans tous les cas, je pourrais me lever et gifler les gens qui font les bruits que je ne supporte plus.

De : Sophie J.
Témoignage : Après des recherches sur internet je viens de découvrir le mot « misophonie ». J’ai 40 ans et je pense être atteinte de ce problème après  l’arrivée de mon fils quand j’avais une trentaine d’années. Je ne supporte pas les quintes de toux, les reniflements (l’enfer mon pauvre fils a des rétinites allergiques). Se ronger les ongles, faire tomber des objets. Le fait d’être maladroit. Mâcher fort, éructer, enfin pas mal de bruit corporel. Et depuis quelques mois, je viens d’emménager dans un nouvel appartement et là c’est le comble de l’horreur pour moi. Il n’est pas isolé j’entends tout ! c’est affreux. Les pas dans la montée de l’escalier me rendent folles surtout quand les personnes courent dans l’escalier. J’ai des montées de violences horribles. J’ai fais un mot à l’entrée de l’immeuble. Vous imaginez l’ambiance… 🙁  Ils me prennent pour une « emmerdeuse » pardonnez moi le terme mais je le vis comme cela. J’ai été plusieurs fois chez ma voisine du dessus car le bruit de pas, des déplacements d’objets où bien ses enfants qui courent en dessus de ma tête surtout le soir, je ne supporte pas. Je souffre énormément surtout pour mes fils qui n’ont pas le droit de faire du bruit. Mon aînée me dit que j’ai des oreilles « supersoniques »c’est pour vous dire… Je suis suivie par un thérapeute car j’ai un trouble de la personnalité borderline. Cela est sûrement lié. La thérapie comportementale m’aide beaucoup. Mais malheureusement cela est amplifié dès que je suis angoissée… C’est l’enfer pour soi mais aussi pour les autres… Cela me fait du bien de voir que je ne suis pas la seule à avoir ce souci. J’oubliais, j’ai aussi un problème avec les personnes qui bougent, c’est compliqué à expliquer… par exemple si mon fils bouge dans tous les sens en s’amusant. Cela m’énerve d’un coup..:-(( Je ne supporte pas les humains au final. Les mauvaises odeurs ou bien les odeurs de cuisine. Cela aussi me rend agressive, après je trouve que je sens mauvais. Je ne sais pas du tout si c’est lié… Voici mon triste constat…

De : Lisa B.
Témoignage : Au début ces petits bruits de mastications étaient supportables, il me suffisait de faire abstraction pour les oublier. Mais plus le temps passe plus je deviens sensible. J’ai actuellement 15 ans, j’ai découvert mon problème en juin dernier. Ca rassure de savoir que je ne suis pas la seule à souffrir de misophonie, mais d’un coté je trouve que cette maladie n’est pas considérée comme telle. Pourtant nous en souffrons. Le bruit qui me répugne, m’enrage, me dégoute le plus c’est celui de la mastication de chewing-gum émit par ma mère et mon frère. Ceux sont les deux seuls qui m’insupportent, les inconnus, les bébés, les animaux, les amis eux je supporte. Quand j’entends les pas de mon frère, je lui demande d’arrêter… de marcher ! j’entends la respiration de mon frère… je lui demande d’arrêter ! J’entends ma mère boire, j’ai envie de lui sauter à la gorge « Tu ne sais pas boire ? Tu ne te rends pas compte du bruit que tu fais ? » je ne lui ai jamais rien dit. Mais en ce moment nous sommes en vacances, qui dit vacances dit famille… Le soir donc, on regarde des films ensemble. Au début, tout va bien. Elle se lève prendre quelque chose à grignoter ou pire… un chewing-gum. Et là, j’essaie de rester calme pendant deux minutes, ensuite c’est trop. Dans ma tête c’est la guerre, j’ai envie de hurler, de pleurer. Alors je m’enferme dans une pièce (toilettes) pour évacuer ma haine, car oui quand on est atteint de misophonie on a envie de tuer la personne bruyante, je m’énerve je me mets à l’insulter dans ma tête, (des insultes que je ne pense pas, bien sûr, mais ça soulage à vrai dire), des fois je me donne des coups, je me mords les avant bras. J’ai essayé de lui expliquer mon problème calmement, trois fois au moins, mais elle le prend à la légère. Dernièrement, on regardait un film toute les deux, elle machait encore son chewing gum. Je sais qu’elle n’aime pas lorsque je bouge ma jambe, alors je l’ai fait. Elle a comprit elle a arrêté de mâcher et moi de bouger ma jambe. On se rend pas compte, mais cette maladie nous isole peu à peu de notre entourage. Les misophones sont incompris, méconnus. Lorsque j’écris « misophone », mon PC me le souligne automatiquement car ce mot n’est pas reconnu. C’est une maladie, nous avons besoin de solutions.

De : Jessy S.
Témoignage : La rage monte en moi, je ne me contrôle plus. je deviens méchante dans mes mots, très méchante, je change complètement. je rentre dans une fureur monstre je pourrais tout balancer autour de moi. j’ai envie d’insulter parfois les larmes montent tellement je suis dans un état d’énervement avancé.

De : Ludovic K.
Témoignage : Hello, je suis soulagé de découvrir que comme moi d’autres éprouve ce sentiment de haine face à certains bruits. Pour moi les bruits de bouche, la respiration forte du nez sont de véritables tortures… Mais le pire reste les gens qui sifflent… Du coup j’ai un petit truc qui me permet de me contrôler, j’imagine que c’est un oiseau qui chante… Ca peut faire sourire mais ça fonctionne pour moi…

De : Maxime S.
Témoignage : Il n’y a qu’une solution : fuir. Lorsque mon collègue de travail prend un chewing-gum je suis obligé de quitter la pièce il n’y a pas d’autre solution. Donc j’ai toute une palette d’excuses pour ça et heureusement il ne fait pas partie de ceux qui font durer leur chewing-gum 107 ans dieu merci…

De : Alix
Témoignage : Souffrance, évitement, honte

De : Frédine L.
Témoignage : Bonjour, Depuis mon plus jeune âge, je ne supportais pas entendre mon père manger. Puis les stylos en classe, puis encore un bruit et un autre. A cela c’est ajouté des balancements de jambes, des gens qui se caressent les cheveux, qui rongent leurs ongles… Bref, autant de bruits et de gestes qui me désocialisent au fil du temps. Le pire, c’est que ma fille de 17 ans est encore plus atteinte que moi. J’ai réussi à supporter mon époux une 20aine d’année, mais j’ai du divorcer car je ne pouvais plus l’entendre respirer, ronfler, parler de sa voix tremblante, le voir bouger ses orteilles…. J’ai bien tenter de vivre avec un autre homme très compréhensif, mais mes nerfs ont lâché au bout de 3 mois pour les mêmes raisons. C’est une double souffrance, car on la subit et on culpabilise d’embêter l’entourage. Aucun psychiatre, ni psycologue ni médecin ne connaisse ni ne veulent connaitre. Conclusion : vie seule à l’horizon et cela ne motive pas ma fille qui a en live le modèle de vie qui l’attend. Je dois travailler seule dans un bureau et elle ne sait pas quelle orientation prendre pour ne pas trop souffrir de sa misophonie. Peu d’espoir de s’en sortir…

De : Kelly C.
Témoignage : En pratiquement 7 ans, ma misophonie s’est empirée : je ne supporte plus aucun petit bruit énervant ! Mon père fait, malheureusement pour moi, beaucoup de bruits énervants et ça me rend complètement dingue, j’ai envie de crier, de pleurer, de tout retourner dans la pièce. Je reste rarement seule avec lui dans la même pièce tellement ça me met en rage ! J’essaie de faire des efforts parce que je ne veux pas couper tout contact avec lui, c’est quand même mon père, ça serait dommage d’en arriver là. C’est même contagieux j’ai l’impression parce que ma maman commence elle aussi à ne plus supporter les bruits qu’il fait ! Quand je cherche un restaurant, je regarde d’abord comment sont disposées les tables, de peur d’être trop proche de quelqu’un qui mange bruyamment. Pareil dans le train, j’essaie d’être le plus isolée possible. Ca me pourri vraiment la vie de tous les jours.

De : Marie M.
Témoignage : J’ai 15 ans et je souffre de misophonie depuis 4 ans. Chaque repas est pour moi une torture, je n’arrive pas à me contrôler et je me dispute souvent avec mes parents à cause de mon comportement. Pour remédier à cela, je n’ai trouvé qu’une seule solution : quitter la pièce. J’ai découvert cette maladie il y a 1 ans et demi, par hasard sur internet et je suis rassurée de me dire que je ne suis pas folle à cause de ces petits bruits !

De : Lou M.
Témoignage : Bonjour, j’ai découvert le mot « misophonie » à l’âge de 16 ans, et cela faisait déjà au moins 6 mois que j’étais embêtée, par les bruits de pas sur le plafond, et un peu moins mais aussi les bruits d’emballage plastique. C’est très gênant pour dormir, les objets qui grincent, quelqu’un qui tape du pied, ou même quand on parle, j’entends tout. La plupart du temps, je suis en train de m’endormir quand ces bruits surgissent, alors, je sursaute, je me tends, serre les poings, j’ai envie de frapper dans le plafond ou même la personne qui fait ses bruits, même si je sais qu’elle ne le fait pas exprès. Le plus souvent, je vais voir la personne et lui demande d’arrêter, alors le bruit cesse mais parfois la personne concernée continue, et la je suis très en colère, je déchire des magazines, je pleure, me mords, j’ai même déjà déchirer ma taie d’oreiller…

De : Lucas
Témoignage : Lorsque j’entends qqn siffler, chanter, chuchoter en prononçant le son « p », parler pour ne rien dire et le pire (pour moi), faire du bruit en mangeant, qqch me pousse à fuir le bruit, si je peux, et à le combler si la 1ère option est utilisée. Mais il arrive que je ne peux pas faire les 2 (à table) c’est une véritable souffrance parce que je rage intérieurement et je n’ai envie que d’une chose, c’est de faire stopper celui qui fait du bruit en mangeant. J’ai aussi l’impression que plus l’action est inutile, plus ça m’énerve.

De : Melissa
Témoignage : Bonjour à tous, mes réactions face au bruit sont d’abord une fixation sur le bruit même parfois je le recherche malgré moi. Ensuite, le plus souvent je m’agace de plus en plus, je vais devoir bouger, m’occuper les mains et même parfois me pincer les mains ou les griffer. Je peux aussi avoir du dégoût de la personne même si la dite personne est de ma famille ou de mon entourage ! Je peux devenir très agressive verbalement également… Voilà nous passons pour des personnes excessives qui en rajoutent mais si seulement nous pouvions leur montrer…

De : Mathilde
Témoignage : Pour moi les bruits qui me dérangent le plus sont la mastication surtout pendant les repas, les reniflement, les raclements, le ronflement, éternuement et j’en passe. Tous ces bruits me rendent agressive, je ne supporte personnes à cause de cela et ça empire de plus en plus, les seules solutions pour moi sont de partir ou d’écouter la musique sinon j’ai des pensées violentes vis à vis de la personne qui fait du bruit.

De : Apolline P.
Témoignage : Eh bien, je peux être prise d’une violente rage, mais vu que ceux qui génèrent ce son « naturel » ne sont pas en tort, même si j’ai très envie de les frapper de toutes mes forces, je finis par prendre sur moi. Généralement ça me fait pleurer, et si le bruit en question continue, je peux crier. Je pense que les personnes autour se demandent sérieusement ce qu’il se passe parce que je dis rarement que je n’aime pas ces bruits. Seule ma famille le sait, et ils prennent le problème à la légère. Si je leur disais le mot « misophonie », il riraient, diraient que j’exagère et que ce n’est pas si grave que ça.

De : Audrey D.
Témoignage : Bonjour j’ai 32 ans et le plus loin que je me souvienne j’avais 6 ans quand ça a commencé… j’étais souvent en pleurs pendant les repas. Plus le temps passe et moins je supporte de bruits, avant ce n’était que la mastication maintenant c’est tout et n’importe quoi mais le plus difficile pour moi depuis 4 ans est que mon conjoint a des tics gestuels et respiratoires… il ne peut contrôler et moi non plus, parfois c’est un enfer pour tous les deux!

De : Colin V.
Témoignage : J’ai actuellement 14 ans et j’ai ce problème depuis maintenant 4 ans. Au début j’entendais mon père qui faisait des mini bruits de bouche pour manger puis ça c’est aggraver j’entendais qu’il frottait ses dents sur sa fourchette, puis des bruits qui m’énervaient sévèrement, peu de temps après mon frère a commencé à m’énerver aussi, je suis parti voir un psychologue qui m’a donné des conseils qui n’ont malheureusement pas marché (se concentrer sur autre chose tel que son assiette ou la télé, aller dans une autre pièce pour se décompresser ou même arrêter toutes activités qui m’énervent avant de manger). En ce moment (avril 2016), les bruits de bouche refont surface car je suis stressé pour le brevet blanc. Le coupe ongle, le bruit de pas trop lourd sur le parquet, les bruits de bouche (y compris le raclement de la fourchette), les reniflements, les toux sont les pires choses que je supporte tous les jours… Je suis conscient d’avoir un très gros problème mais je ne trouve pas de solutions… Mise à part ça je suis quelqu’un tout à fait normal. Si quelqu’un aurait une solution ou des conseils n’hésitez pas à me contacter à l’adresse. Merci et bon courage à ceux qui sont comme moi ! Colin.

De : Laura B.
Témoignage : C’est la première fois que j’écris sur un forum et parle de mon problème… J’ai 16 ans et j’ai quelques problèmes pour me contrôler lorsque j’entends des bruits… Je ne sais pas si je suis misophone mais d’après ce que j’ai pu en lire je me suis dit qu’écrire un « témoignage » ne me ferait pas de mal… Il y a des bruits du quotidien que je ne supporte plus et qui me rendent violente comme : la voie des gens en général m’insupporte et me font… Me donne envie de faire du mal aux autres. Je ne préfère pas donner de détails…, le bruit d’un ballon de foot me donne envie de l’éclater avec mes mains, les bruits de mastications sont insupportables, les moustiques, les travaux, la télévision, les ronflements, la respirations, les pleurs, le vent contre un volet, les touches d’ordinateur, les grincements, le claquement d’une table lorsqu’un débile profond gomme sans la reculer !! Et tellement d’autres bruits (trop) m’insupportent et risque un jour de me faire faire des choses pas très jolie. Mes mains se resserrent, ma mâchoire fait de même et je suis obligée de m’arracher la peau ou de me mordre pour ne pas me défouler… Je suis à l’écart de tous, je m’enferme dans ma chambre, je m’éloigne des gens dans l’école, le métro, les rues et même chez moi. Je me sens vraiment seule et j’ai envie de pleurer comme une larve ! Même ma mère me prend pour une folle et a voulue me faire passer des tests ! Je ne sais pas quoi faire…. Enfin tampis. Merci.

De : Tony C.
Témoignage : Bonjour, moi je ne pense pas être malade, je crois plutôt que ce sont mes collègues de bureau qui le sont !! Peut-être que je me trompe… Mais des bruits toute la journée dans un open space tels que des bruits de bouche incessants, sans raison, pour moi ce sont des tocs, et ça m’énerve à un point !! C’est insupportable…

De : Ludovic M.
Témoignage : Mastiquer la bouche ouverte… Vous vous rappeler cette scène horrible de American History X où l’on demande à une personne de mettre sa bouche sur l’angle du trottoir, à faire des cauchemars tellement c’est violent ?!!! Je ne supporte absolument pas ce genre de scène et ne pourrai jamais revoir ce film. Pourtant, lorsque j’entends quelqu’un mastiquer la bouche ouverte, j’ai terriblement, violemment et de façon très incontrôlable envie de lui faire rencontrer ce trottoir dans la seconde même. Et évidemment, je m’en veux d’avoir une pensée aussi haineuse et violente contre un personne qui mange tout à fait innocemment (quoi que bruyamment!).

De : Soli A.
Témoignage : J’ai pour la première fois été sensible au bruit de bouche lorsque j’ai commencé à écouter mon père manger, à me rendre compte du bruit qu’il faisait. Je devais avoir 13 ans, j’en ai bientôt 18. Quand j’entends ce bruit (le plus souvent venant des personnes mangeant la bouche ouverte ou faisant de petits bruits avec leurs lèvres, ou encore lorsqu’ils mangent la bouche fermé mais en faisant du bruit venant de leur gorge) je me braque, il m’arrive de regarder les personnes concernées, mais j’ai peur de leur dire, auquel cas ils connaîtront ma faiblesse (si ces gens ne m’aiment pas). J’ai une sensation étrange dans le bas du ventre, j’ai envie de pleurer, j’ai envie de frapper et d’agripper les personnes qui m’entourent. A ce moment-là, je n’entends plus que ça, tout s’écroule autour de moi, seule le bruit est isolé. Au cinéma je suis forcé de me boucher les oreilles. Je me sens obligé de savoir d’où vient se bruit… Même lorsque j’essaie de me concentrer sur autre chose, à table par exemple, mon regard revient sans arrêt sur ce monstre !!! Je ne trouve aucune solution, et je n’ai pas envie de vivre avec ça toute ma vie…

De : Christina S.
Témoignage : J’ai 25 ans et j’ai découvert le terme misophonie il y a 2 jours en regardant une émission (C’est mon choix) sur l’hypnose et je me sent soulagée de savoir que je ne suis pas seule à en souffrir. Pendant 16 ans je me suis fais engueulée et même exclure de certains repas de famille car j’énervais ma famille avec mes « caprices » alors que je souffrais réellement. J’ai même, à une période, perdu 20 kilos en 2 mois car j’étais tellement déprimée vers mes 15 ans que j’en avais perdu le goût de manger et je sautais les repas en famille car étant la cadette d’une famille de 6 enfants mes frères et sœurs se faisait un plaisir de faire ces bruits de bouche qui me pourrissent la vie. Même avec le fait que je tombais dans les pommes, car je ne me nourrissais peu, personne ne m’a prise au sérieux. À mes 17 ans j’ai obtenu mon bac et je suis partie dans une autre région pour ne plus subir prétextant que je ne pouvais continuer mes études qu’en partant. Ce trouble me gâche la vie car mon copain depuis 6 ans se sent nul car je lui lance des regards assassins chaque fois que nous mangeons ensemble. Cela crée de grosses tentions car ayant un fort caractère je lui dis des choses incontrôlables du genre tu manges comme un porc, on ne t’a jamais appris à manger correctement etc. Ensuite je regrette et finalement nous ne mangeons plus ensemble ou en écoutant de la musique ou la télé. Je culpabilise de ne pas être comme les autres. J’ai également travailler en open space et mon tuteur de stage mâchait des chewing-gum après chaque repas. Pendant 3 ans après chaque repas je mettais mes écouteurs pour ne pas être gênée (mon tuteur avait son bureau en face du mien) suite à l’obtention de mon diplôme j’étais censée avoir un contrat en CDI et je pense ne pas l’avoir eu à cause de mon comportement peu sociable malgré mes bons résultats dans l’entreprise. Ce trouble n’est pas à prendre à la légère car pour mon cas c’est un frein social et professionnel.

De : Hortense C.
Témoignage : Ils me rendent au choix ou en simultané : folle, nerveuse, dégoûtée, colérique, psychopathe sanguinaire (mentalement), désagréable, angoissée, je ne trouve plus le terme : je me sens triste et j’ai l’impression d’être prise au piège par cette incapacité à gérer la situation et à contrôler ce que je ressens. Étant très clairement en plus une personne borderline, ça n’arrange pas les choses et mon psy ne m’aide pas la dessus.

De : Léa J.
Témoignage : Mon corps tout entier s’embrase de haine, des frissons me parcourt… Le plus souvent, j’essaie de prendre sur moi mais je ne peux m’empêcher de manifester des gestes d’agacement. Quand je le peux, je me mords la main ou le bras discrètement. Lorsque c’est insupportable, je me permets une remarque, souvent au bord des larmes. Même si j’essaie de ne pas regarder et écouter, je vois encore le geste et entends toujours le son dans ma tête. Je m’entraîne à gérer toutes ces émotions via la respiration et l’autosuggestion, mais ça reste difficile. Avec des proches, il m’est déjà arrivé d’avoir des gestes « réflexes », comme donner un coup vif sur l’épaule, ou de lancer une insulte tout aussi impulsive, mais le plus souvent, je plaque tout de suite les mains sur mes oreilles, je ferme les yeux, et me replis sur moi-même. Je ne doute pas un instant de passer pour une folle… J’aimerais vraiment que ce handicap social soit davantage connu car c’est une véritable souffrance (et encore, quand je lis certains témoignages, je trouve que je m’en sors plutôt bien !).

De : Audrey V.
Témoignage : Bonjour, alors voila, j’ai 18 ans et je suis misophone depuis mes 13 ans. Au début, il n’y avait que le bruit du reniflement que je ne supportais pas. Mais au fur et à mesure, je supporte plus du tout plusieurs bruits : les gens qui mâchent fort, quand on entend l’eau passer dans la gorge lorsqu’ils boivent, les gens qui toussent, qui disent sans cesse  »humhum » quand on leur parle, le bruit des gens qui s’embrassent, une voiture qui n’arrête pas de klaxonner etc. Au début, j’arrivais à me canaliser et à passer outre, mais plus le temps passe, pire c’est. C’est devenu pire qu’une souffrance pour moi, je me suis renfermée sur moi même, mon entourage me dit que je suis devenue insociable. Lorsque j’ai des repas de famille, je suis obligée de mettre des boules quies sinon je me mets à pleurer et je vais dans ma chambre pour frapper dans un mur, je ne peux pas prendre le bus sans écouter de la musique à fond parce qu’il y a TOUJOURS une personne qui a soit un chewing gum, soit qui renifle, soit qui tousse, TOUJOURS. J’ai l’impression d’être un détecteur de ces bruits tellement que je les entend. J’ai déjà consulté un psychothérapeute mais rien à faire, ma souffrance ne passe pas… Je pense alors essayer l’hypnose ou l’acupuncture. Si quelqu’un à une solution à par la fuite, les écouteurs et les boules quies, par pitié, partagez-les !!!

De : Ailphe
Témoignage : J’entends dire que cette intolérance est une phobie, mais je ne suis pas d’accord, je n’ai pas peur ! C’est juste dégueulasse et mal poli de déglutir et de mâcher bruyamment !! Il est vrai que chez nous, ça incommode plus que chez d’autres, mais franchement, ce n’est pas celui qui doit supporter la mal politesse des autres qui est « anormal » !! Franchement, j’ai un petit message à tous ceux qui n’en ont rien à faire des autres : si vos parents ne vous ont pas appris les bases de la politesse, essayez de faire un effort, on apprend à tout âge ! (Excusez-moi si ce message peut en choquer certains, mais c’est un vrai coup de gueule, parce qu’il y en a marre aussi de devoir supporter des gens individualistes au possible – et malheureusement c’est de plus en plus le cas dans notre société 🙂

De : Lisa A.
Témoignage : Je n’en peux plus c’est un enfer ! je ne peux plus partager de repas en famille, je pourrais devenir violente si je ne me retenais pas, envers les autres et moi meme ! que ce soit la mastiquation, les reniflements, le bruit des couverts sur les assiettes et maintenant rien que de voir la personne manger sans pour entendre le son me le fait imaginer x10 ! c’est invivable pour moi mais aussi pour mes proches malheureusement.

De : Nihad E.
Témoignage : Lorsqu’une personne mange quelquechose près de moi en faisant des bruits en mâchant, je ne supporte pas, je m’énerve, je bouche mes oreilles, j’essaie de manger plus fort pour ne pas entendre ces bruits et même parfois je change de pièce. Pour moi c’est insupportable d’écouter ces bruits.

De : Mathis D.
Témoignage : C’est comme-ci un psychopathe avide de sang me remplaçait temporairement. À ce moment là, je dois évacuer le surplus d’énervement et de dégoût en moi. Je ne peux faire preuve d’un jugement raisonné, j’agis que sur pulsion, ça peux aller du simple repli sur soi caractérisé par le fait que je me bouche les oreilles jusqu’à des excès de violence vraiment démesuré : j’essaie de détruire ce qu’il y a devant moi si c’est un objet. Bien heureusement cet état ne dure que l’instant du bruit. Quand une personne est hors de porté ça devient de l’automutilation, je me griffe la plupart du temps. Mais tous ces bémols physiques ne sont rien comparé à ce que je ressens psychologiquement, certainement la pire des sensations, un mélange de dégoût et de haine intense (dans le sens ou toute mon empathie s’envole). Je m’excuse de toutes ces fautes, j’espère que ça ne fera pas perdre en crédibilité !

De : Lisa C.
Témoignage : Je bouillonne en moi, c’est vraiment horrible. Lorsqu’il s’agit de mes proches j’arrive à leur faire comprendre et ils sont pour la plupart compréhensif, mais lorsqu’un inconnu fait l’un des bruits que je déteste je me mets dans des états pas possible, je m’imagine leur faire du mal pour qu’ils arrêtent, et pourtant je ne suis absolument pas quelqu’un de violent. Il m’est arrivée de pleurer car je me sentais impuissante face à la situation, cela me met hors de moi, mais je ne peux pas aller demander à quelqu’un d’arrêter alors que ce sont des bruits ridicules (bruit de bouche, froissement de mouchoir, les gens qui traînent les pieds (les pauvres petits vieux qui ne peuvent rien y faire…)

De : Céline R.
Témoignage : Quand on souffre de misophonia (et je mets ce terme car c’est que très récemment que j’ai découvert ce nom), on a souvent honte. J’ai toujours eu honte de mes sentiments. Non seulement, je pourrissais l’ambiance de famille mais je développais des sentiments de haine assez horrible. Adolescente, je ne pouvais rester à table très longtemps. Je préférais le jeune à ce sentiment de rage qui me submergeait quand j’entendais ma mère manger. Ma réaction finalement a toujours été la fuite. C’est à moi de partir. J’évite aujourd’hui le cinéma, prend toujours avec moi des boules quies pour le train… J’ai la chance d’avoir un conjoint qui comprend ce que je vis et qui essaye de m’accompagner. Lorsque je suis plus sensible au bruit (suite à une fatigue ou à une mauvaise humeur) il me laisse manger seule. C’est aujourd’hui la meilleure solution qu’on est trouvé pour lui comme pour moi…

De : Marine C.
Témoignage : Plus jeune, je faisais des remarques et si les bruits continuaient j’allais jusqu’à pleurer comme si on me vexait. Aujourd’hui j’ai appris à me contrôler.

De : Nexie T.
Témoignage : Une fois mon frère assis a reçu un coup dans la tête de ma part. Suite au fait qu’il mangeait la bouche ouverte. Le coup est parti tout seul…

De : Eléonore B.
Témoignage : Je suis complètement intolérante aux bruits de bouches, tellement que ça en devient un cauchemar à chaque repas. Lorsque je mange seule, c’est un véritable bonheur. Les bruits de mastications, de claquement de lèvres, les raclements de la fourchette sur les dents, les bruits de salive, de nourriture mâchées me rendent dingue ! Je ne peux pas m’empêcher de fixer la personne avec un regard meurtrier et de me boucher les oreilles lorsque cela devient invivable et voir même de devenir carrément agressive sur le coup. Ma famille ne me comprend pas et trouve ce comportement idiot et pas net. Je me sens extrêmement seule à chaque fois. Pareil pour les bruits de basses lorsque le voisin fait la fête et met la musique, je deviens vite agressive, ça peut me pourrir des nuits à m’en faire pleurer. Quelque part je suis rassurée de voir que je ne suis pas la seule à faire une fixette sur le bruit mais je suis découragée de voir qu’il n y a pas vraiment de « guérison »… Il n y a pas de repos pour les gens misophones…

De : Maxence P.
Témoignage : J’ai 16 ans et cela fait plusieurs années que je ne supporte plus les bruits de mastication de ma mère, un simple « piaffement » me met hors de moi. C’est une énorme source de conflit et je redoute toujours le moment où je vais devoir manger à côté ou pire, quand elle prend un simple chewing gum…

De : Violette S.
Témoignage : Bonjour, je suis misophone depuis toute petite et mes proches prenaient mes réactions pour des caprices et de l’impolitesse d une despote ! Il faut dire que les bruits de bouche m’énervent et m’irritent tellement que ça me mets hors de moi et j’attaque ! Maintenant que j’ai grandi, j’ai appris plus à me contrôler et je le dis aux personnes que je rencontre ça facilite déjà. Je trouve des subterfuges pour ne pas fixer la personne ou cacher que je bouillonne intérieurement en quittant la pièce.

De : Lucie G.
Témoignage : J‘atteins bientôt mes 18 ans et depuis l’âge de 15 ans en effet je souffre de misophonie. J’en souffre beaucoup car mes réactions sont excessives : insultes, soufflements, puis je m’isole pour ne plus entendre aucun bruit. J’ai découvert ça en ressentant une sensation bizarre lorsque mes camardes de classe se rongeaient les ongles par exemple. Je ne peux plus rien entendre d’autre que ce bruit quand il me vient à l’oreille c’est vraiment horrible…

De : Lydia C.
Témoignage : Le plus souvent, je me contiens (difficilement) pour ne pas réagir violemment. Mais je ne peux pas m’empêcher de me mettre en colère. J’ai déjà fondu en larmes, suite à la provocation d’une personne ayant fait exprès de faire crisser son couteau dans son assiette. La souffrance par rapport au bruit, la colère, l’incompréhension et le sentiment de haine profonde face à cet acte que j’ai accueilli comme une agression, m’ont fait craquer en moins de 10 secondes. Je m’imagine parfois en train de frapper la personne (ce que je ne fais jamais), ou de cogner dans tout ce qui m’entoure tellement le bruit est insupportable. Il est difficile d’en parler sans avoir l’air d’être totalement dérangé… Il m’arrive, sur le coup, de taper brutalement sur la table par exemple (très souvent les bruits qui me dérangent surviennent au repas).

De : Dominique C.
Témoignage : En fait, il y a peu de temps que j’ai rencontré ce problème aussi intensément. Ma collègue de travail face à moi dans mon bureau tapait très fortement sur le clavier de son ordinateur à longueur de journée, j’ai supporté cela pendant un an très difficilement aussi, mon cerveau a dit stop, mes nerfs ont craqués et mon état alarmant m’a incitée à consulter le médecine du travail qui a noté sur document d’entretien suite à ma demande un accord pour l’obtention d’un bureau où je sois seule.

De : Noémie B.
Témoignage : Bonsoir, je m’appelle Noémie, j’ai 18 ans et j’habite en Bretagne. Je suis atteinte de la misophonie depuis l’âge de 15 ans (je pense). Je ne supporte pas les bruits de mastications, les bruits des claviers d’ordinateurs, les bruits de couverts sur les assiettes, les bruits de la ceinture lorsqu’elle n’est pas fermée, mais aussi le bruit du brossage de dents… J’aimerai savoir comment m’en sortir, car je ne supporte plus tout ces instants de vie, je pleure, j’ai une haine qui monte. Connaissez vous des médecins ou des remèdes contre cela ?
Merci de votre compréhension. Noémie

De : Manon D.
Témoignage : C’est une haine tellement profonde et intense que je ressens quand j’entends quelqu’un parler la bouche pleine, manger, respirer fort, les mâchoires qui craquent ou encore les gens qui parlent avec des glaires dans la gorge et qui prétendent « être enroués  » ALORS QU’IL SUFFIT JUSTE DE TOUSSER UN PEU POUR RETROUVER SA VOIX !!!!!!!!! Je suis quelqu’un à caractère TRES calme, mais dans ces moments là c’est une autre personne qui agit. Je suis très agressive ! J’ai arrêté d’en parler à mon entourage parce que plus je demandais gentiment d’arrêter et plus la personne faisait exprès pour m’énerver. Maintenant je fais tout pour partir dès que j’entends ces bruits, si je reste trop longtemps je vais devoir partir pour pleurer et hurler dans mon coussin donc vaut mieux que j’arrête dès le début. Je pense essayer l’hypnose pour y remédier car c’est vraiment dur à vivre cette haine permanente.

De : Noémie B.
Témoignage : Je me mets dans une colère noire. Je suis incontrôlable. J’ai des envies de meurtres. Mais ça c’est comme tous les misophones. Mais le pire c’est quand les gens en jouent. Et ça arrive souvent… En plus d’avoir les réactions ci-dessus, je me sens humiliée (rien que de l’écrire j’en ai les larmes aux yeux). Donc je me sens humiliée et faible face à la situation. Un de mes « amis » à brancher sur une enceinte dans une grande salle de musique et a fait des bruits de machements. Je me suis tellement sentie humiliée que je n’ai rien dit et je me suis mise à pleurer.
Ensuite, je fais des cours de théâtre au lycée avec des amis (quasiment tout le groupe est au courant de ma misophonie). La comédienne venue nous donner un cour a voulue nous faire des échauffements et nous a dit de mâcher le plus fort possible. Donc je suis devenue toute rouge et je me suis bouchée les oreilles. Mes amis lui ont expliqué vite fait ma misophonie et j’ai encore eu ce sentiment d’humiliation. J’ai l’impression qu’on me prend pour une folle. Je ne peux même plus manger dans la même pièce que mon père… Lui, il comprend mon sentiment. Mais le reste de ma famille s’en fout « arrête ton cinema », « comment tu sais que ça se soigne pas ? T’es médecin ? C’est pas en lisant les commentaires de deux personnes bizarres que t’as la même chose », ce dernier message vient de ma cousine il y a moins d’une semaine. J’en ai pleuré (vous allez vraiment croire que je suis une fragile, mais sur la misophonie, clairement oui). Voila, je sais pas si mon pavé va être lu par quelqu’un, mais ça fait du bien de s’exprimer ! Merci pour tout vos témoignages ! J’aimerais devenir bénévole étant donné que je connais le calvaire et l’horreur de cette maladie.

De : Cassandre B.
Témoignage : Donc quand j’entends des bruits de mastication ou de déglutitions, je commence par souffler un grand coup (en pensant me détendre ou faire réagir la personne à coter de moi), généralement rien ne change donc j’essaye d’élaborer des techniques : quand je mange en même temps je fais en sorte de manger le plus lentement possible pour que le bruit de ma mastication recouvre celle de l’autre, sinon je me bouche l’oreille la plus proche de la source de bruit en essayant d’être le plus discrète possible ; si c’est ma sœur qui est avec moi c’est différent elle me connais je lui dis de faire moins de bruit et généralement elle m’écoute, mais c’est ma sœur, je ne peux pas dire à un inconnu de faire moins de bruit quand il mâche à côté de moi… Les respirations bruyantes m’énervent également, donc par exemple je prends toujours une paire de boule quies avec moi au cinéma au cas où je tombe sur un voisin qui respire fort, je me gâche une partie de la bande son mais je vais pas égorger mon voisin. Parce que quand je n’arrive pas à recouvrir le bruit ou à le cacher je m’énerve très vite, à un point où je pourrais hurler sur la personne pour arrêter cette torture auditive… Je ne pense plus qu’à ça, je ne peux plus apprécier un film, un repas, être attentive à une conférence, ou même apprécié la compagnie d’un homme la nuit s’il respire fort… Ça me gâche la vie

De : Anne-Gaëlle
Témoignage : LA FUITE, LES ECOUTEURS, DORMIR ET ISOLEMENT ! Sinon je dis carrément « hé arrête de faire ça stp » et ça me fait du bien !!

De : Melissa B.
Témoignage : Je suis misophone depuis l’âge de 18 ans, mais je ne connais le terme misophonie depuis peu. A ce jour j’ai 24 ans et je souffre profondément de ces émotions abusives. Pour ma part ils se divisent en deux parties ceux qui me dégoutent et ceux qui me foutent la haine… Les bruits qui me dégoutent : le bruit du battement de coeur quand je l’entends ça me dégoute, ça me fait mal alors que j’ai pas mal physiquement c’est pas descriptible. Il y a ceux qui m’énerve et provoque en moi sans exagérer une haine profonde il y en a beaucoup. Le number one c’est le ronflement ‘gras’ je me mets a hurler a l’intérieur je pète tout j’insulte, ceux qui mangent mastiquent, déglutissent  ceux qui respirent fort, ceux qui avalent leurs salive, ceux qui sifflent, ceux qui boivent et font ‘aaah’ à la fin. Un jour aux impôts, un homme avait le nez bouché et quand il respirait ça faisait comme s’il ronflait, je lui ai dis d’arrêter, demander pout qui il se prenait… je me sens agresser, on me fait du mal… Et j’ai envie de dire à ces gens à quel point ils sont écoeurant…  Je suis folle… J’en souffre bcp ça m’isole, mon compagnon n’a même pas le droit de renifler sans que je pète une gueulante…

De : Sylvain D.
Témoignage : Bonjour, je viens de découvrir ce site, et ça fait du bien de voir que ce que je ressens est partagé par d’autres… Ça m’a longtemps fait culpabiliser, parce que (et les réactions des autres à mon énervement me le confirmaient), je me trouvais intolérant. Les autres ont le droit de vivre… ! J’ai remarqué que je ne supportais plus certains bruits quand j’étais étudiant. Ça s’est manifesté en côtoyant une personne de ma famille qui ronflait systématiquement, et très fort. Il faisait aussi du bruit avec ses ongles. En fait, j’ai l’impression que ma misophonie est sélective : avec certaines personnes tout passe, jusqu’au jour où je remarque un bruit dérangeant. Alors je me fixe dessus, et il devient totalement insupportable. Grosso modo, les bruits que je ne supporte pas sont ceux de mastication, de croquement (quelqu’un mange du pain, des carrés de chocolat), d’aspiration (quelqu’un mange de la soupe bruyamment, ou du pain trempé dans du café) ; les bruits d’ongles ; les ronflements ou une forte respiration ; les chuchotements qui deviennent des sifflements. C’était handicapant avec mon ex-femme (nous avons divorcé mais ce n’était pas la cause), parce que sa forte respiration en dormant m’empêchait de dormir. Du coup j’avais tendance à rapidement aller dormir dans le canapé. C’est handicapant avec mon père, qui ronfle fort, qui fait beaucoup de bruits en mangeant du pain ou du chocolat, quand il se triture les ongles… et avec lui s’ajoute une gêne lorsqu’il boit du soda (aspiration du liquide + rots retenus). Cela a provoqué des conflits avec lui. Lui me reprochant d’être intolérant et de ne pas le laisser vivre. C’est très handicapant avec une de mes collègues, qui fait énormément de bruits de mastication… limite elle mange la bouche ouverte… c’est répugnant. Et j’angoisse un jour par semaine, lors duquel elle se retrouve dans le même bureau que moi. Elle parle toute seule, en chuchotant. Ça fait un bruit de sifflement qui est horrible également. Et je l’ai en quasi continu pendant 7h. À part la fuite ou essayer de faire diversion avec un bruit plus important, je n’ai jamais trouvé de solution. C’est une vraie souffrance, une torture. Quand je suis soumis à ces bruits et que je ne peux pas m’y soustraire, j’ai des envies de violence, vraiment. Je serre les poings, la mâchoire… C’est horrible. Et je sais que je ne pourrai jamais me mettre en couple avec quelqu’un si elle me soumet à ce genre de bruit. C’est un gros handicap.

De : Mélissa R.
Témoignage : Je suis atteinte de misophonie depuis l’âge de 9 ans, cela fait donc aujourd’hui 15 ans que je vis avec ce monstre qui me gâche chaque jour, si ce n’est pour dire chaque seconde, ma vie. J’ai eu la chance de découvrir très rapidement, vers l’âge de 14 ans, que je n’étais pas la seule à avoir ce problème. Et quel soulagement de savoir que l’on est pas fou, comme tout le monde nous cesse de dire, bercer dans l’incompréhension et les moqueries de nos proches. Personne ne nous comprend, voilà pourquoi je n’en parle qu’à mes proches (vraiment très proches), jusqu’au jour où ils comprennent qu’il s’agit bien d’une maladie après nous avoir vu en situation de crise plus d’une fois. Mastication, stylo 4 couleurs, clavier d’ordinateur ou de téléphone, respiration, reniflement, chips, chewing-gum, bruit de pas, musique, travaux, bruits répétitif en toute sorte, certaines voix (dont celle de mon père…), bruit d’ongles, déguisement, aspirateur, couverts sur les assiettes, gens qui parlent fort au loin, bruit des moteurs de voitures… Et j’en passe ! Mais il y a aussi le visuel qui me dérange énormément, comme une personne qui bouge son pied répétitivement, ou les mains, ou pire encore le visuel de la mastication, quelque chose en global qui bouge répétitivement… Comme vous tous, cela me donne des envies de meurtre, d’étranglements… Je fusille les gens du regard, mais je fais tellement d’efforts depuis quelques années car j’ai trop conscience que ce n’est de la faute de personne. Mais c’est si difficile. Je ne reste jamais trop longtemps dans une pièce avec un bruit qui me dérange. Mais même le peu de temps me rends complètement malade intérieurement, j’en pleure des rivières quand je m’échappe, ou je m’engueule littéralement si c’est quelqu’un de super proche tel ma moitié. Mon amoureux me dérange très peu, cela est largement supportable. Il faut que je mange avec lui cependant, mais je n’ai pas besoin de mettre des boules quiz, juste un léger fond sonore. Et mon chien que j’aime si fort ne me dérange pas, du tout. J’ai arrêté les cours au début de la terminale, cela faisait trop d’année que je souffrais d’être en cours, et puis j’étais trop incapable de me concentrer, encore pire pour les examens ! J’ai révisé de mon côté, sans aide, et ai tout de même eu mon bac, mais j’ai été incapable de faire des études. J’aurai pourtant bien aimé.

Mes petites aides :
– LE VOYAGE !! Faute de ne pas pouvoir faire d’étude et étant grande aventurière et grande sauvage (la misophonie le veut?!),  j’ai voyagé pendant 3 ans aux quatre coins du monde jusqu’à rencontrer mon Homme en Nouvelle-Zélande que j’ai suivis à Paris (nous repartons dans peu de temps). Voyager est extraordinaire sur tous les points, mais en vu de notre problème, cela m’a beaucoup aidé à connaître un peu mieux mon problème en rencontrant plein de nouvelles situations. Cela m’a beaucoup aidé aussi à fuir dès que j’en avais besoin, dès qu’un endroit où une personne pour le bruit m’insupportait. Cela m’a aussi permis de découvrir dans quel genre d’habitation je suis la plus confortable : dans un pays chaud (car j’adore ça, mais aussi car cela me permet de pouvoir être dehors sans arrêt, de pouvoir faire de longue promenade dans la Nature, et de pouvoir FUIR), à côté de la plage, et très loin des villes, sans voisins aux alentours.
LES BOULES QUIEZ : à trois étages type ALPINES sont mes meilleurs amis. Il n’y a pas une seule nuit où je dorme sans eux non plus.
– LES ECOUTEURS : type boules-quiez. J’ai eu longtemps le casque BEATS STUDIO : excellente qualité de son doté d’un bouton antibruit qui nous laisse vraiment dans une bulle.
J’ai maintenant les écouteurs BOSE ACOUSTING NOISE CANCELING : même système que le casque, mais la qualité du son et d’autant meilleur et le boîtier anti-bruit est impressionnent efficace !
– LA FUITE
– L’ISOLEMENT : quand je suis à bout de nerf, il est préférable que je sois seule pour me calmer (cela prend en général un très très long moment, car sinon c’est bagarre assuré avec l’interlocuteur.
– LES BALADES : quel bonheur de se retrouver en pleine nature, sans un bruit polluant autour.
Très bon courage à tous, j’espère que vous avez tous une très belle vie tout de même.

De : Rahma T.
Témoignage : Il y a 7 ans que je suis misophone… j’ai toujours cherché une solution mais en vain. Je suis allée voir 4 psy. Ils ont dit que je suis bipolaire. Tous les médicaments que j’ai pris étaient sans effet. Quand j’entends un bruit gênant, je sens que ma tête veut s’éclater. Je sens que mon cerveau devient plus grand que ma crâne. CROYEZ MOI. Quant aux bruits, ils me font souffrir une heure, 60 minutes et même plus passent comme un an de tristesse, de chagrin, de dépression, de pleurs… on doit trouver une solution rapidement. Je ne peux pas imaginer comment je pourrais continuer à vivre comme ça. Le scénario se répète quotidiennement, je suis à bout !

De : Marine D.
Témoignage : Parmi les bruits qui m’irritent le plus, il y a tous ceux qui sont liés aux bruits de bouche : mastication, succion, claquement de langue, lèvres etc … Les bruits de gorge également m’agacent au plus haut point, quand quelqu’un avale bruyamment quelque chose par exemple. Ce sont ceux qui m’irritent le plus et qui peuvent me rendre très violente ! Dans ces instants, je me bloque, je me raidis, je serre les poings et j’attends que le bruit « passe ». Selon les personnes, je vais me permettre de faire des réflexions, leur demander de faire moins de bruits ou d’arrêter car ça me dérange, de manière correcte d’abord quitte à m’énerver après si la personne fait « exprès » de continuer ! Pour les personnes moins proches, je vais les regarder avec insistance en espérant que mon regard de tueuse leur fera comprendre  ! Je pense que cet agacement se lit sur mon visage, les gens vont avoir tendance à demander « ce qui ne va pas », alors que j’ai juste envie de leur sauter au visage ! J’essaye d’être diplomate, j’ai souvent tendance à fuir sinon car on te fait toujours comprendre que le problème c’est toi et que les gens « font ce qu’ils veulent ». Après je considère qu’en ayant demandé à plusieurs reprises à une personne de faire attention et qu’elle continue comme si de rien n’était, que c’est du foutage de gueule et un manque de respect ! Mais c’est insupportable comme situation, ces sortes de pulsions violentes qui nous traversent dans ces moments, c’est terrible ! D’autres bruits qui m’énervent, les bruits liés aux ongles : quand quelqu’un se ronge les ongles bruyamment, quand quelqu’un met ses doigts dans sa bouche (bruits de succion, de salive, beurk), que la personne joue avec ses ongles et que ça fait une sorte de bruit « tic, tic » répétitif. Et enfin, les bruits de respiration très forte, soupirs, etc. Ce sont les types de bruits qui me font enrager ! J’ai le cœur qui bat à 100 à l’heure dans ces moments et des envies violentes (je me vois me jeter sur eux). Le pire c’est que les autres trouvent vos réactions et vos propos (quand on tente de l’expliquer) complètement disproportionnés.

De : Bruno
Témoignage : Bonjour à tous. Je suis en très grande souffrance à cause de ma misophonie. En effet mon compagnon mange d’une manière qui me révulse à un point insupportable. Après quelques mois de relation j’ai remarqué qu’il se nettoyait la bouche après manger en passant de l’air entre ses dents. Et là l’enfer a commencé. Cela a commencé par ça puis j’ai commencé à fixer sur ses sons pendant qu’il mangeait. Je lui en ai déjà parlé mais pour lui le problème vient de moi. Il est complètement hermétique dès que je lui en parle. Tous les soirs quand nous dînons ensemble c’est un véritable enfer. La majeur partie du temps je fuis la pièce. Je m’occupe en cuisine ou ailleurs. Le matin je pense déjà au menu du soir. S’il me dit qu’il va manger des crudités crus (bâtons de carotte, chou fleur cru… ) je commence à paniquer. S’il mange de la soupe cela va à peu prêt car c’est surtout le bruit des aliments secs qui me révulsent. Après manger il se passe la langue sur les dents et là aussi c’est l’horreur. J’en ai parlé à un psy. Sa réponse a été expéditive : il y a des couples qui peuvent se séparer pour ça. Maintenant nouveauté tous les soirs il mange des bonbons durs sans sucre qu’il croque pendant des heures. Je ne vis ce problème qu’avec lui mais je crains pour mon couple après 5 ans de vie commune.  C’est quelqu’un d’assez autoritaire et je ne sais pas si c’est aussi à l’origine de cette souffrance qui me pourrit la vie. Plus jeune je me souviens que Jeanne supportais pas d’entendre mon frère quand il sifflait.  Il m’est aussi très difficile d’entendre mon conjoint se laver les dents ou de l’entendre tousser. Bref c’est l’enfer.

De : Matthieu C.
Témoignage : La mastication, la déglutition lors des repas. La VMC ou la musique d’un voisin… Je crois approcher la folie furieuse dans ces cas, nul rempart pour protéger mes oreilles chastes. Je me croyais seul et intolérant vis à vis du reste du monde, me voilà soulagé en découvrant la misophonie. La perle ? le pop-corn au cinéma. Je danse littéralement sur mon siège, jauge l’énergumène pour lui faire « bouffer » ses pop-corn mais rien ne se passe… N’oublions pas que nous sommes intolérant pour les autres. Comme beaucoup je voudrais lui faire comprendre par un simple regard, pas évident… Je laisse la moutarde monter, je me dis que ça va passer, je calfeutre la VMC… plus difficile de calfeutrer son voisin de table ! Maintenant que je me sais malade je vais pouvoir retourner me faire une toile !

De : Nouha B.
Témoignage : Je sens que quelqu’un me frappe avec un marteau sur la tête.

De : Laurent L.
Témoignage : A table chaque jour la même angoisse qui revient, la hantise du bruit. Je suis comme la plupart des misophones, il m’est très difficile de réfréner ma colère, ma haine. Je prends sur moi le plus que je peux, mais bien souvent le trop plein est vraiment trop plein. Je suis rassuré de voir que je ne suis pas le seul à avoir ces réactions violentes. A la lecture de vos témoignages je m’identifie totalement à ceux la. Maintenant que je sais que nous sommes plusieurs à vivre une horreur au quotidien, j’attends de lire un témoignage dramatique. Il est l’heure, je vais passer à table, le cauchemar commence… !

De : Precilia
Témoignage : Je déteste mais ABSOLUMENT les bruits de bouches quand quelqu’un mange. Cela me rend irritable. Je change brutalement de comportement envers les personnes qui font du bruit. J’ai envie de tout cassé quand j’entends ces bruits. Une fois que je l’ai entendu je ne peux plus penser a autre chose !!! C’est vraiment une souffrance intérieure « plus qu’une haine » comme beaucoup l’ont dit. Je ne mange jamais en famille à cause de cela. Je mange toujours seule ! Car je ne veux pas avoir à quitter la table en plein repas !

De : Chloé R.
Témoignage : Bonjour, c’est par hasard que je suis tombée sur votre page parce que depuis ce matin je fais le tour du WEB pour chercher des explications à mon cas. Je réagis parfois violemment à certains bruits, notamment ceux émis par le voisinage : chaise que l’on traîne, claquement de porte, cri d’enfants… A la première sonorité, je me crispe et crescendo la colère monte jusqu’à finir en crise de larmes… Lorsque mon conjoint mange du chocolat c’est pareil. Sonnerie répétitive de portable (genre conversation Whatsapp), IDEM. Inutile de vous dire que j’en suis malheureuse… Je passe pour la rabat-joie de service. Je n’allume pas tous les jours la télévision (trop de bruit inutiles). Par contre j’écoute très souvent de la musique, avec des écouteurs et à fond. Je vis en cité où la pollution sonore atteint des records, donc le quotidien est difficile. Je ne parle pas fort le matin tôt ni le soir tard. Je suis de nature calme et posée, et chacun des bruits que j’ai décris me donne des accélérations cardiaques et des essoufflements… Je n’arrive pas à l’expliquer. A qui dois je m’adresser ? Spécialiste ? Généraliste ? Merci d’avance.

De : Pascale L.
Témoignage : J’ai 61 ans et j’ai commencé à l’adolescence à supporter difficilement le caractère intrusif du bruit. Je m’en suis aperçue à l’internat. Quand les télés se sont répandues dans des lieux mal insonorisés, je devenais folle, très agressive, décidée à faire plier par mon bruit à moi l’enquiquineur. Toutefois, c’est assez récemment (il y a une quinzaine d’années) que je suis devenue totalement intolérante au bruit. Je vivais dans une tour à St Denis et à toute heure du jour et de la nuit, je devais endurer le déclenchement de rap ou de techno dans l’appartement en-dessous. Je me suis fait appareiller comme un chef de chantier. A l’heure actuelle, même en vivant dans un village provençal, je continue à souffrir dès qu’on rouvre au printemps les fenêtres : les télés, les voix gueulant sur les portables, les mobylettes au pot d’échappement trafiqué, tout cela m’est insupportable. Je mets ma propre musique à fond et si je ne me contrôle pas, j’insulte mes voisins. Je rêve d’un appareil avec cris de bébé pré-enregistrés, que je mettrais tôt le matin sur le rebord de ma fenêtre ou en mon absence. Il y a un petit livre dans la collection Folio à 2 euros « Petit éloge des amoureux du silence« , qui m’a bien réconfortée car, même si on est maladivement sensible, on voit aussi que le bruit est une plaie de notre société, un manque général de respect d’autrui. Et qu’on a le droit de protester ! Dans le train, quand je suis à côté de qqn avec un appareil dans les oreilles qui fait continuellement bzzzz, je me mets à lire à haute voix mon bouquin. Bref, maintenant, j’estime que j’ai le droit de manifester mon irritation devant le sans gêne, mais la bataille est perdue d’avance…

De : Cédric L.
Témoignage : C’est trop long à raconter mais très difficile à vivre. Je suis concerné par ce cas assez atypique depuis sortie adolescence à peu prés, je ne sais plu exactement. Je pensais longtemps être un cas isolé surtout à ce niveau où je ne supporte pas grand bruit de bouche en particulier. Après réflexion (récente) je me suis aperçu que même des bruits de sacs plastiques pouvaient, comme des bruits de couverts, m’agacer !! En fait je pense que ce n’est pas le bruit en lui même mais le lien qui peut en dégager, c’est à dire que les couverts… ça sert pour manger donc « agacement » et les bruits de sacs plastiques ou papiers servent aussi à prendre à l’intérieur bien souvent de la nourriture. Bref… ça ma valu tellement de dispute pour incompréhension cette « maladie ».  Un souhait : si je pouvais être normal un  jour !!! LOL et ne plus passer pour un débile !

De : Cédric H.
Témoignage : Bonjour, j’ai appris depuis peu cette « maladie », je mets des bouchons d’oreilles la nuit, même quelqu’un qui parle me déconcentre, les cris des enfants, le mâchouillage (bruits de bouche), les quintes de toux, et peut être d’autres que j’ignore. Ma réaction : je m’énerve directement, du silence à tout prix, plonger ma tête dans l’eau me détend (bain, piscine).

De : Jeanne B.
Témoignage : J’ai 15 ans et j’ai appris que j’étais misophone il y a seulement quelques jours, pourtant j’ai cette « haine des sons » depuis environ 4 ans. Souvent quand une personne émet des sons qui me dérangent, je la regarde d’un regard noir si on est en présence d’autre personne, sinon je lui en fais la remarque de manière agressive même si elle n’y ai pour rien. Dans les cas extrêmes,  j’ai l’impression de souffrir physiquement, je respire fortement et je peux aller jusqu’à pleurer de désespoir tellement je me sens mal. En tout cas, ce site me met du baume au cœur car je constate que je ne suis plus seule et que d’autres personnes me comprennent (j’ai l’impression d’être assez pathétique en écrivant cela mais bon…).

De : Noam B.
Témoignage : J’ai 12 ans et j’ai découvert par internet que je suis atteint de misophonie. Je n’ai pas d’idée de quand cela a commencé mais je vous affirme le fait que je ne peux ABSOLUMENT pas supporter les bruits et plus précisément les bruits de bouche : malgré mon jeune âge, je ressens réellement l’envie dégorger quiconque qui fera du bruit lors d’un repas. Et pourtant cela m’arrive tous les jours. Peu importe la personne qui le fait, je serais prêt à tout d’une façon assez vulgaire pour lui dire de manger correctement. Mon frère fait souvent exprès de faire ce bruit à table ou même en dehors d’un repas juste pour m’embêter. Ma mère a l’air d’assez bien comprendre mon problème mais mon père inutile de lui en parler : il me prendrait pour un imbécile tout en me disant quelque chose tel que : mange et arrête tes conneries… Je ne sais que faire, je sais que je ne suis pas le seul dans ce cas mais pour toute personne n’ayant pas cette « maladie » mais connaissant cette dernière svp ne profiter pas de ce fait pour donner littéralement l’envie à vos proches de vous tuez. Sur ce, bonne journée/soirée

De : Alicia D.
Témoignage : J’ai découvert le terme misophonie depuis peu mais ce terme est très parlant. C’est quelque chose que je vis très mal au quotidien, moi qui essaye d’être plus positive dans la vie de tous les jours, dans ce genre de situations c’est plus fort que moi, c’est incontrôlable. Quand j’entends une personne mâcher ou avaler bruyamment je me transforme, le repas en devient invivable !! Le pire c’est que je n’ose rien dire par peur de blesser (ou de me montrer trop ridicule) ce qui fait que mes proches ne comprennent pas mes réactions désagréables. J’ai carrément développer des stratégies pour passer au dessus, je me mets plus loin des gens à table, je parle beaucoup et très fort, j’en viens même à manger bruyamment moi aussi ou à taper sur la table sans raison (je suis assez perchée donc ça passe crème) , ou à me lever puis revenir puis repartir le plus vite possible. J’ai envie de tout casser, de pleurer de me taper la tête contre le mur pour ne plus entendre ces bruits HORRIBLES. C’est plus vivable… pour les autres mais surtout pour moi !!! Mon père craque de la mâchoire mais il ne fait pas exprès le pauvre vieillit, mais la haine que je lui voue à ce moment-là est indescriptible, faut faire quelque chose !!!! UNE SOLUTION ??? Ça fait du bien de pas se sentir seule et de pouvoir partager notre expérience. J’ai entendu dire que cette misophonie pouvait être du au fait qu’on assimile le bruit en question à un événement traumatisant. (Ex : j’apprends que ma grand-mère est morte lors d’un repas de famille ou je retrouve ces bruits, je suis traumatisée et j’assimile ces bruits à cet événement, de manière totalement inconsciente bien sur). En soi, j’en sais rien, j’ai entendu ça et je me suis dit « pourquoi pas c’est pas bête » , peut-être que ça pourra parler à certains. Je pense allez faire une thérapie pour ma part, j’aimerai vraiment que ça disparaisse de ma vie, socialement c’est très dur, c’est quelque chose de tout bête pour les autres mais ça peut être d’après moi très dur socialement. Je ne veux pas manger seule toute ma vie sous prétexte que je ne supporte pas les bruits de bouche… Bon courage à vous frères de misophonie 

De : Aline
Témoignage : J’ai découvert récemment le mot misophonie : je pensais être folle, mais la lecture de vos témoignages me rassure (disons que je me sens moins seule). Je ne supporte pas les reniflements, je pouvais passer une matinée d’école à compter ceux de mes camarades. Les gens qui mastiquent à grand bruit me tendent. Le pire actuellement, c’est mon copain qui se râcle la gorge sans arrêt. Quand je l’entends, cela déclenche une espèce de rage incontrolée et je me frappe le crâne (j’ai besoin d’extérioriser, sûrement). Comme une vraie « névrosée » dans les films… J’ai essayé de lui faire comprendre que ces bruits m’insupportaient, mais il ne se rend pas compte à quel point c’est grave… et je le comprends, ce n’est pas normal ! Résultat, j’évite d’être trop souvent dans la même pièce et je porte un casque anti-bruit quand je bouillonne trop à l’intérieur.

De : Sandra D.
Témoignage : Bonjour, je suis misophone depuis quelques années mais diagnostiquée seulement en février 2017. Les bruits les plus marquants pour moi, qui m’agacent le plus sont souvent les bruits de mastication. Manger la bouche ouverte est vraiment une torture pour moi. Quand mon fils traîne des pieds ou mange un fruit croquant, quand mes chats font leur toilette ou boivent de l’eau dans leur gamelle, les petits appareils à ultrasons pour éloigner les moustiques mais il y en a tellement. En général, ma réaction face à ces bruits est très expressive quand ce sont mes proches je demande souvent qu’on arrête le bruit. A mon fils, je lui dis de fermer sa bouche, de manger moins fort ou tout simplement quand il mange une pomme ou autre je m’éloigne de la source. Après quand je suis invitée ou que j’ai envie de voir du monde ou même que je suis dans un restaurant, je prends sur moi avec un niveau de stress qui s’amplifie au fur à mesure que le bruit se fait. Au point où j’ai des visions de colère brut où j’ai envie de taper la personne qui fait le bruit mais c’est très dur de prendre sur soi et souvent ça tourne en crise d’angoisse où je suis obligée de sortir du restaurant ou de m’isoler en allant aux toilettes pour m’éloigner de toute cette source de bruit qui est pénible pour moi. Je reprends mon souffle si je puis dire ainsi pour réattaquer avec un niveau de tension moins élevé. On m’a conseillé d’aller voir un psychiatre afin de m’aider à gérer ces bruits mais je ne vois pas en quoi cela pourrait m’aider sachant que mon psychiatre ayant consulté il n’y a pas si longtemps que ça en lui expliquant que j’avais une colère perpétuelle quotidienne au fond de moi et qu’il m’a dit qu’il fallait que je m’isole que je sorte de ce bruit… Ce que je fais actuellement mais comment voulez-vous travailler si le bruit de votre entourage vous gêne en permanence, je vais pas non plus me mettre des boules quies ou un casque avec de la musique apaisante, je ne pense pas que mon patron apprécierait. Cette maladie est pour moi très handicapante dans ma vie quotidienne comme pour travailler c’est une maladie que même si on explique aux personnes et qu’elles essayent de faire attention, ces bruits sont toujours présents car involontairement vu qu’il vous voit de temps en temps ne font pas attention tout le temps. Quand on va leur expliquer la maladie que c’est une haine des bruits ils vont essayer de faire un effort qui ne va pas durer même si on vient de leur expliquer. On me prend souvent pour une personne colérique, qui m’emporte facilement alors qu’à la base je ne suis pas du tout comme ça. Quand je suis chez moi avec mon conjoint qui fait attention au bruit qu’il produit, je suis joviale, souriante, apaisée même si ça ne dure pas vraiment. Je ne connais malheureusement personne autour de moi qui à cette pathologie. Je voudrais tellement savoir comment d’autres personnes vivent avec ces bruits qui leur gâchent la vie afin de comparer et aussi dialoguer, trouver des moyens, des astuces pour plus entre guillemets souffrir de ça car malheureusement je m’aperçois au fur et à mesure que le temps passe des bruits qui avant ne me dérangeaient pas trop et qui deviennent de plus en plus nuisibles pour moi. Parallèlement je n’arrive pas à m’expliquer pourquoi quand c’est moi qui mange un truc croustillant, qui fait du bruit en mangeant ou autre les bruits que je produis ne m’agacent pas. Ca devrait être pareil pour moi vu que c’est moi qui produit les sons et que les bruits sont identiques à ceux que les autres produisent mais quand c’est moi qui les fait, ça me dérange pas et ça pour moi c’est une interrogation que je n’arrive pas à m’expliquer. Si en faisant ce témoignage cela pourrait répondre à certaines de mes interrogations, j’espère que cela pourra servir aussi à d’autres, je suis près de Rouen et espère bientôt avoir des contacts avec des personnes misophones afin de dialoguer sur notre problème commun. Je vous remercie de me laisser cette chance de m’exprimer sur ma maladie qui est pour moi de plus en plus présente. Merci

De : Elisa C.
Témoignage : Je ne supporte plus aucun bruit, je ne sais pas pourquoi, je peux me mettre à pleurer très vite je ne comprends pas pourquoi aidez moi !

De : Emma
Témoignage : Je ne sais pas vraiment si je suis misophone mais en tout cas tous les syndromes sont là. Lorsque je suis à table avec mes 3 frères et mes parents et que mes frères se mettent à parler ça m’agace. Au début, j’essaye de me contenir vraiment mais ils parlent de plus en plus fort en disant des choses toutes plus stupides les unes que les autres. La plupart du temps j’arrive à sortir de la pièce avant que ça dégénère mais il m’est arrivé une ou deux fois que je n’y arrive pas. Et là je lève la main sur un de mes frères. C’est encore pire après car ils poussent des cris aigus ce qui me fait souffrir encore plus.

De : Julie Q.
Témoignage : J’ai 20 ans et ma misophonie s’est déclarée vers 16 ans. Au début cela m’énervait à table lorsque ma soeur mangeait la bouche ouverte en faisant du bruit. J’ai commencé à devenir désagréable et j’ai fini par ne plus leur parler au moment des repas. Petit à petit, ça s’est empiré et lorsque j’étais à bout, je me mettais à serrer fort une serviette ou les couverts à table pour essayer de me calmer. Lorsque c’était trop dur, je me mettais à pleurer.  Mes parents n’ont jamais essayé de comprendre, j’étais juste trop exigence à leur goût… Aujourd’hui, c’est toujours présent et ça devient invivable. J’ai des envies violentes de leur faire du mal, je deviens vulgaire et agressive. Dès que je peux je mange ailleurs et le moment des repas est un vrai stress pour moi.

De : Fil O
Témoignage : Le rire quand je suis seul et d’humeur neutre/passive.

De : Nathalie A.
Témoignage : Je suis d’ordinaire une personne calme et raisonnable mais quand un bruit (mastication, reniflements, toux…) vient me chatouiller les oreilles, je deviens quelqu’un d’autre. J’ai vraiment la HAINE et je ne pense qu’à une chose : faire cesser ce bruit. Quand ça vient d’un proche parent ou ami, je ne me gène pas pour lui dire de faire un effort avant que je ne pète les plombs !! Des fois ça marche, des fois moins et après avoir bien crié après la personne incriminée je pars et m’isole pour me calmer. Quand ça vient d’une personne étrangère, c’est plus compliqué à gérer parce que j’ai quand même conscience que d’autres gens pourraient me prendre pour une folle si jamais je me mettais à déverser ma haine. Donc là je rumine et finalement je n’entends que ça… et là je sens la violence monter en moi.. J’imagine même comment faire arrêter le bruit… A tout jamais… Finalement… Je pars… Bizarrement, les bruits de certaines personnes ne me gênent pas… je les entends mais ils restent supportables idem pour les enfants en bas âge qui font généralement beaucoup de bruit.

De : Louise L.
Témoignage : Je suis renversée de découvrir que ce qui me tape si fort sur la rate depuis mon adolescence ait un nom, une définition, et fait des victimes. Si je reste trop longtemps près de certains des bruits mentionnés : réaction de dégout frôlant le besoin rapide de vomir. Pas de colère, stress ou d’angoisse. Y-a-t-il des liens connus entre misophonie et hypersomie ?

De : Cécile G.
Témoignage : Je préviens ma copine si elle continue je casse ce qui me vient sous la main… Ou je pars rapidement de la pièce en anticipant. J’ai plus de verre chez moi bientôt ! Sinon boules cuies la nuit et la journée je profite du bruit extérieur. Pas évident…

De : David O.
Témoignage : J’ai appris ce matin même l’existence de cette maladie, je ne suis pas fou ! (Pas totalement disons). Dès que j’entends le bruit des sachets Carrefour en carton, le bruit de la mastication, un sifflement, un reniflement et ce « slurp » quand quelqu’un boit ou mange : j’ai des montées de colère/rage envers tout le monde à proximité, mais comme c’est interdit, je prends​ sur moi, je respire bruyamment afin de couvrir les bruits, je me concentre et je continue ma vie… J’évite de sortir au maximum et si je sors je prends mon casque à réduction de bruit, chez moi je mets la musique avec une enceinte… Je dors maximum 6h par nuit depuis 1 an (pas terrible au collège). Je ne suis pas stressé de nature mais rien que ces petits bruits me font changer radicalement de comportement. J’adore ma vie !

De : Jade P.
Témoignage : Face aux bruits qui me dérangent (mastication… ), je fuis et trouve plein de choses pour ne rien entendre et ne rien voir. Écouteurs, casques, mains…

De : Clément M.
Témoignage : Depuis environ mes 14 ans, j’ai développé pour moi ce qui était au début des « TOC ». Ca a commencé avec mon père qui souffre de tremblement. Ce qui pour moi devenait insupportable à voir. Puis s’est développé enfant, une véritable haine de certains sons mais uniquement de mes proches. Comme les sons de bouche, les gens qui se grattent la peau autour des ongles. Là, je suis âgé de 27 ans, les repas avec ma femme sont de vrais calvaires. J’en viens à me dire que je ne la supporte plus. Ca va de sa façon de manger jusqu’à sa façon de respirer. Je développe une haine en moi, une envie de tout casser qui me fait peur. Je suis désagréable, je me frustre et je sais que je fais du mal autour de moi. Que faire ?? Je deviens dingue ! Et toujours qu’avec mes proches !

De : Pierre R.
Témoignage : Ces sons m’agacent au plus haut point. Je deviens vite irritable, je suis obligé de fuir la situation ou de réprimander le causeur de trouble. J’ai le sentiment que ce n’est pas seulement le bruit le problème mais l’association que j’en fais. Ainsi certains bruits me dégoûtent car je pense à leurs actions qui en est à l’origine.

De : Aude C.
Témoignage : Malheureusement la culpabilité ressentie est bien trop grande pour en parler, ou demander aux personnes qui font les bruits d’arrêter. A part pour mes enfants, à qui je dis qu’ils me dérangent quand c’est le cas (en hurlant bien sûr tellement les nerfs sont mis à rude épreuve). Sinon il faut prendre sur soi, cela ronge littéralement de l’intérieur. Résultats le soir on est de très mauvaise humeur, cela fatigue, cela déprime… c’est une maladie à prendre très au sérieux, qui pourrit la vie de bien des gens, et il serait grand temps d’en parler et que ce ne soit plus un tabou !

De : Nefissa T.
Témoignage : Je m’énerve, tout simplement et souvent je gâche le repas… Mais c’est plus fort que moi, tellement que les bruits me gènent, je pourrais en pleurer, c’est hallucinant. J’arrive parfois à faire du chantage avec mes frères et sœurs du genre « si tu fermes ta bouche, je te donne… ».

De : Angélique D.
Témoignage : Vous m’avez tous fait bien rire avec vos témoignages car je ressens exactement les mêmes choses. Lorsque j’attends les gens manger j’ai un stress ou je ne sais quoi qui me monte à la tête, j’ai comme une envie d’hurler pour ne plus entendre (je ne l’ai jamais fait) mais c’est mon ressenti, lorsque l’énervement du bruit est au max chez moi j’augmente la télé ou alors je me mets un doigt dans l’oreille. Ou je quitte la pièce le temps que la personne termine, c’est vraiment horrible même de m’entendre moi-même me gêne et me coupe l’envie de manger.

De : Ju B.
Témoignage : Je suis d’abord heureuse de constater que je ne suis pas isolée. Enfant, je ne supportais pas les bruits de mastication. Depuis, se sont ajoutés tous les bruits « électroniques » : le son qui sort des écouteurs du voisin, la télé de l’autre coté du mur même si cela n’excède pas 10 décibels, le tapotement sur un clavier d’ordinateur dans le train… Les bruits humains me dérangent moins qu’avant et j’aime le bruit du train qui passe dans la nuit (il couvre les bruits de télévision du voisin). Le pire c’est que j’anticipe et que je cherche ces bruits. Dès qu’ils sont captés, c’est fichu, l’angoisse monte et l’envie de violence germe.

De : Lauréane D.
Témoignage : Bonjour, j’ai 14ans et je crois souffrir de misophonie. Je dis je crois parce que je ne sais pas à partir de quand on est misophone. Bref, je ne supporte pas les couverts qui grincent, les bruits d’ongles, les horloges, les ronflements, les gens qui parlent quand on est en intérieur et surtout la voix de mon petit frère de 6 ans,… Mais le pire c’est d’entendre des gens mâcher (surtout mon frère encore une fois). Manger en famille est devenu pour moi un calvaire. Je me dépêche toujours de manger pour débarrasser et donc passer un minimum de temps dans la cuisine. Mais même si je ne suis plus dans la cuisine, je les entends quand même (j’ai une cuisine ouverte). Je garde tout à l’intérieur, je ne parle pas du repas, je garde la tête baissée sur mon assiette et je me retiens de pleurer. Des fois, mes parents me disent : Ça va ? Et je leur réponds toujours que tout va bien et qu’il n’y a aucune raison pour que je n’aille pas bien. Je ne suis pas très proche de ma famille et ce depuis longtemps donc je ne leur dis pas que ça ne va pas, je n’y arrive pas. Je leur ai dit une seule fois mais ça n’a rien changé. Ils continuent tous à mâcher la bouche ouverte. Dans ces moments, j’ai envie de faire une grosse colère mais je ne le fais pas par peur des conséquences.

De : Vincent M.
Témoignage : Je suis depuis toujours agacé par le moindre bruit jusqu’à entendre des bruits que d’autres n’entendent pas (certains ultra sons). Après une visite très récente, je suis en possession d’une très bonne ouïe et même très bonne pour mon âge (35 ans), mais je ne supporte pas les bruits à tel point que je ne vais pas en boite et donc le moins possible en soirée . Je prête une attention particulière au moindre bruit à la maison (vaisselle, ménage etc…)  et puis là, j’ai entendu parlé de misophonie seulement comment prouver que ça pourrait être cela et comment régler ce problème parce que mis à part écouter de la musique avec un casque 24h/24 (bien-sûr sauf la nuit évidement) pfffff. Je ne vois pas quelle autre solution et en plus j’ai du coffre donc je parle fort sans le vouloir bref autant de soucis à résoudre et difficile quand on vit seul.

De : Mélanie C.
Témoignage : Bonjour, je suis misophone depuis maintenant plusieurs années mais il n’y a que depuis quelques mois que j’ai réussi à mettre un « mot » sur mon mal-être. En effet, je suis depuis longtemps très sensible aux bruits que peux produire mon entourage au moment des repas, au point parfois de quitter la table et aller manger seule plus loin. Dans le cadre familial, mes parents ont eu beaucoup de mal à comprendre ce qui m’arrivait et me traiter de « pénible » et pensé que c’était un caprice de confort. Maintenant que nous avons regardé ensemble les symptômes de la misophonie ils sont un peu plus compréhensifs envers mon problème. Je peux désormais leur dire clairement lorsque je suis dérangée, mais je me retrouve parfois obligée d’empêcher ma mère de manger un bonbon par exemple. Je suis capable d’entendre un bruit dérangeant de quelqu’un qui mange au rez-de-chaussée alors que je me trouve à l’étage. Dans le cadre amical ou professionnel cela m’est bien sur impossible et je me retrouve alors à ne pas réussir à suivre une conversation tellement le bruit m’obsède. J’essaie toujours de me contrôler mais c’est plus fort que moi, je n’entends plus rien autour de moi à l’exception des bruits… Auriez-vous des conseils à me donner pour mieux vivre avec ce trouble qui me gâche la vie ? Merci d’avance. Mélanie – 26 ans

De : Sarah
Témoignage : Alors pour ma part, moi c’est surtout la mastication genre salive avec la bouche ouverte ou quand quelqu’un se ronge les ongles en faisant le bruit avec sa langue, quand quelqu’un claque sa langue genre pour faire le bruit du galop d’un cheval, quand quelqu’un rigole fort, quand quelqu’un tousse longtemps etc… Mes réactions : mes muscles se tendent, une migraine, soudaine douleur aux oreilles, boule à la gorge, pression de la poitrine, envie de meurtre envers la personne qui fait ce bruit, envie de frapper qqchose ou qqun. Vraiment je me sens mal, je tremble parfois et j’essaye de trouver la source du bruit et foudroyez du regard la personne qui fait ce bruit. Le problème c’est que chez moi je ne peux pas me lever de table ni le dire puisque PERSONNE et je dis bien PERSONNE de ma famille me croit. Mon père mange très très très bruyamment. J’ai essayé de lui dire pendant que jt en pleurs. Ca à très mal fini, mon grand frère quand je lui lance ces regards de la mort continue encore PLUS FORT et m’empêche de faire des remarques parce que selon lui c’est un manque de respect LA BLAGUE pff j’en peux plus c’est un enfer tous les jours puisque je découvre différents et de nouveaux bruits qui me mettent en rogne. Ca va jamais s’arrêter.

De : Sharon
Témoignage : Bonsoir, je suis étudiante en 1ère année de médecine et j’ai développé une sorte de d’hypersensibilité au bruit depuis cette année. Cette situation est extrêmement dérangeante pour moi mais également pour mon entourage. En effet pour vous situer dans mon cadre de vie, j’ai la chance d’avoir une famille soudée et qui respire l’amour et la bonne humeur.  Ma mère ne travaille pas ce qui fait d’elle une mère au foyer hors paire, bref… il y a souvent des invités chez moi. Vous comprenez que les conversations, les fou rires et les cris sont au rendez vous. Cet environnement pourtant si chaleureux est vite devenu un enfer pour moi. Non seulement je dois réviser mais en plus je dois supporter ces bruits pendant mon travail. Les bruits de pas en talon, l’ouverture du frigo, les coups de cloches à répétition de l’église du village… TOUT me dérange. Mes parents, soucieux de me voir aussi irrités par cette gêne font preuve de beaucoup de compréhension (ils acceptent le fait d’arrêter un video en cours de visionnage ou de couper la radio, de s’exiler dans le jardin pour parler au téléphone, d’éteindre le micro onde dès la première sonnerie et j’en passe…). Mais là où ça devient plus compliquer c’est à la fac… Il faut savoir qu’en médecine, il y a de grands amphithéâtres de 500 personnes et que sur ces 500 personnes il y a nos chers doublants, les spécialistes pour s’écrier au moindre « mot clés » dit par le prof… Entre la voisine qui prend son gouter, la discussion des deux morues de dernière qui se vantes « du classement trop bien que j’ai eu a ma dernière colle » ou bien les tapes du clavier de l’ordinateur du mec de devant moi ; j’entends tout… Absolument tout sauf le professeur qui se mélange à ce brouhaha infernal. Habituellement de nature calme et sympathique, c’est comme si je me transformais, c’est une sensation de haine et parfois même des envies de meurtre (bon… rassurez vous ça n’arrive pas haha) mais plus sérieusement, je ressens un mal être. J’ai des bouffées de chaleur, je transpire à grosses gouttes et tout mon être voit rouge je pers absolument le contrôle de moi. A ce moment je n’ai qu’une envie, sortir et pleurer, crier un bon coup et rejeter toute ma haine sur la première personne que je croise en sortant. Un moment ou « prendre sur moi » ne veut plus rien dire du tout. Je ne vais donc plus en cours, ce que vous comprenez est très handicapant pour ma réussite en particulier pour des études aussi sélectives. Mettre des boules quines me diriez vous ? Mais c’est pire, j’ai l’impression que toute mon oreille craque je sens les battements de mes tempes et le bruit de ma respiration. C’est très désagréable. C’est une quête du silence absolu qui est en réalité un cercle vicieux, car quand on s’isole on pense se faire du bien mais en réalité on ne fait que nourrir cette phobie du bruit. Je témoigne non pas pour avoir un remède miracle car je sais que ce combat est vain (pour l’instant en tout cas… je fais des études médicales, un tel pessimisme serait ironique de ma part) mais pour faire prendre conscience à l’entourage de ces gens de la souffrance qu’ils endurent et qui n’est pas suffisamment prise au sérieux.

De : Anna N.
Témoignage : Quand quelqu’un tousse une fois ça va, mais à partir de deux la limite est franchise, j’ai comme une bonne envie d’arracher soigneusement les organes de la personne. Le pire c’est quand il y en a plusieurs, je me sens tellement mal qu’il faut que je me pince la peau pour m’empêcher de faire quoi que ce soit. Quand je suis en cours par exemple et que c’est l’hiver, j’ai souvent des crises de panique et d’angoisse quand plusieurs personnes s’inscrivent à la chorale de la toux. Quand quelqu’un mastique c’est pareil. Que ce soit du chewing-gum ou bien un aliment croquant comme une pomme, des chips, de la salade… J’en viens parfois à me priver de repas pour éviter d’avoir à entendre ses bruits qui peuvent me rendre violente aussi bien verbalement.

De : Margot
Le : 13 novembre 2017
Témoignage : L’endroit où je suis le plus dérangée est au bureau, c’est souvent là que j’ai des réactions. Quand un voisin de table renifle ou tape trop fort sur son clavier je souffle, je commence à avoir les larmes aux yeux de colère. En général, je serre très fort ma souris d’ordinateur ou je la tape sur la table. J’ai envie de l’écraser entre mes mains. Je ressens vraiment une haine violente contre la personne, j’ai envie de l’étrangler, de lui hurler dessus. J’ai de la « chance » parce que peu de bruits déclenchent mes réactions comparé à d’autres témoignages mais quand ça se déclenche, c’est totalement insupportable.

De : Ariane N.
Le : 4 décembre 2017
Témoignage : Bonjour à tous ! J’ai 29 ans, et je suis désespérée en ce qui concerne les relations amoureuses. J’ai rencontré un homme il y a 4 mois, et comme toujours je me suis dit « suspens, quel vont être les détails que je ne supporterai pas cette fois ? », mais j’ai espéré cette fois que cela n’arrive pas. J’adore sa discussion, c’est vraiment quelqu’un de bien, mais ça y est. Je ne supporte plus sa façon de respirer, bouche ouverte, d’entendre l’air passer, du coup je déteste la salive froide au bord des lèvres lorsqu’il me fait un bisou, les fils de salive quand il me parle, sa façon de déglutir. Et ce bruit de respiration que j’entends quand il dort également, ça y est, je ne le supporte plus. Et je me déteste. Je n’ose pas trop parler de ça, sachant qu’il a déjà été compréhensif en arrêtant de trembler de la jambe et de bouger les pieds devant la tv, de manger du chewing gum, et de se ronger les ongles. Je ne veux pas lui faire plus de peine en lui reprochant de respirer, de vivre quoi. Je n’ai rencontré que des hommes bien, et ça s’est toujours terminé à cause de détails comme ça que je ne supporte plus. Est-ce que c’est que je ne l’aime pas assez que je ne suis pas capable de supporter ça, ou est-ce à cause de ça que je ne suis capable d’aimer personne ? J’ai peur de finir seule, le schéma se répète en boucle…

De : David A.
Le : 19 décembre 2017
Témoignage : Mes réactions changent en fonction de la personne qui produit le bruit. Avec ma famille, je fusille du regard, je serre les points, contracte les muscles, quand j’ai un objet dans la main je le casse en général (téléphone, tablette,fourchette,stylo…). J’ai une ouïe assez développée contrairement à mon père malentendant qui produit ces sons horribles. Avec des inconnus, les bruits me dérangent moins, je fronce à peine les sourcils.

De : Edith S.
Le : 28 décembre 2017
Témoignage : Bonjour, j’ai 45 ans, je souffre de misophonie depuis des années, ma fille de 15 aussi. Dans une salle de attente j ai envi de sauter sur la vielle dame qui feuillette un magazine, je sens ma tension monter, je fusille du regard la pauvre dame. Au bureau j ai envi de frapper mes collègues qui tapent sur le clavier. À table c’est un cauchemar… heureusement mon mari est comprhensif et fait beaucoup de effort… même s’il ne comprend pas vraiment. Au cinéma (j’évite aujourd’hui), j ai envi de tuer les mangeurs de pop corn. Bref chaque jour j y suis confrontée et il n’y a rien à faire pour lutter.

De : Petra B.
Le : 28 décembre 2017
Témoignage : Je peux être agitée, je peux pleurer et même m’imaginer des scénarios dans lesquels je frappe la personne qui fait le bruit en question. Il m’est même arrivé d’imaginer tuer la personne… ce qui est totalement contraire à mes pensées habituelles :/

De : Maddy
Le : 31 décembre 2017
Témoignage : Je suis heureuse de ne pas être seule, avec des envies de meurtres juste d’entendre quelqu’un siffler, ou de CRAINDRE que quelqu’un siffle. J’ai déjà tapé dans un mur, je me suis déjà blessée exprès plusieurs fois pour détourner ma colère sur moi et non sur autres, mais rien ne peut atténuer une colère et une haine pareille.

De : Elène A.
Le : 6 février 2018
Témoignage : Les bruits « humains » m’insupportent au plus haut point depuis une dixaine d’années. Le pire c’est entendre quelqu’un tousser, mâcher, faire des bruits avec sa bouche, racler sa gorge, tout ceci. Quand je suis à table avec mon père le moindre bruit de sa bouche me rend folle. Je reste au moins 10 min à penser à ce bruit et j’ai une folle envie de lui lancer des insultes ou de le frapper c’est horrible. Quand les gens toussent dans une salle d’attente ou le train, je ne peux m’empêcher de les regarder méchamment et attirer leur attention pour enfin leur dire d’arrêter de tousser ou d’aller tousser ailleurs… Les gens pensent que je suis impolie ou méchante….. 😡 J’en peux plus de les entendre faire leurs bruits qui me dégoutent et me mettent hors de moi.

De : Jean Caisse La Douleur
Le : 8 février 2018
Témoignage : J’ai 39 ans et j’en souffre depuis mes 8 ans. Cela a commencé un soir à table : j’ai réalisé que je ne supportais pas les bruits de mastication de mes parents. Ca me rendait dingue. Je me suis rapidement décidé à ne plus prendre mes repas avec eux. Au fil des années de nombreux bruits de nature différente sont venus s’ajouter : bruit des voisins, talons, meubles déplacés, raclements, petits bruits plastique et métallique, chuchotements, certains timbres de voix (impossible d’écouter la radio), coupe-ongles, sifflements, clic de la souris, clapotis des touches du clavier, tintement des clés, tintements des couverts contre l’assiette, tasses qui s’entrechoquent, la liste est si longue qu’il serait plus rapide de parler des rares bruits que je tolère… Il faut également noter que bien souvent la misophonie s’accompagne de « misokinesia » (c’est malheureusement mon cas) qui elle est provoquée par la vision de certains mouvements. Par exemple les bruits de mastications me rendent complètement fou à lier mais le mouvement de la bouche de celui qui mastique me fait le même effet. Je vis avec des boules Quies en permanence dans les oreilles et j’ai beau ne pas entendre quelqu’un mâcher, le simple fait de le voir me fait le même effet. Pareil pour : les gens qui balancent les pieds sans s’arrêter, ceux qui se frottent le bout des doigts ou qui font toutes autres sortes de petits mouvements répétitifs. La misophonie et la misokinesia croissent avec le temps, elles évoluent (dans le mauvais sens) et mènent à l’isolement (je ne sors pratiquement plus de chez moi), à la colère, à la rage, au dégoût, à la tristesse et à la dépression… Ma vie est un enfer, une véritable punition, lorsque quelqu’un fait un de ces bruits (ou mouvements) qui me sont totalement insupportables j’ai envie de le tuer pour que ça s’arrête mais aussi et surtout j’ai envie de le massacrer et de perpétrer le pire des bains de sang pour lui faire payer la douleur qu’il fait naître chez moi (c’est dire à quelle point la douleur et intolérable). 31 ans après la première manifestation de ce trouble atroce c’est un miracle que je ne sois ni dans la tombe ni en prison… Je ne peux évidemment pas travailler et je suis dans une situation financière catastrophique. La misophonie n’étant pas reconnue par la médecine (ni par l’état) comme le terrible handicap qu’elle représente et bien il n’est même pas possible de bénéficier d’une aide MDPH (anciennement COTOREP).  Bon courage à tous ceux et toutes celles qui en souffrent.

De : Oz S.
Le : 22 février 2018
Témoignage : Je viens tout juste de mettre un mot sur ce qui ronge depuis tant d’années, j’ai 24 ans. J’ai horreur des bruits de bouche quand on mange (les gens qui piaffent), quand on parle, quand on crache, qu’on racle sa gorge, quand on se mouche. J’ai remarqué que ma haine de ces bruits est surtout déclenchée quand elle provient des autres, quand c’est moi ça va, ce qui est rare car je suis vigilante de mon côté, mais quand quelqu’un d’autre fait l’un de ces bruits, c’est immédiat, je sens une rage monter en moi, j’ai énormément de mal à me contenir en général je dis immédiatement (ou je crie) d’arrêter, de faire attention, j’ai envie d’insulter, quand ça va loin j’ai envie de frapper physiquement. Mes trucs et astuces, j’évite, les situations sociales comme les repas de famille, je vis littéralement avec des écouteurs, je me bouche les oreilles. Je suis dans le paramédical.

De : Margolis
Le : 22 février 2018
Témoignage : Bonjour, j’ai 27 ans et je suis misophone, depuis le plus loin que je puis me souvenir de mon enfance ! Je fais de l’évitement (sors de certain endroit pour ne pas avoir l’air d’une folle qui pète un Cable, je fais la vaisselle pendant que le monde mange, ou j’écoute de quoi de plus fort… le son de la télé/musique), loin d’être une solution à long terme et je me surprends moi même à enterrer certains sons avec mes bruits à moi pour ne pas entendre les autres ! Les jours où je me sens confronté avec mon environnement, mon Fils à 8 ans, SGT, fait beaucoup de bruits de bouche, tic sonore qui m’énerve, le copain qui ronge ses ongles, sa fille qui gloupille Grrrrrrrrr et ma mère, je ne supporte pas qu’elle me donne un bec sur la joue pour la bise, ni quand elle mange et que sa bouche s’ouvre et de voir un filament de bave entre ses lèvres c’est une agression ! Et pour ma part, pleins d’autres trucs m’envahissent, certaines odeurs, les miettes, les bruits inutiles et je suis extreme sur les jugements et Oui je le dis, si tu tousses et que j’aime pas comment tu tousses… (tousse comme du monde, mouches toi comme du Monde, fais les sons comme il le faut, chantes pas si tu chantes du nez). Je suis extrêmement tannée ! La barbe qui pique quand on m’embrasse c’est vraiment désagréable au point ou je m’abstiens de donner la bise aux hommes ! Je sais aussi que je suis source de conflit autour de moi et c’est vraiment moche !

De : Abigaël
Le : 25 mars 2018
Témoignage : Je soupire, lance un regard noir et lourd de sens !

De : KB
Le : 09 avril 2018
Témoignage : Bonjour! J’ai une question… je sais que je fais de la misophonie, depuis l’adolescence, mais il s’agissait d’un très faible cas de misophonie. La plupart du temps, si tu manges normalement, j’arrivais à supporter jusqu’à la fin du repas sans problème. Mais le problème, maintenant, c’est au travail. Un de mes collègues ne sait pas manger. (C’est pour ça que je dis que c’est un cas de misophonie léger, car si tu manges avec la bouche fermée comme une personne normale, ça va) mais lui, il passe la journée à manger différents snacks, et mange la bouche grande ouverte ! Il réussit même à faire des bruits de mastication de dingue… en bouffant du yaourt. Du yaourt. Enfin bon, depuis que je travaille ici mon cas de misophonie c’est aggravé. J’ai l’impression d’utiliser toute mon énergie à l’endurer LUI. Ce qui fait que quand je rentre à la maison, mon niveau de tolérance est beaucoup plus bas qu’il devrait l’être. Si j’ai passé la journée à l’endurer, le soir, même si mon copain mange normalement et la bouche fermée, je galère. Ce qui n’était pas le cas avant. Je sais que ce n’est pas ma misophonie en général qui s’agrave, je sais que c’est juste mon collègue qui me prend toute mon énergie, car lorsque je suis en vacances ou pendant le week-end, les jours où ma tolérance n’a pas déja été bousillée par mon collègue, je n’ai aucun problème avec les bruits de masication NORMAUX de mon copain. Mon collègue, tous les jours, mange une pomme. Normalement, dès que j’entends un bruit de mastication, je mets mes écouteurs. Aujourd’hui entre les quelques secondes qui séparaient le début de sa pomme – et le début de ma musique,  j’ai eu le temps de fondre en larmes d’anxiété. La moitié de seconde de silence qui sépare chancune des chansons sur spotify est tellement horrible quand il mange. J’ai du courir pleurer à la salle de bain (Youpii). Je ne leur en ai pas parlé, car lorsque je leur ai dis que j’étais vegan ils ont commencé a me  »taquiner  » (leur définition de taquinerie, j’imagine) avec de la viande, etc. Je sais que si je parle de ma misophonie, ils feront exprès de faire encore plus de bruits. Dans le but de  »taquiner » encore, j’imagine. J’ai sincérement pensé à quitter mon job. En fait, à chaque fois qu’il sort sa putain de pomme, je pense a quitter mon job. J’en peux plus…

De : Luc A.
Le : 02 mai 2018
Témoignage : Blocage sur le bruit, recherche de la source. Sentiment immédiat d’être agressé, donc montée immédiate en tension (envie d’éteindre la source du bruit avec l’objet du délit), en gros je prendrais mon pied à les voir s’étrangler avec leurs cacahuètes !! Classification de l’autre comme un être sans aucun savoir-vivre. A ce stade, le pardon est déjà impossible ! J’aime sentir la présence et entendre la voix des gens que j’aime, ma femme, mes filles. Contrairement à ce que j’ai lu je ne développe pas d’aversion plus importante avec mes proches, c’est l’inverse…

De : Romain
Le : 05 mai 2018
Témoignage : J’ai commencé à être misophone à l’adolescence. Ça fait quelque temps que j’ai su mettre des mots à cet agacement que je ressens à chaque fois que j’entends ces bruits que je trouve absolument disgracieux. Ces bruits, c’est essentiellement la déglutition, certains bruits liés à la respiration, ou encore la mastication. Si en plus tu ramasses l’haleine de la personne qui mastique, assortie avec ses bruits de mastication que tu captes 5/5 en stéréo, en général tu te demandes ce que t’as bien pu faire au ciel pour mériter ça ! Après, personnellement j’ai une astuce grâce à mes cheveux longs, qui me permettent de dissimuler un kit mains libres qui transmet des sons plus harmonieux dans les oreilles, genre de la musique. En revanche, quand le repas est plutôt convivial, je fais automatiquement abstraction de ces bruits, je ne m’en rends pas compte. Même les bruits que je produis moi-même en mastiquant et déglutissant je les supporte pas. Je suis obligé de manger avec un fond sonore.

De : Bouali
Le : 05 juin 2018
Témoignage : Je perds le contrôle de mes gestes et mes réactions, je deviens quelqu’un d’autre, nerveux extrêmement nerveux. Je sens une boule de colère qui monte en moi et je peux être dur dans mes propos envers la personne concernée même si c’est une personne que je respecte et que j’estime. Je fais des efforts pour supporter cette impression de bouillonnement à l’intérieur de ma tête mais au final je fais du mal qu’à moi-même. Je risque d’être viré de mon travail, de quitter ma femme et de tourner le dos à toute ma famille et à tout le monde, puisqu’ils ne comprennent pas ce que je vis à cet instant.

De : Matthieu L.
Le : 12 juillet 2018
Témoignage : J’ai découvert que je souffrais de misophonie très récemment. J’ai 20 ans et j’ai commencé il y a plusieurs mois de cela à avoir un réel inconfort à rester à proximité de personnes qui machaient la bouche ouverte ou qui baillaient de façon excessive. Le problème, c’est que je n’arrive pas à controler mes réactions. Lorsque j’entends le bruit, je rentre dans une colère noire ce qui généralement finit en jurons (pas très malin). Le pire c’est que mon entourage ne me comprend pas et pense que je suis excessif. De ce fait, ils s’amusent de la situation. Ma mère, par exemple, a pris comme habitude de bailler ou de rôter de façon encore plus excessive pour que je sois énervé. Elle se moque même de moi parce qu’elle dit que j’exagère. J’ai failli y croire jusqu’à ce que je trouve ce site et de nombreux témoignages de personnes qui souffrent du même trouble. C’est rassurant de voir qu’on est pas seuls à subir ce calvaire. C’est vraiment dur à vivre au quotidien alors je tente de trouver des solutions (peu efficaces) comme le port de bouchons d’oreilles ou la musique comme distraction face aux bruits.

De : Felix N.
Le : 11 août 2018
Témoignage : Je stresse énormément. Ça me met en état de panique quand j’entends des gens mastiquer ou respirer, tout les tics des gens m’agacent. C est une torture permanente.

De : Salomé B.
Le : 17 août 2018
Témoignage : Ma réaction face aux bruits ? Quand je peux, je m’éloigne ou met un casque. Ça fait beaucoup de mal à ma famille mais ça m’évite de perdre contrôle et de m’énerver. Parfois il m’arrive d’entendre ces bruits même si je m’éloigne ça me rends folle ! Lorsque j’ai pas ces possibilités alors je me griffe, me pince, me donne des coups de poing pour relâcher la pression. Les membres de ma famille ne comprennent pas ce que je subis alors je ne peux compter que sur moi-même. Ça fait très mal d’être pas prise au sérieux et de voir les autres faire leurs vies heureuses sans être prise dans tous ces bruits… Mon père est celui qui génère le plus de bruits que je déteste et honnêtement… Je sais plus quoi faire…

De : Jerome D.
Le : 01 septembre 2018
Témoignage : J ai 11 ans et je suis atteinte de cette maladie.je n’en peux plus. J’ai une soeur qui a tous les bruit que l’on déteste, elle fait du bruit quand elle mange, elle ronge ses ongles et elle respire fort. Ma famille pense que je fais des manières et que c’est dans ma tête même si je leur ai dit qu’il avait même un nom à cette maladie ils n’ont rien fait. Une fois j’ai même pris un couteau et j’ai essayé de me couper le poignée heureusement pour moi il été juste égratigné. Bref j’en peux plus.

De : Rondro R.
Le : 04 septembre 2018
Témoignage : Récemment, mon oreille gauche ne supporte pas les aboiements des chiens, surtout la nuit, même lointains alors que tout autre bruit, puissant ou non n’a pas d’effet désagréable sur cette oreille. Quand un chien aboie, je dors sur cette oreille pour attenuer les echos.

De : Sand L.
Le : 24 septembre 2018
Témoignage : Bonjour, merci pour tous ces témoignages qui m’ont fait passer du rire aux larmes et en tout cas par beaucoup d’émotions tellement je me retrouve dans certains… Je ne suis pas énormément rassurée dans la mesure ou tout le monde quasiment est concerné par la mastication et bizarrement moi pas trop ? alors dans l’ordre : sifflotements, personnes qui fredonnent les chansons en yaourt par dessus la musique, bruits de talons qui claquent sur le carrelage, bruits de moto, entraînent chez moi : coeur qui s’emballe, stress intense, envie de pleurer, de m’enfuir, que ça s’arrête, impossible de penser à autre chose ou de se concentrer. Après sans avoir tout le temps tous ces symptômes, j’ai une sensibilité à certains sons qui vont me déranger et me sembler très forts et d’autres fois ou je n’entends rien quand on me parle pourtant de près… Quelle souffrance au quotidien… d’une part les sons en eux même et d’autre part l’incompréhension de l’entourage… On passe pour des gens intolérants, névrosés, qui ne font pas d’efforts, invivables, mauvais caractère etc etc… On culpabilise beaucoup d’être comme ça… il y a les fois ou ça va mieux et les moments de fatigue ou on supporte encore moins, ce qui donne l’impression aux autres qu’il s’agit uniquement de mouvements d’humeur… Je peux passer des heures dans le silence… dans ma bulle pour me ressourcer… et je me rends compte qu’à l’inverse ce silence angoisse les autres… bref ça tourne en rond… Si seulement il y avait une solution… Bon courage à tous

De : Marie G.
Le : 27 octobre 2018
Témoignage : Bonjour, alors moi tout à commencé au début de l’adolescence… j’ai bientôt 18 ans et les choses ne s’améliorent pas au contraire. Je n’en peux plus. J’angoisse à l’idée de manger avec du monde. Je fais en sorte de manger le plus régulièrement seule : je fais exprès de me lever après mes parents pour éviter un petit déjeuner commun. De plus, cela est un motif de dispute et d’incompréhension de leur part. Pourtant ma mère dit en souffrir aussi mais « je sais me contrôler et passer au dessus » me dit elle. Au début seuls les bruits de déglutition me gênaient ; maintenant c’est tout ! La vaisselle, le frottement, la respiration… tout bruit émis par un humain. C’est horrible… je me demande comment je vais pouvoir vivre ainsi !

De : Jonathan Q
Le : 2 novembre 2018
Témoignage : Quand j’étais au lycée, soit il y a a peine quelques mois, je vivais encore chez mes parents, ce qui est tout à fait normal à mon âge. Lors des repas de famille, je suis le seul qui ne peut pas, ne peut plus supporter les mastications de mon père et de mes frères et sœurs. Quand je vois que je perds patience, je quitte sans hésiter la table, par risque de poignarder quelqu’un (façon de parler bien sur). Ceux de ma mère je les tolère parce que c’est pas aussi fort que les autres, mais cela reste invivable. Le pire, c’est quand je vais manger chez ma tante, mes cousins mastiquent la bouche ouverte, en faisant des bruits immondes, par politesse je ne réagis pas, mais parfois je m’exile dans les toilettes. Imaginez, vos quatre frères et sœurs, vos deux cousins, votre tante ainsi que son mari, mon père, autour de vous lors d’un repas de famille, tous concentrés à manger donc pas de bruit, à part cette mastication faite par absolument tout le monde autour de vous, par des personnes qui mangent la bouche ouverte (je pense que je ne suis pas le seul à trouver que quand quelqu’un mange la bouche ouverte, ça fait encore plus de bruit, que quand la bouche est fermée). Aujourd’hui je suis en résidence étudiante (tout seul bien sur, les ronflements des colocataires, m’exaspère) et depuis, je passe mes repas avec plus de sérénité, changer d’atmosphère peut faire un bien fou.

De : Sébastien G.
Le : 10 novembre 2018
Témoignage : Bonjour à toutes et à tous. Je viens de mettre depuis hier un nom à cet enfer que je vis et fait vivre au quotidien à ma famille. La misophonie. Quel soulagement de savoir que je ne suis ni fou, ni méchant et affreux avec mon fils âgé de 11 ans, mon chien, ma mère quand j’étais plus jeune… Je fais vivre en particulier à mon fils des épreuves difficiles étant donné que je ne supporte pas ses bruits de bouche, mastication, déglutition, la bouche ouverte, cela me rend Très nerveux voir agressif verbalement avec lui sans que je ne puisse me contrôler. C’est plus fort que moi, c’est un supplice,  je pourrais être violent… même avec mon fils que j’aime, alors je me dépêche de manger pour écourter ce calvaire… pour lui, pour ma famille et pour moi. J’arrive à contrôler la violence que ça déclenche en moi, mais pas mes mots très incisifs qui le font souffrir. Mon chien quand il ronfle ou se lèche… me crispe au plus point, je pourrais l’étrangler. C’est affreux, on se croit méchant, violent, je fais des grosses déprimes à cause de ça tellement je m’en veux. J’ai même pensé au suicide tellement je me sens malveillant par moment. Pourtant je ne le suis pas dans la vie de tous les jours, ni avec mon autre fils, ma femme, et les étrangers ou amis. Je fais des fixettes du coup… Et c’est mon fils qui prend. Aujourd’hui grâce à tous les témoignages présents, je me sens moins seul et découvre des techniques différentes pour tous pour atténuer ce problème. Je découvre aussi une grande souffrance chez toutes ces personnes, et je comprends leur mal être. Je suis heureux de savoir que c’est une maladie et non de la malveillance ou de la méchanceté de ne pas pouvoir supporter ces sons abominables. Merci à tous. Je vais continuer de venir ici pour m’améliorer.

De : Bassou
Le : 14 novembre 2018
Témoignage : Bonjour, alors moi j’suis très bizarre😁, autant quand il y a beaucoup de bruit parfois cela ne me dérange pas mais ça dépend lesquels et des moments. Sinon les bruits de mastication, le fait de chuchoter, de sifflet, de ronfler, les bruits de fourchette, les gommes à mâcher, l’horloge, me rendent comme une ouf, regard de tueuse, je chauffe et j’agresse, je parle fffff mal et parfois ça me coupe l’appétit pendant deux jours. C’est vraiment dur car je suis sans pitié alors que je ne suis pas comme ça …😒😉 en tout cas j’ai mis un mot sur cette maladie.

De : Laura S.
Le : 21 novembre 2018
Témoignage : Ça fait maintenant quelques années que je souffre de misophonie et j’en ai marre… Me concernant, ce sont seulement les bruits de bouche, de nez qui me dégoûtent : la mastication, les reniflements, la respiration trop forte et le pire la déglutition ! Je me prends souvent la tête avec mon père à cause de ça, car il fait énormément de bruits de bouche et je deviens méchante avec lui : je lui fais sans cesse des critiques et des réflexions au moindre bruit qu’il fait et il en a marre… J’ai expliqué à ma famille que je ressend un réel dégoût, une haine quand j’entends ces bruits mais c’est pas facile à comprendre pour eux…

De : Carla P.
Le : 05 décembre 2018
Témoignage : Bonjour, moi j’ai 15 ans, j’ai réalisé que j’étais atteinte de misophonie il a peu de temps alors que je suis extrêmement dérangée par les bruits depuis 3 ans environ… je vis l’horreur depuis quelques années, je ne supporte plus rien que ce soit visuel ou auditif… les bruits de bouches ou même de vaisselles, tous les bruits me touchent et me pourrissent la vie depuis bien trop longtemps… J’ai atteint un stade où je pleure tous les soirs et je ne passe plus aucun repas avec ma famille, je mange toute seule maintenant… Je suis prise d’une haine totale, d’une colère indescriptible… « envie de meutre » comme vous dites ! Mon père me dit souvent qu’on dirait que j’ai envie de tuer quelqu’un tellement je suis prise dans une colère… s’il s’avait… j’ai été voir une hypnotiseuse pendant 1 an mais rien n’a faire, cette maladie ne veut pas bouger… J’ai très peur, j’ai peur qu’elle persiste toute ma vie… j’essaye de me battre comme je peux mais je suis toujours rattraper par le démon qui est en moi… il me contrôle, je suis malheureusement impuissante face à mon énervement. Bonne chance à tous.

De : Manon B.
Le : 09 décembre 2018
Témoignage : Bonjour, j’ai 16 ans, et depuis plus d’un an, il m’est insupportable d’entendre ma famille (surtout mon père) mastiquer, ou bien boire. Lorsque je suis exposée à ces bruits, j’ai une sensation de colère qui monte en moi, et devient incontrôlable… je deviens tendue, à m’en pincer et à m’en griffer, j’ai une grande envie de crier, et de pleurer. Un soir, alors que ça faisait depuis un moment que je disais à mon père « tu fais du bruit quand tu manges » (histoire de ne pas être trop brutale non plus), il a fait une recherche internet, et à trouvé ce syndrome qu’est la misophonie. Nous en avons discuté rapidement, mais il en a rigolé, sûrement parce qu’il ne croyait pas que j’en étais atteinte. Depuis nous n’en avons pas reparlé, mais les repas avec mes parents tous les soirs sont INSUPPORTABLES !!! J’essaie à chaque fois de trouver des excuses pour sortir de table afin d’éviter de littéralement péter un cable (ex : je peux sortir de table parce que je dois continuer mes devoirs). Au début je pensais que me dire que j’étais atteinte d’un syndrome était exagéré, mais au fur et à mesure du temps, les réactions disproportionnées que j’avais m’ont convaincue. Après être passé par l’horreur du bruit de la cigarette électronique de mon père, j’ai trouvé récemment un nouveau bruit que je ne peux pas supporter : le fer à repasser. Le bruit des bulles de l’eau chaude dans le fer me rendent folle. J’en arrive donc aux petites astuces, qui ne marchent pas trop pour les repas de famille, mais bon : les écouteurs dans les oreilles c’est la base, ça détend vraiment, et ça cache les bruits énervants. Sinon, il faut simplement s’éloigner des sons insupportables. A part ça, je vois pas vraiment ce qu’on peut faire. C’est dommage qu’il n’y ai aucun traitement, parce que ça doit être vraiment handicapant pour la vie future. Voilà, je suis contente de ne pas être là seule à ressentir ce genre de sensations à l’écoute de certains sons du quotidien. Alors on sert les poings, et on avance… courage !

De : Clara P.
Le : 09 décembre 2018
Témoignage : Depuis petite, pendant tous les repas avec ma famille, les bruits de mastications me dérangeaient de plus en plus à cause de la répétition. Au départ je visais 1 personne puis 2 puis 3… Même au travail, je sais plus comment faire je deviens insupportable et pas du tout aimable.

De : Abla A.
Le : 28 décembre 2018
Témoignage : Les bruits en général, la télévision, les gens, leurs pas, leur mastication, leurs discussions, leurs rires, leurs cris et j’en passe.  Je ne supporte plus rien je suis devenue irritable qui s’énerve au moindre bruit, quand on me parle je suis exaspéré d’entendre les voix de ma famille ou amies. Je suis tellement blasé par tout ceci que j’en ai des migraines atroces et j’aimerais simplement que tout le monde se taise, que tous ces bruits cessent. Il m’arrive de pleurer car trop excédé par tout ce tapage. Mon mari et mon fils ne comprennent pas du coup ils me prennent pour une folle.

De : Cindy A.
Le : 4 février 2019
Témoignage : Bonjour, j‘ai compris très jeune que je ne supportais pas les bruits de bouche au point de demander aux personnes attablées avec moi de faire attention à ça. Je tente des fois de monter le son de la tv/musique pour camoufler les bruits et si vraiment j’en peux plus, je quitte la pièce… Heureusement que je suis entourée de gens tolérants qui ne m’en tiennent pas rigueur… J’aimerais tellement trouver un moyen de travailler sur ce problème… Très bonne idée ce site ! On se sent moins seul !

De : Pascale F.
Le : 24 février 2019
Témoignage : Depuis ma plus tendre enfance je suis atteinte de misophonie. Je ne supporte pas les bruits de mastication et de déglutition. Une haine m’envahit. C’est incontrôlable. Je dois éviter la situation sur le champs, je sors en général de la pièce illico !

De : Rosalie D.
Le : 3 mars 2019
Témoignage : J’ai la misophonie depuis mon plus jeune âge et j’ai découvert cette maladie il y a à peine quelques mois. Cette maladie me torture au sens propre du terme, elle me fatigue, elle m’angoisse, elle m’énerve mais ce qui est pire c’est qu’elle touche ma mère car bizarrement ce n’ai presque qu’avec elle que je ne supporte pas les bruits de bouches. En tout cas ça doit faire quatre ans qu’elle n’en peux plus. C’est la première cause de disputes chez moi, je me mets à part à la maison, je ne parle pas beaucoup, je suis très agressive mais je n’arrive pas à faire autrement. Lorsque l’on mange je mets les bouchons d’oreilles, dans la voiture je mets les écouteurs mais ça ne limite absolument pas le problème ou que très peu. Je pense que cette maladie n’a pas réellement de solution. Il faut vivre avec mais tant pis…

De : Olivia P.
Le : 3 mars 2019
Témoignage : La fuite. L’agacement. Je peux me montrer désagréable. Je reconnais bien dans l’article cette tension. Cette montée de colère que je contrôle mal mais que je contrôle tout de même.

De : Amélie
Le : 7 mars 2019
Témoignage : C’est horrible, la première fois que je m’en suis rendue compte je devais avoir 8-10 ans, c’est ma grand mère qui mastiquait bruyamment. Dès que j’entends des bruits de mastication de salive, de bouche en somme, mon cœur palpite je me bouche les oreilles tant bien que mal mais la colère monte inlassablement j’en arrive à l’envie de pleurer de nerfs. C’est horrible car personne ne comprend, tout le monde dit « gneugneugneu tu fais chier, fais un effort ». Mais ils ne comprennent pas ce qu’on ressent, c’est physique. Et c’est un bonheur de savoir que c’est une « vraie maladie » et pas, en effet que dans ma tête.

De : Anna O.
Le : 19 mars 2019
Témoignage : Bonjour j’ai 21 ans et je souffre de la misophonie depuis de nombreuses années, j’ai remarqué ça quand ma mère mangeait à côté de moi. J’avais envie de la tuée… c’est horrible comme sensation… j’ai donc un jour craquer et j’ai explosé une assiette avec mon point. Ma famille me trouvait folle de réagir comme ça pour un si petit bruit…  J’en souffre énormément encore plus maintenant que j’ai aménagé avec mon copain, je mange avant ou après lui et je me couche 1h avant lui pour ne pas entendre sa respiration… vie de couple de merde… j’ai essayé de faire passer le mal par le mal mais ça n’a pas marcher. Aujourd’hui j’ai pris rdv chez une magnétiseuse pour essayer de faire quelque chose. Je croise les doigts pour que ça marche !

De : Myriam B.
Le : 29 mars 2019
Témoignage : Je connaissais pas le mot « misophonie » jusqu’à aujourd’hui. Pour ma part, j’ai surtout l’impression que c’est le niveau sonore que je trouve insupportable, je me sens agressée et le bruit me fait très mal aux oreilles. Parfois, je suis au bord de l’évanouissement et je suis obligée de m’écarter, de mettre des bouchons de silicone avant de revenir. J’ai toujours l’ouïe particulièrement fine et les bruits que la plupart trouve normaux, sont beaucoup trop fort pour toi. Que ce soit des bruits de bouche, respiration, se ronger les ongles ou une sonnette ou simplement parler. S’agit-il de misophonie ? En tout cas, je ne peux pas contrôler mes réactions souvent excessives tant j’ai mal aux oreilles.

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82 thoughts on “Vos réactions face aux bruits

  1. Sandrine dit :

    Les gens qui
    – rongent leurs ongles ou les nettoie en public
    – Qui mangent leurs yaourts jusqu’à racler la moindre particule dans le pot
    – Mâchent bruyamment leurs chewing-gum
    – mettent un temps indéfini à sortir le bonbon de son emballage……CA ME REND FOLLE!!!!!!!!

    Je me disais que tout le monde était gêné par un bruit ou un autre mais je me rend compte que ma réaction est plus extrême: je préfère fuir la pièce, éviter du regard la personne en espérant me focaliser sur autre chose mais c’est impossible, ou éviter toute situation qui me mettrait en contact avec ces désagrément. J’éviterais donc le bus ou bien je dois absolument prendre mon MP3 ou des boules quies. Mon pauvre mari fait les frais de mon agacement: je deviens un tyran qui interdit tout bonbon à manger trop près de moi et j’en viens parfois à préférer manger à part…

    1. camille dubois dit :

      Oh oui le yaourt !!! On dirait qu ils mangent du caviar et qu il ne faut pas en laisser un gramme ! Chaque fois je me dis que l on peut finir un yaourt sans faire de bruit en raclant !!!
      Et si le trouble n était pas de ne pas supporter ces affreux bruits mais plutôt du cote des gens qui prennent un plaisir ostentatoire a les émettre et a les faire durer ? !!!

  2. Maika dit :

    Bonjour!
    Après avoir lu les témoignages, je me rend compte que je réagis exactement de la même façon à des bruits tel que, des pas dans un corridor, quelqu’un qui mache, quelqu’un qui se gratte, de la musique dont je ne peux pas controler le volume, un frottements de pieds, un ronfflement, quelqu’un qui siffle, quelqu’un qui respire bruyamment. Tout les bruits!
    Déjà que j’ai un problème de concentration, en cours ça devient assez problématique je ne peux pas suivre le cours normalement, les bruits me font « décrocher », je deviens haineuse et j’ai des pensées malsaines vis à vis les gens qui provoquent le bruit.
    Quand ça arrive, j’aurais envie de tout casser, de frapper quelqu’un, je deviens anxieuse je commences à avoir chaud, je me gratte les bras souvent jusqu’au sang, je ne peux pas m’en empêcher. J’ai envie de hurler, je ferais tout pour que le bruit s’arrête!

  3. Grammeur dit :

    Je ne supporte pas entendre les gens qui mâchent et ceux qui respires à coté de moi ><

    Je me rends compte que je suis loin de la misophonie vu les témoignages.

  4. Marie-louise dit :

    Je me rends compte que je suis misophone, vous savez a quel point c’est enervant d’entendre quelqu’un sucer une glace , je regarde cette personne avec du dégout , j’ai tres souvent ouvis de la gifle mais tous ca se passe dans ma tete ,quand quelqu’un mange des concombre! la totale ds carottes encore pire je ne supporte plus

  5. Damien dit :

    « Les gens qui mangent leurs yaourts jusqu’à racler la moindre particule dans le pot (…) mettent un temps indéfini à sortir le bonbon de son emballage……CA ME REND FOLLE!!!!!!!! »

    waw… +1 !! Ca soulage de voir qu’on n’est pas le seul !!!

  6. quelqu'un dit :

    Moi c’est le bruit que fait mon père en reniflant qui me dérange. C’est le seul bruit que je trouve insupportable, sauf qu’il le fait très souvent. Parfois j’arrive à l’ignorer mais ca finit souvent par m’énerver. La seule façon qui me permet d’évacuer le stress et la colère à ce moment là c’est de taper du pied, un peu comme pour répliquer, ce qui l’énerve également. Il n’est pas au courant de mon problème. Parfois j’arrive à me résonner et à prendre sur moi, ou alors simplement la lassitude me permet de ne pas faire attention mais à d’autres moments le stress est assez fort pour me donner envie de taper du pied un bon coup pour faire sortir la colère. J’attend généralement d’être seul chez moi pour le faire mais j’aimerais vraiment éviter d’en arriver là et de ne plus réagir à ce bruit.

  7. Personne dit :

    Bonjour j’ai 12 ans et je suis atteinte de misophonie. Je ne supporte pas les bruit de bouche, de ronflement, les bruit de bouche bizzard que font certaine personne sans s’en rendre compte, les rire énervant, le reniflement, bruit de chewing gum mais il y a deux bruit qui me stresse tellement (je suis de nature stresser et impulsive) ;((( c’est les chuchotement et le bruit que les couple font en s’embrassant quand j’entend ses bruis sa me rend folle je me frappe l’oreille me bouche les oreille, recule, repousse la personne qui me parle ou je lui hurle dessu de parler normalement les gens qui s’embrasse c’est pire surtout quand c’est ma mère qui embrasse son copain sa me REND DINGUEEEE
    Je m’énerve je pleure je sors de la pièce en courant tappe du pied me frappe la tête ( oui je sais c’est bizzard ) j’urle j’ai envié de tout fracasser ces horrible je n’arrête pas d’y penser donc du coup je repleur et commence à criser ma mère est aussi misophonique elle c’est plutôt les bruit qu’on fait quand on mange et quand je me ronge les ongle ( oui je suis très nerveuse j’ai déjà pris des traitement ) sa me dérange plus quand c’est des proche voilà sa ma fait du bien de me confier.

    Je crois que vais me venger de ma mère. /:D

  8. Jordan dit :

    Bonjour à tous , j’ai commencé ah ressentir cela il y a pas mal de temps mais disons que de jours en jours cela sans pire ! ca devient de plus en plus tendu des bruit qui ne me.gêner pas avant le sont maintenant !! une vie d enfer
    Voici des exemples : sifflement , ronflement , le son des mouches , quand on mange le.bruit de la bouche plein les gens qui ne mange pas la.bouche fermer , les assistés et les yaourts raclé .. et le pire sont les personnes qui font des bruits bizard avec leurs bouches .. ca me rend fou

    quand je dort chez un ami il a des hamster et des horloges .. nuit impossible .

    si des gens on vraiment une idée ou un miracle , car m’énerve sur des gens même mon petit cousin je n’est pas envie, et j’ai peur que cela dépasse des limites et fini par détruit ma vie et mon avenir professionnel ..
    j’espère que certains comprendrons et avec l’expérience me donnerons des conseils,
    Bonne soirée.

  9. Alicia dit :

    Bonjour.
    Je m’appelle Alicia,j’ai 13 ans.
    Je ne suis pas misophone. Mais je comprend ceux qui en sont atteins,car,même si je ne suis pas malade,je ne supporte pas les sons électroniques par exemple quand mon petit frère joue à l’iPad,et qu’il met le son, je lui crie dessus et lui met le son à zéro,après je regrette vraiment de lui avoir criée dessus comme une poupée. Je ne supporte pas la musique. Parfois,quand mon père met de la musique dans la pièce,je vais jusqu’à pleurer. Il me prend pour une malade. C’est pour ça que,depuis ce jour,je respecte mon entourage,je mange la bouche fermée,quand il y a personne (si quelqu’un est en face de moi,je ne vais pas manger),je boit discrètement,je ne renifle pas,siffle pas,je ne mange plus de chweing-gum, je ne traîne plus des pieds,ect… toutes sortes de bruits anodins. Je les réduits au maximum,surtout quand je suis dans une sale d’attente,qui sait. Peut être que la personne en face de moi peut être atteinte. Voilà, vraiment,je vous comprends les atteins de misophonie,et je lutte à vos côtés,espérant que plus tard,je devienne psychiatre pour espérer trouvée un remède efficace totalement guérissable. C’est grâce à ça,que je suis devenue une jeune fille affable. Sur ce,tout le monde,je vous souhaite bon courage,pensez à ceux qui sont à vos côtés: ceux qui lutte pour vous. Je vous souhaite une excellente fin de soirée.

    1. Axelle dit :

      j’ai 13 ans et ma famille ne me comprend pas et franchement personne semble m’aider :'(
      souvent, quand j’entends des mastications, je dis à mes parents que je n’arrive pas à supporter ce bruit, et si ils ne me comprenne pas, soit je deviens agressive, soit je me mets à pleurer. Ou alors je quitte la pièce.
      Mais à chaque fois, je suis punie, donc je me dis que jamais j’arriverais à vivre en paix : »(

  10. Leilou dit :

    Moi je vis ce calvaire tout les jours avec mon père qui se racle la gorge et ma mère qui fait du bruit avec c’est ongles…C’est un enfer! Surtout quand on est la dernière d’une famille de 4 enfants, personne ne vous prends au sérieux quand vous dites que vous êtes misophone et tout le monde vous engueules pour avoir demander d’arrêter de faire le bruit que vous détestés. Mes parents n’arrête pas de me dire que je suis folle et qu’il faut m’envoyer voir un psy….Il se fichent totalement du calvaire que je vis! Même lorsque que je suis dans ma chambre, j’entends mon père se racler la gorge et je ne peut m’empêcher de frapper dans le mur, de balancer des objets ect…Alors je suis obliger de mettre un casque et d’écouter de la musique a fond….Ces normal d’avoir desenvies de meurtres sur son propre père?

  11. Anna dit :

    J’ai envie de casser tout ce qui est à côté de moi !!
    Quand c’est mes parents qui font ça je leur dis d’arrêter mais eux ils ne comprennent pas et empire les bruits du son pour me taquiner alors du coup je pleure et je quitte la pièce!
    Quand ce sont mes frères et sœurs qui font ça je les tape mais c’est incontrôlable et au final je suis punie 🙁

  12. Hélène dit :

    Je suis atteinte de mysophonie depuis un moment mais sur des bruits spécifiques qui entrent dans les aiguës. Notamment les personnes qui tournent durant une heure leurs cuillères dans la tasse à café (ou bruits de vaisselles) et ceux qui mangent la bouche ouverte ou qui font beaucoup de bruits, mais j’ai l’impression que mon exacerbation s’est atténuée au fil des années ou je me suis faîte une raison de prendre sur moi et de moins enquiquiner mon entourage. Je n’aime pas ces bruits surtout quand j’ai besoin de me concentrer. Les personnes qui continuent à faire du bruit alors qu’on est en souffrance et qu’on leur demande d’arrêter et qui accentuent ce même bruit agissent comme des idiots (vous pouvez faire lire cette phrase aux parents et amis qui n’ont pas compris que vous étiez mal), mon partenaire essaie de m’aider depuis des années mais je m’y refuse, je pense qu’il est temps pour lui et ma fille. Il existe un traitement, donc je conseille à ceux qui sont jeunes de s’y employer des maintenant car en effet l’entourage ne comprend pas. Bon courage à vous.

  13. Lili dit :

    Pour ceux/celles que cela interresse, il existe un seul centre qui traite ce problème de Misophonie, et il est à Amsterdam « Centre Académique de Medecine »
    Plus d’infos sur le lien
    bon courage ! 🙂

  14. Mariine dit :

    J’ai 22 ans et je suis misophone depuis le CM1. J’ai découvert ma maladie l’année dernière, enfin le nom de cette maladie. Je suis très angoissée, j’ai toujours une jambe qui doit bouger ça semble faire sortir cette angoisse quotidienne. Je sert les machoires, je fais parfois claquer mes dents exprès bouche fermée pour créer un bruit qui puisse atténuer ceux des autres. J’ai toujours la musique à fond dans mes écouteurs quand je sors mais lors des repas en famille pas le droit à la musique ou à la télé et obligation de manger ensemble et de rester jusqu’à ce que tout le monde ait fini… J’appréhende presque tous les moments de la journée: métro, bus, cours, famille, amis (j’ai arrêté d’en voir certains au collège sans leur dire pourquoi car j’avais honte, c’est une maladie stupide à mon avis qui pourrit la vie), repas, goûtés, cinéma, bibliothèque… Mes parents sont au courant, il fallait que je leur en parle, je voulais qu’ils comprennent et qu’ils veuillent faire des efforts pour m’aider. Malheureusement ils comprennent pas, surtout ma mère qui me dit avoir compris mais que moi je n’ai pas compris elle est persuadée que c’est mon cerveau qui créé ces bruits, qu’ils n’existent pas dans la vrai vie et qu’il faut que je fasse des efforts.. Que répondre à ça? Ils m’en veulent, ils pensent que j’exagère et que je fais aucun effort. J’ai des envies violentes envers les personnes qui produisent ses bruits, leur faire bouffer leur bruit!! Je pense que je dois me faire à l’idée que je vais vivre avec, bien que c’est ce que je fais difficilement depuis le primaire. Mais franchement je peux pas m’empêcher de penser que les gens sont vraiment pas respectueux, que c’est pas normale de faire autant de bruit, je me demande « mais pourquoi? pourquoi tu as besoin de faire ça? ». J’ai fais une dépression l’année dernière, j’en pouvais plus.. Le plus dure c’est de savoir qu’il n’y a pas grand chose à faire qu’il faut « s’habituer » et vivre avec. Je ne veux pas vivre avec ça!!! Je me sens comme attaquée, désemparée, en colère, seule avec mes ressentis et émotions trop fortes, je ne peux rien faire, j’ai envie de hurler, d’exploser, de leur crier que ça ne se fait pas de faire, de manger ou mâcher comme ça!! Je vois un psychologue spécialisé dans les TTC, il veut m’aider à m’habituer à ces bruits, seule façon de vivre avec cette maladie, mais j’arrive pas à ne pas me dire que j’ai pas à m’habituer que c’est aux autres d’être respectueux et de changer. Je sais que c’est pas comme ça que ça fonctionne mais bon…

  15. Nina M. dit :

    J’ai 18 ans et je souffre de misophonie depuis environ 5 ans, mais ça tend à s’amplifer ! Bruit de bouche, personne qui se ronge les ongles, reniflements, ronflements, bruits de sachets etc.. Tous ces bruits répétitifs me mettent hors de moi, je deviens aggressive sans donner vraiment la raison qui serait incompréhensible, et je reste de maubaise humeur et tendue un bon moment ! Mais pas seulement, les mouvements répétitifs également, me font le même effet, pieds qui bougent frénétiquement, tic des yeux qui clignent trop souvent.. Une colère noire monte en moi, j’ai beau le dire personne ne comprend! Ma mère en fait souvent les frais, je pensais qu’elle comprenait, mais finalement, cette situation lui pèse au quotidien et lui fait péter un plomb.. C’est vraiment une souffrance pour moi et pour mon entourage et j’ai beau essayer de faire des efforts la haine prend toujours le dessus ! En tout cas, je suis ressurée d’avoir appris il y a quelque mois de ça que je n’étais pas seule et que je n’étais pas folle (je crois ?) ! A écouter les autres nous sommes des extraterrestres intolérants !

  16. Marion dit :

    Pour moi ce sont les bruits de bouche et de respiration, sauf ceux de mon chien, qui me font rire et m’apaisent.
    En général, j’anticipe. Je ne dis rien à personne (ca sert à rien) et au moment de passer à table, je prétexte me sentir pas bien et vais me coucher.
    je préfère être seule plutôt qu’en enfer…
    Une fois à ma mère au téléphone, je lui ai dit : « je raccroche tu respires ». Symboliquement, c’est ignoble de dire ça!!! Mais à elle je peux dire; les autres, je coupe….bah oui, je suis maladroite, mon téléphone est toujours déchargé. lol.
    Sinon, je quitte régulièrement la table…

    Petite, j’ai subi des agressions pendant plusieurs années…est ce en lien ? Je ne sais pas

  17. Eugénie dit :

    Atteinte de Misophonie depuis que j’ai 15 ans environ (Je vais en avoir 22), j’ai de plus en plus de mal à supporter certains bruits: Ces horribles bruits de bouche !
    Dans ces cas là, c’est incontrôlable mais je me fais des films dans la tête, très violent.
    Une fois j’ai même eu envie d’éclater la tête de mon ex sur la table tellement les bruits qu’il faisait me rendaient dingue … C’est pour vous dire à quel point je suis atteinte.
    Dans ces moments là, je suis tellement agressive que ça me fais me peur.

    Bonne soirée =)

  18. Delveaux Marie dit :

    La pire agression à mes yeux est l’omniprésence de la musique moderne PARTOUT y compris à fond sur les oreilles du voisin de métro,on a l’impression de vivre dans une dictature,un cauchemard,on ne peut plus rêver,penser,méditer voire acheter tranquillement, il y a toujours des sbires partout qui vous imposent leur radio,leur publicité,leur vente avec micro,leur goûts musicaux américains et/ou vulgaires..

    Je constate que ce symptôme s’aggrave pendant mes grossesses,en effet un petit être qui n’est pas encore né doit-il supporter les basses agressives d’un pauvre type qui s’attarde au feu rouge tous décibels dehors? Il faudrait faire une étude sur la peur du silence de nos contemporains,on dirait un peuple d’esclaves qui se noient dans les fonds sonores pour « ne pas penser ».C’est terrifiant et tragique.

    C’est bien joli de s’en prendre au tabac dans les lieux publics,il faudrait aussi s’en prendre au viol auditif permanent et interdire les sources sonores polluantes.Je remarque en outre que les gens éduqués,les musiciens-les vrais-les chanteurs d’opéra,les instrumentistes classiques,les mélomanes cultivés ne dérangent JAMAIS les autres alors qu’ils pourraient largement se le permettre.
    Mes réactions sont diverses mais je constate montée d’adrénaline la plupart du temps et angoisse avec désir impérieux de fuir l’endroit,bref le quotidien est très très compliqué.
    Je le signale sytématiquement là où je vais,les réactions vont de « oh vous savez je ne l’entend même plus » de la pauvre caissière au « et nous on aime bien » de la pharmacienne(là ça m’a vraiment choquée,une pharmacie, j’avais l’impression de rentrer dans un bar).
    Je constate que nos contemporains sont ou très bêtes ou très bien dressés,un vrai peuple d’esclaves à la merci des vendeurs de bruit,je ne comprends pas,est-ce donc de la folie utopique que d’exiger le droit au silence,à la paix,à la tranquillité,au calme?
    ET LE PIRE c’est que cette frénésie démoniaque pollue même les villages,les plages,les pistes de ski…Je rêve d’une prise de conscience universelle,un retour vers le « bio » auditif,une soif mondiale de paix,de Mozart et de chants d’oiseaux parce que sinon l’avenir sera insoutenable.

  19. antisiffleur dit :

    Tout d’abord, félicitations et surtout merci pour ce site; ça fait du bien de vous lire! Je compatis sincèrement pour tous ceux qui ont ce problème avec des bruits fréquents tels que la mastication. Pour ma part, les réactions les plus fortes viennent avec les sifflements des gens, certains oiseaux et les bruits répétitifs liés au stress (les gens qui jouent avec leur trousseau de clé, leur bic, etc…) et avec certains fils de **** (désolé mais c’est impossible pour moi de les appeler autrement) qui me pourrissent la vie depuis 6 mois alors qu’ils connaissent mon problème et qu’ils savent comment l’éviter sans que ce soit contraignant pour eux (c’est juste qu’ils n’ont pas envie d’arrêter de me faire souffrir). Je suis certain que quelques-uns parmi vous me comprendront malheureusement personne d’autre ne le peut.
    Encore merci à vous tous.

    1. Sindy dit :

      Les sifflements le pire pour moi aussi
      Sa me donne des maux de tête
      Sa fait dix ans que je demande tous les jours a mon mari de ne pas siffler

  20. marie dit :

    Bonjour voila petit renseignement mon compagnions souffre de cette maladie, ça fais 2 ans qu’on est ensemble et il y a des moments ou c’est insupportable. J’ai envie de l’aider mais je ne sais pas quoi faire et le problème c’est qu’il est toujours de mauvaise humeur même quand moi je lui fais plaisir ça ne lui va pas non plus et notre vie de couple et en danger et j’en est pas forçément. Seriez-vous m’aider s’il vous plait

  21. léah dit :

    Bonjour, j’ai 13 ans, et je crois que je suis atteinte de misophonie, et je ne sais pas comment m’en sortir…

  22. Clara dit :

    Cet maladie est horrible, peu importe la personne qui mange, qui boit, qui renifle, qui éternue, qui fait grincer ses couverts, qui ronge ses ongles, qui mastique un schiw gum. Je ne supporte pas, tout cela me met hors de moi, personne de ma famille ne veut comprendre.
    Quelques fois, quand j’entend des bruits de ce genre à répétition, il m’arrive de pleurer. Ces bruits là me stress, me dégoûte profondement.
    Il m’arrive plus de m’énerver sur les gens.
    Ma famille, eux font quelques fois exprès de faire ce genre de bruit, juste pour que je réagisse. Et malheureusement je ne peux pas m’empêcher et leur prouver que cela m’attire l’attention et me met hors de moi.

  23. Sacha L dit :

    Vous parlez tous de vos émotions sur le moment(fuite, rage, insultes, violence,…) mais ça fait un bon moment que je me pose des questions sur mes réactions physiques et psychologiques. Par exemple:
    Es ce que il y a d’autres personnes qui ont du coup l’habitude de manger très vite les aliments, mangent plus pour masquer les bruits des autres(même si on a plus faim)…Avez vous du coup des problèmes de poids?!
    Es ce que d’autres personnes grincent des dents la nuit(ou même de jour)?
    Avez vous de l’eczéma?
    Ressentez vous une haine et incompréhension face au monde qui nous entoure?
    Je pense que les conséquences dans la vie quotidienne sont nombreuses…chez moi en tout cas.

  24. Jeremy dit :

    Bonjour, j’aimerai apporter mon témoignage.
    Ce trouble s’est révélé enfant.
    Je ne supportais pas quand mon frère ou ma mère mangeait (pas de père).

    Donc je voulais manger seul mais surtout mon frère voulait me forcer à rester et me punissait si j’obéissais pas.
    Quand j’y pense ça a été très dur pour moi, le fait qu’on m’accepte pas et cet abus de pouvoir.

    A cette époque, internet n’était pas aussi répandu et malheureusement j’ai été traité comme un « monstre » par ma famille.
    J’ai été voir un psy mais il n’a rien pu faire.
    Ils ont laissé tomber bien plus tard et ma mère est devenue compréhensive.

    Ensuite ça s’étend à d’autres gens mais seulement dans un espace confiné : par exemple si ma copine mange dans ma chambre et que j’essaie de travailler sur l’ordi.
    Par contre si je mange en même temps ou qu’il y a du bruit qui couvre je n’y pense pas.
    Mais je n’aime pas si la fourchette touche la dent par exemple.

    En open space coworking, y’avait un mec qui n’arrêtait pas de se lever, se rasseoir, je trouvais ça mal élevé et qui en plus bousculait mon siège.
    Il mangeait à son poste (il est indépendant) par exemple des chips dès le matin. C’était l’horreur pour moi et je n’ai pas osé demander à changer de poste. Donc je prenais des pauses quand il bouffait devant son ordi.

    Bon au cinéma comme tout le monde j’évite les gens avec de la bouffe mais vu le prix des pop corn.

    Voilà maintenant heureusement grâce à internet des jeunes savent qu’ils ne sont pas seuls.
    Et quand on a un problème tel que celui là je pense qu’il faut faire valoir ses droits.

    J’aimerai bien trouver la cause psychologique. J’ai des points communs avec ceux cités dans l’article sur la réunion :
    hypersensible, je n’aime pas trop la promiscuité, les gens envahissants ou qui sont arrogants. Donc j’aime la solitude mais en même temps j’ai besoin d’affection comme tout le monde.
    Très poli envers les autres etc….

  25. Marie dit :

    Depuis plus d’un an , je ne supportés plus les bruits que font en mangeant mes parents et mes sœurs …
    J’ai 13 ans , et j’ai un père qui s’énerve assez vite ..
    Celui ci mange en fesant beaucoup de bruit et ça me dégoûte … Dès que j’ose lui dire de faire moins de bruit il me hurle dessus en disant que ce n’est pas une gamine comme moi qui doit lui faire des remarques ..
    Ma sœur et ma mère font aussi du bruit …
    La seule on vas dire qui fait le moins de bruit c’est ma sœur de 5 ans ..
    C’est répugnant les bruits quand on mange en plus on voit la nourriture dans leur bouche sa me dégoûte …
    Personne dans ma famille ne me comprends … Et ça m’énerve !

  26. delphine dit :

    Bonjour à tous,
    depuis plus de 20 ans j’ai une perte d’audition du côté gauche suis a une perforation du tympan. Depuis j’ai l’impression que mon ouïe du côté droit est plus développer et ça me pose un réel soucis. j’entend le moindre bruit d’un craquement de nourriture , la mâchoire qui travaille pendant le repas, un claquement dans la gorge quand une personne boit, une personne qui chuchotte… c’est devenu a un point que plus ça m’énerve et plus les sons vont être fort, se mélanger entre eux et ça va me filer la migraine. Dans les transports en commun je suis obligée de me mettre dans le fond du bus dés que je peux pour pas me retrouver entre tout ces bruits et de mettre des écouteurs avec de la musique pour me sentir bien sinon je m’énerverai assez rapidement.

  27. Nathalie dit :

    Bonjour, Belle journée pour moi : ma fille vient de trouver par le plus grand des hasards mon mal : « la misophonie « . Je n’ai pas regardé sous quelle forme ça se soigne et si ça se soigne… J’ai 43 ans de mariage et qqs années de plus… J’enquiUine tous mes proches et (je souffre en silençe quand ils ne le sont pas) avec tous les bruits : le sucre dans le café qu’on touille pendant des heures avec la cuillère (ok… il a fondu…), le bruit de la cuillère dans le yaourt (« le plastique ne se mange pas… ou alors la cuillère ne doit jamais toucher les bords, c’est une question d’éducation! »), les pieds qui traînent (« Ca fait maison de retraite »), le bruit de déglutition, quand on mange la bouche ouverte (« fermes la bouche, je vois ta culotte… »). Et Ca, c’est tous les jours ! Je ne peux pas me passer de faire ces réflexions mémé si je sais que rien ne changera… Mon mari me dit que je suis une « malade », que c’est pathologique depuis 43 ans… et je m’aperçois qu’il a peut être raison … Ça énerve tout le monde… et moi la première. Alors, que faire ? Grrrrrr

  28. Max dit :

    En plus des mastiquements et reniflements, ce que je ne supporte plus maintenant ce sont les consonnes le matin quand je suis encore au lit. Quand ma copine me parle à ce moment-là j’ai beaucoup de mal à pas m’énerver et souvent c’est arrivé que je lui hurle « NON MAIS T’AS PAS FINI AVEC TES CONSONNES TU LE FAIS EXPRES OU QUOI ?? » elle le prend mal forcément mais elle comprend un peu le pb. Car je n’entends que les P et les T qui explosent littéralement c’est une torture je n’entrave plus rien au contenu de la conversation : je n’arrive pas à me focaliser sur le fond de ce qu’elle dit, je me demande juste si la prochaine consonne va être aussi explosive et si elle ne le fait pas un peu exprès…

  29. Yann dit :

    Salut à tous,
    Je ne savais pas que d’autre personne était dans la même situation que moi ! Tout d’un coup je me sens moins seul. J’ai appris cette maladie il y a quelque semaine je pensais que mon frère se foutait ouvertement de moi mais ce n’était pas la cas ça existe vraiment. Depuis que je suis tout petit j’ai un problème envers les personnes qui mangent bruyamment à table tout particulièrement. Lorsque qu’un membre de ma famille ou bien une personne que je ne connais pas fait du bruit lorsqu’il mange c’est un réel crescendo de folie qui monte en moi. Comme je fais assez régulièrement des remarques par rapports à ces bruits qui paraissent incessants pour ma moi, je passe pour l’emmerdeur de service. Alors j’essaye de me contenir, je commence par des petits regards glaçants, puis vient l’acte de parole où j’en viens à être fortement désagréable au point de me retirer de table au vue de mes propos décalés.
    C’est défaut basé sur l’incompréhension qui devient une maladie à ce jour.

  30. Oceane dit :

    Bonjour moi j’ai 14 ans j’ai un commencement de misophonie (enfin je croit) depuis 1 semaine et demi mais moi c’est pas totalement comme vous j’entends plus fort que d’habitude. Une personne à 7 mètres c’est comme si elle était à côté de moi, où que mon chien aboie sans cesse j’en peux plus, il y a aussi dans le bus, des enfants qui crient. J’ai des monter de haine quand c’est comme ça je voulais savoir si c’était vraiment la misophonie ? Et si des personnes sont pareilles que moi, est-ce que vous entendez plus fort depuis que vous avez la misophonie ??

    1. Warda dit :

      Bonjour Océane, ce que tu décris ressemblerait plutôt à de l’hyperacousie : tu entends les sons de façon amplifiée. Tu peux faire la différence en « t’observant » pendant quelques jours : le misophone a des réactions de colère/rage/haine/dégout quand il entend certains bruits (toujours les mêmes) même s’ils sont faibles. Il apprend à les identifier et il développe une « audition sélective » : ça veut dire qu’il devient capable de les différencier des autres bruits, même au milieu d’un brouhaha ou à distance. Alors que celui qui souffre d’hyperacousie entend les bruits de façon plus forte que d’habitude, comme si on avait « monté le volume » autour de lui. Si tu fais de l’hyperacousie, demande à tes parents de t’emmener voir un ORL, c’est important. Bon courage.

  31. dupont dit :

    Bonjour
    Je suis la compagne d’un homme atteint de miso-phonie. Au début de notre relation, je ne comprenais pas ces réactions. Je prenais tout pour moi et nous nous disputions beaucoup. Je souffrais réellement de ces réactions excessives et de rejet face à moi, ma familles, mes amis. L’amour aidant, j’ai essayé de comprendre, accepter. A présent, nous organisons notre vie commune différemment. Je sais que c’est une phobie. Je ne suis pas en cause et ça m’aide vraiment à être tolérante face à ses réactions hyper excessive. Je pense aussi que mon compagnon gère mieux sa phobie à présent car il est moins stressé , il sait que je l’accepte comme il est.
    Il n’y a pas de solution vraiment efficaces pour que nous puissions avoir une vie de famille comme tous les autres mais sachant cela, nous pouvons nous adapter, aider notre entourage a accepter la différence comportementale de mon compagnon.

  32. Laurie dit :

    Bonjour à tous

    C’est rassurant de se sentir moins seule dans cette horreur de maladie..
    Je voulais également apporter mon témoignage.. Pour moi depuis toujours c’est tous les bruits de bouche qui me rendent dingue (mastication bouche ouverte et même fermée, bruits de succion, les gens qui déglutissent en buvant etc…)
    Et je me rends compte qu’avec le temps c’est de pire en pire, maintenant il y a en plus les éternuements (surtout ceux qui éternue en criant je les hais !.. ) + pleins d’autres choses comme les bruits de claviers d’ordi, les rires brusques et trop forts, les ronflements, et même la respiration de quelqu’un qui dort à côté de moi (je ne supporte que celle de mon fils bizarrement..).
    Un jour j’en ai eu marre et je me suis forcée à rester à côté d’une personne qui mangeait vraiment très mal, bouche ouverte etc… J’ai voulu voir si j’arriverais à tenir… Je vous raconte pas à quel point j’ai du prendre sur moi pour ne pas craquer, c’était horrible et j’ai tenu le temps du repas. Mais le pire de tout c’est que mon oreille (celle qui était du côté de cette personne) me faisait vraiment très très mal même après que je me sois levée de table, et en allant l’a regarder dans un miroir, j’ai vu qu’elle était rouge et que c’était gonflé à l’intérieur !!
    J’ai montré à ma famille, ils ont été choqués de voir l’état de mon oreille!
    Maintenant c’est solution extrême je ne me mets plus à table avec les gens qui mangent mal (j’ai fais mes repérages), et au boulot j’ai souvent les écouteurs dans les oreilles car travaillant avec plusieurs personnes ayant la plupart de ces tares !
    Au ciné je change de place dès que quelqu’un se met à côté de moi avec son stock de pop corn et glaces (!!)
    Avant j’osais pas et je subissais tout ça en silence, mais maintenant que je me gêne pas pour partir et ne plus avoir peur des réactions c’est (presque) le bonheur !! 🙂

  33. Jackrobuste dit :

    Salut à tous, c’est dommage qu’il y ait d’autre monde que moi qui ait ce problème… je ne souhaite a personne….
    J’ai lu que plusieurs avait des idées noires comme quoi il serait prêt a être violent pour que la personne arrête de faire tel bruit… et bien je suis dans ce gang la… ce qui m’a poussé à chercher la source de mon problème. C’est arrivé quand un ami à moi était à mes côté et a commencé à machouiller son repas tout en respirant par le nez bruyamment à mes côté…
    Ça a changé ma perception de mon ami. Je n’ai plus le gout de le voir, par peur qu’il recommence et que je doive encore le supporter… mais je suis pas pour lui dire, car si je le fais je ne saurais pas capable de le faire… Depuis qu’il a mangé a côté de moi, je l’évite et j’ai de la haine purement gratuite envers lui… C’est quelqu’un de bien et pur, mais c’est dans ma tête que quelque chose à changer. Mon cerveau ne veut plus réentendre ce gars mangeait comme un %$#!??@….
    Quelque chose de pire… les Grillons…. si je suis couché attendant de m’endormir et qu’un grillon se met a griller… je vire fou et je me mets à chercher partout pour arrêter ce putain de son! ARGG!Épouvantable!
    … ou bien le ronflement du 4ieme voisin d’en haut… sérieusement c’est maladif… je me sens pas normal a cause de ca…
    Lâcher pas gang, continuer d’écouter de la musique dans vos oreilles c’est le médoc le moins cher 😉

  34. IrisLem dit :

    Bonjour, j’ai 19 ans et je suis misophone depuis environ 9 ans. Quand j’étais petite je ne me rendais pas compte du bruit que faisais les autres en mangeant, j’en faisais moi-même et cela ne me posait pas problème (comme par exemple aspirer très fort l’eau au fond du verre avec une paille). Cela a commencé avec un compagnon que ma mère a eu qui faisait énormément de bruit en mangeant, notamment des pâtes. Mais le reste du temps, cela ne me gênait pas. Et puis un jour, la compagne de mon père, ma belle-mère, m’a fait remarqué que je faisais énormément de bruit en mangeant, que je parlais en même temps que je mâchais. A partir de là, petit à petit, le processus s’est enclenché. De la personne à qui on reprochait de faire du bruit en mangeant, je suis devenue celle qui panique à chaque repas en groupe. J’ai d’abord détesté entendre le bruit de succion et le bruit des dents sur les fourchettes ou les cuillères. Puis les bruits lorsque quelqu’un boit. Les bruits de déglutition. Les ronflements, les respirations, les reniflements (alors qu’avant je disais toujours « mais c’est bon laisse moi renifler !!! »), le bruit lorsque quelqu’un croque dans un aliments, les mastications, les bruits lorsque les personnes ouvrent la bouche pour prendre une nouvelle bouchée, et j’en suis venue au point où même lorsque quelqu’un mâche la bouche fermée, j’entends ce qui se passe dedans. Lorsque mon père mange et que j’entends ses dents claquer ça me rend folle.
    La misophonie me pourrit la vie mais je ne peux en parler à personne car « je suis une emmerdeuse » aux yeux des autres, pardonnez-moi l’expression.
    La misophonie m’a rendue incapable d’apprécier les repas entre amis, les repas en famille. Cela a donné lieu à énormément de disputes avec ma mère qui pense que je veux juste l’embêter, cela se retourne contre moi. Je me suis battue avec des amis pour ça (pour rire, évidemment, mais parfois je ne pouvais m’empêcher de mettre des claques à certaines personnes, et ça me faisait énormément de mal d’en arriver là…). J’ai pleuré, angoissé, je me suis mutilée à cause de ça car c’était le seul moyen de faire passer ma haine. J’en suis venue à « gronder » ma cousine de 3 ans en lui rappelant sans cesse de manger la bouche fermée. Je prends la tête à tout le monde. Moi qui ai toujours eu du mal à m’endormir, lorsque je suis avec quelqu’un cela me devient impossible si je l’entends respirer. Parfois, lorsque je le peux je mets mes écouteurs, mais j’entends tout quand même, malgré un volume élevé… Je n’en peux plus… J’ai réussi à arrêter de me mutiler à cause de ça, mais cela reste une torture mentale… Je ne peux en parler à personne, surtout pas à ma famille. Déjà que j’ai des problèmes de santé (pas trop graves, donc ils pensent que j’invente), si je leur dis ça ils vont dire que je cherche à attirer l’attention et que je veux juste passer mon temps chez les médecins encore etc, alors que j’ai rien c’est juste en décidant que je changerai ça…
    Je ne sais pas quoi faire … J’ai vraiment besoin d’aide…
    Si des personnes ont essayé l’hypnose pour la misophonie, je suis preneuse de vos avis car je songe à tenter ça. Je suis au bout du rouleau.

    1. IrisLem dit :

      suite de mon message:
      J’ai envie de tout écraser, casser , détruire, j’ai des idées noires, un malaise profond qui s’installe lorsque j’entends un de ces bruits… (principalement les bruits de bouche et de respiration)
      J’EN PEUX PLUS

    2. je souffre dit :

      J’ai essayé beaucoup de techniques comme la musique très forte (ça m’a cassé les oreilles) ou la fuite… Je n’arrive pas non plus à m’endormir… je n’en PEUX PLUS… et j’ai peur pour la suite de ma vie (j’en 14 ans).

  35. Lilou dit :

    Je n’en peux plus. Dès que j’entends tout ces bruits, je…J’ai envie d’exploser. C’est vraiment étrange, mais pourtant, comme pleins de gens comme moi qui ressentent tout ces sentiments horribles, et agaçants, j’ai envie d’hurler toute ma haine, j’en ai tellement envie,…Mais je n’y arrive pas. Je n’arrive pas à accepter le fait que je sois dans cette situation, que ça soit dehors, ou chez moi, je n’arrive pas. Pourtant, j’ai de la rage!!! Elle sort de partout en moi! Je ne sais même pas d’où elle sort vraiment, en fait. Je sais juste pour l’instant que je n’ose pas leur dire, que je ne suis pas « prête », mais pourtant, un jour, il faudra bien que ça sorte. Mais quand??? Si je n’arrive même pas à accepter MOI ce que j’aie, comment leurs dire? J’ai juste envie de pleurer, et de frapper de toute mes forces , de hurler!!! Mais même quand je fais tout ça, j’ai encore de la rage. C’est comme si il en restait toujours un peu au font de moi, mais qui ne veut pas sortir. Et je sais que si ça ne sort pas maintenant, ça sortira encore, et encore, et encore… TOUJOURS. Mais je n’arriva pas non plus à la faire sortir entièrement. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis sûre qu’un jour, je saurai.

    1. Iris Lem dit :

      Laisse sortir ta rage sinon ça te rendra encore plus folle et c’est un cercle vicieux… Bon courage à toi ausis pour vaincre ça, je te souhaite d’arriver à le faire !!

    2. quelqu'un qui souffre dit :

      Moi aussi c’est exactement pareil… je me dégoûte moi même et je me fais même peur avec toute cette rage en moi, car j’ai peur qu’un jour, je n’arrive plus à la « contrôler » (parce que je suis quelqu’un qui s’exprime et depuis petite, je hurle et parfois je me tape tellement j’en ai marre…). J’espère qu’au moins sur ce site, on ne me prendra pas pour une folle comme dans ma famille…

      1. quelqu'un qui souffre dit :

        (J’ai 14 ans)

  36. Dav dit :

    Bonsoir,
    Depuis hier, j’ai enfin un mot sur des maux que je ressens depuis quelques années. En effet, j’ai 46 ans et depuis l’âge de 7 ans, je sers les dents, ma respiration s’accélère et des bouffée de chaleur s’empare de moi dès que j’entends : des bruits de bouche à chaque repas, les bruits d’aiguilles à tricoter, les papiers froissés… tous les sons aigus.
    Pour laisser souffler ma famille et éviter de leur infliger mes réflexions sanguines et mon impatience, je m’éloigne lors des repas ou je met des bouchons d’oreilles. J’essaie de philosopher et d’y mettre de l’humour : j’ai mis des fleurs au bout des bouchons …
    Mais, j’avoue que cela fait du bien d’entendre le mot misophonie. Bon relativisons, mon mari a une perte auditif, me concernant les sons beuguent dans mon cerveau…

  37. Giovanni dit :

    Bonjour,
    Moi ma réaction aux bruits et comme la votre, mais je n’en ai parlé à personne à part à ma mère (qui d’ailleurs commence à l’oublier un petit peu que je suis misophone). Alors pour éviter ça au collège, je suis externe. Et depuis quelques temps, j’ai arrêté de manger aux repas de famille, car, sinon (j’aime bien tout ce qui est gore) je peux me mettre à imaginer des choses horribles sur eux. Cela me (ou devrais-je dire nous) rend triste mais bon. J’espère réellement que cela vas s’améliorer au fil des années. Giovanni, 13 ans.

  38. Andrea dit :

    Bonjour, moi je m’endors avec le bruit du feu, ça me détend

  39. nelly dit :

    J’avoue que c’est difficile et il n y a pas de solution, quand on est au travail, on ne peut pas s’enfuir, on ne peut pas mettre d’écouteur…

  40. Framboisine dit :

    Depuis le temps, en analysant ma phobie de certains bruits je peux dire que tous les bruits qui me dérangent, qui m’insupportent, jusqu’à avoir des palpitations, mal au ventre immédiat, bourdonnements d’oreilles, ce sont des bruits qui résultent de laisser-aller, défaut d’éducation, manque de respect, attitude « m’en-foutiste » vis à vis du voisinage et/ou des tiers ; exemples qui me pourrissent la vie : mastications avec claquements des lèvres, bruits des narines pour vraiment « bien sentir » une odeur (genre chien sur une piste dans les dessins animés), sifflements de petits airs, toux bien grasses dans la proximité immédiate (file d’attente, cabine d’avion, voiture SNCF, stand au marché), gens qui parlent très fort comme s’ils étaient seuls ou dans leur jardin, pieds qui trainent en marchant (avec claquettes ou même autres chaussures), téléphone mobile dans un espace clos (salle d’attente, voiture dans le train), les gens qui jouent en public à des jeux sur leur iphone qui fait plein de bruits crac boum wizzz dès qu’ils ont réussi ou raté, aboiements des chiens du voisinages, spécialement quand leur maître est là (et en capacité de les faire taire). Je ne pense pas pour autant souffrir d’une pathologie mais j’aimerais simplement que tous ces bruits me soient épargnés par une attitude un peu plus civile du voisinage.

    1. Marine dit :

      Je suis dérangée par le même type de bruits que vous et je suis d’accord par rapport à l’attitude irrespectueuse des uns vis à vis des autres (et de nous). Je pense aussi que c’est une des raisons de mon agacement. J’essaye toujours de ne pas déranger, ne pas faire de bruits dérangeants et de penser aux autres, pour le confort et le bien être de tous et voir que ce n’est pas réciproque est un peu agaçant !

      1. vicky dit :

        Oui moi aussi c’est mon sentiment, je me sens insultée et je prends cela comme de l’irrespect envers les autres, puisque moi je fais cet effort, je ressens une injustice quand les autres ne le font pas.

    2. Rui Kisugi dit :

      … et les personnes qui semblent croire que lorsqu’elles goûtent un aliment, elle en percevront mieux la saveur si elles claquent bruyamment leur langue contre le palais… (un soi-disant chef avait tenté de m’expliquer le phénomène… j’ai tant bien que mal, tenté l’expérience,… mais je crois que c’est du pipeau… ou juste que je ne suis pas synésthète…

      1. Rui Kisugi dit :

        …..j’ai fait plein de fautes ….. :-/ )

  41. Kinette dit :

    C’est invivable!!! Je suis devenue une sorte de mégère qui râle sans cesse et le pire, c’est que je sais que le problème vient de moi. Lorsque j’entends une personne mastiquer ouvertement, jouer avec son stylo, agiter un sachet, ou trainer une chaise ou lieu de la soulever, j’ai une haine immense qui m’envahit !!! Je cherche de suite l’objet de tout ce raffut, et je peux assassiner du regard la personne afin qu’elle comprenne à quelle point elle me fait chier à se croire seule au monde. J’ai arrêté les cinémas qui étaient devenus un véritable calvaire, je dors avec des boules quies, je m’excuse auprès de mes proches, amis ou collègues lorsque par un reflex malencontreux et complètement incontrôlable, je sors un « mais tu peux pas éviter de te goinfrer comme un porc, on t’entend à l’autre bout de la salle ?!!!!!!! » 🙁 Sommes-nous fou ??

    1. quelqu'un qui souffre dit :

      Bonjour, je vous réponds mais je réponds aussi à tout le monde… quand il y a des bruits comme ça, c’est horrible pour les autres Et pour nous ! Comme on râle (et parfois souvent pire), on nous prend pour des mégères comme vous dites, mais perso, je m’en veux énormément limite autant que j’en veux aux personnes qui font du bruit… et vous ? J’en ai vraiment marre, cette misophonie me pourrit ma vie et je n’ai que 14 ans…

  42. Éloïse dit :

    Boujour à tous ! Cela fait depuis le collège que je suis misophone et que je ne supporte absolument pas les tchipes et autre bruits de bouches. Au début, cela m’agaçait juste puis ça me met dans une colère noire et maintenant à chaque fois que j’entends un tchipe, je me mets du dissolvant dans les oreilles (je me suis aussi mise du parfum, de l’acétone, du chlore et de l’éthanol à 90% (oui, j’ai la chance de travailler dans des laboratoires) mais je ne sentais plus la douleur). Voila cela fait maintenant un an que j’ai commencé à me faire du mal à cause des tchipes et autres bruits de bouche et j’en viens même à pleurer tellement ça me fait mal psychologiquement (je précise car vraiment je préfère encore me mettre de l’acide fluorhydrique dans les oreilles et voir pire que d’entendre ce bruit).

  43. Philippe dit :

    Bonjour, je découvre la misophonie à l’instant même suite à des recherches sur les acouphènes et hyperacousie. J’ai lu plusieurs des témoignages et en partage le contenu. Après explication de certains problèmes rencontrés, j’écrirai mes méthodes d’acceptation. J’ai des acouphènes et hyperacousie, surdité supérieure à 50% d’une oreille. Les bruits excessivement dérangeant : moteur (j’entends les camions ou les avions bien avant les autres et le son d’un camion est plus douloureux quand il est loin : pourquoi?), les gens qui parlent très fort (mon tympan droit vibre!), les bruits répétitifs (tapotement doigts sur table…), les musiques dites « zen », (à ce niveau ce n’est pas un problème auditif ; mais ces musiques m’énervent alors qu’elles sont sensées calmer), les musiques de documentaires ou de films (je ne vais plus au cinéma, trop fort, surtout la musique), les cris d’enfants, donc les sons aigus, j’entends moins les graves, sauf les moteurs. Impossible de camper près des vagues à la plage, un ruisseau… J’ai fait du caisson hyperbare suite à une baignade. J’avais perdu 80% de l’audition puis seulement 20%. Je tente de faire appel à une acceptation des situations, d’éviter quand c’est possible les lieux bruyant (les supermarchés sont tyranniques car les hôtesses d’accueil disent toutes « on ne peut pas changer le son ». Vu le degré de technologie, cela ne vient que d’une volonté hiérarchique). J’ai connu ces envolées de colères, des hurlements soudains pour tenter de stopper le bruit… Il y a les bruits qui font mal aux oreilles et ce qui dérangent sur un plan plus émotionnel. Chez nous, faire du bruit en mangeant est mal vu. Au Japon, c’est l’inverse, on doit manger sa soupe avec bruit (schurlpp : on aspire la soupe sans retenue). J’ai mis du temps à manger avec bruit et j’ai vraiment compris à quel point on peut être conditionné. J’étais mal à l’aise de faire du bruit puis pour faire comme le voisin de bar de gare à Kyoto, je m’y suis mis. Finalement, c’est plaisant de faire du bruit en mangeant, ou plutôt c’est agréable de manger naturellement. Du coup, j’accepte mieux ceux qui semblent « bouffer comme des porcs ». IMPORTANT: Globalement, j’essaie de ne pas prendre le bruit dérangeant comme une agression personnelle. J’accepte ces bruits comme on accepte de facto les nuages épais alors qu’on veut le soleil, ça permet de prendre du recul. J’UTILISE LA MEDITATION QUI M’AIDE A ME DETACHER DE L’IMPORTANCE QUE J’ACCORDE AUX BRUITS. Quand les sirènes de pompiers, ambulances s’approchent, je m’arrête et me bouche l’oreille. Je m’arrête (de moins en moins) pour mieux me concentrer sur le lâcher-prise. Quand un groupe d’enfants crient en jouant, je préfère focaliser mon esprit sur la vie et la joie de ces gamins que sur le bruit de cette joie qui me gênent. On ne pourra jamais demander à un enfant d’avoir une autre voix qu’une voix d’enfant. On peut demander aux voisins de faire moins de bruit, sans pouvoir l’y contraindre sauf à appeler les flics mais ça rend la relation conflictuelle. Mais j’accepte de m’énerver, car je ne vais pas en plus de supporter les autres me flageller ! J’ignore si je suis misophone, on le dirait. Je crois que la souffrance liée au bruit peut-être associée à d’autres problèmes de sensibilité. Souvent je n’entends pas un orage nocturne, car ça m’apaise, surtout s’il pleut. Globalement j’essaie de ne pas m’accorder plus d’importance qu’au reste du monde. Pas facile, surtout quand avec les bruits de société (musique de supermarché, feux d’artifice : que c’est con ce truc, ça pètent les tympans, ça éblouit et ça pue mais tout le monde s’y précipite !). C’est cette frénésie vers l’hyper-stimulation des sens qui m’agace. Il est très difficile d’être dans un environnement calme auditivement mais aussi visuellement, olfactivement etc.

    1. Warda dit :

      Bonjour, j’ai 45 ans. Je suis également sourde d’une oreille, je fais aussi de l’hyperacousie ET je déteste la « pollution auditive » et l’incivilité qui lui est liée. Enfin, ou en plus, je suis misophone depuis que j’ai 7 ans. En vous lisant, je pense pourvoir dire sans me tromper, que vous n’êtes pas misophone. Car la misophonie n’a rien à voir avec ce que vous décrivez. Tant mieux pour vous.

  44. Mel dit :

    Euh bah… il faut supporter sans tuer quelqu’un et sans passer pour une tordue des bruits bizzares de mastications, de slurps,… et tous autres bruits qui nous font vriller le cerveau ! Pour moi, le pire c’est dans les salles de ciné, entre les bruits de scrunch-scrunch du pop-corn, les froissements des papiers de bonbons, le suçotement dudit bonbon, les paquets de chips, M&M’s, qu’on ouvre, ferme, ouvre, les pschchchiiiit des boissons, glupglupglup, les mastications, les déglutitions, etc, etc, etc, et j’en passe… Euh…c’était quoi le film déjà ??!! Bah, j’y vais de moins en moins alors que j’adore ça ! Ou les repas où on entend une mouche voler, moi je n’entends pas que la mouche… Et je ne supporte pas non plus, les mouvements répétitifs comme bouger ses doigts, gigoter son pied, voir quelqu’un se ronger les ongles (alors que moi, je le fais), surtout quand c’est pile dans mon champs de vision, c’est l’horreur ! Je pourrai en faire un roman, avec des tomes 1- 2 -3… Pas vraiment de remède ! Alors courage, fuyons.

  45. Rui Kisugi dit :

    Bonsoir, Merci pour vos témoignages, j’ai tendance à penser que je fais une fixette et que c’est à moi de ne pas focaliser sur les bruits et puis c’est tout… mais ce n’est pas évident, et je réalise que nous sommes nombreux à souffrir. Pour ma part, le plus insupportable c’est d’entendre les bruits de bouche et de gorge : claquements, mastications, raclements, mâchages, succion, toux, les bruits qui résultent de la suite d’un reniflement… (difficile à décrire, j’ignore s’il existe un terme pour désigner le phénomène)… les bruits et l’idée même du crachat et du vomissement (je suis par ailleurs émétophobe), les bruits de bisous… :-/
    Curieusement les bruits de digestion et autres borborygmes ne provoquent pas chez moi un tel dégout …. (peut-être parce qu’ils sont involontaires).
    Les tics et manies de langage me sont insupportables également, ce ne sont pas des bruits… mais ils m’agressent les oreilles…

  46. yoan dit :

    Bonjour à tous, la femme que j’aime est misophone. Je comprends mieux sa douleur au travers de vos commentaires. Malheureusement pour nous, cette colère est souvent dirigée vers moi. Je me sens jugé, épié et me sens mal à l’aise chez moi dans mes activités quotidiennes : quand je sors un bol, quand je mange sans la télé, quand je me coupe les ongles. La solution palliative revient à écouter constamment de la musique avec des écouteurs mais cela nous isole. Comment avez-vous aménagé vos temps en couple pour que cela devienne tolérable pour vous ? La solitude n’est une solution envisageable pour personne.

  47. Warnant dit :

    Bonjour, c’est très simple je ne supporte AUCUN bruit. Surtout les ronflements, la respiration forte, le clic des bics, les gens qui reniflent etc, trio de bruit en général, les gosses qui pleurent, enfin tout quoi. Et non seulement cela, mais je suis aussi hyper sensible aux odeurs. Il y a des moments où je casserais tout…

  48. colin dit :

    Pour ne pas paraitre fou et ne pas agresser mon entourage, une seule solution la fuite (ou l’éloignement).

  49. Julie dit :

    Un témoignage de plus ? Vous avez tout dit ! La misophonie est horrible. Malgré tout la plupart du temps j’arrive à l’auto contrôler (j’ai 39 ans), ce que j’e n’ai pas su faire adolescente, ni dans ma vie de jeune adulte. Je lis beaucoup de livre sur l’an communication, ça aide à parler aux gens (Marshall rosenberg, accords tolteques…). À mes enfants qui mâchouillent, mastiquent, bruitent en permanence avec leur bouche, je leur dis simplement « tu sais que je n’en supporte pas ces bruits, est-ce que tu peux aller dans une autre pièce ? ». Si je suis fatiguée ça peut devenir « tu sais que je ne supporte pas, mon cerveau devient fou quand il entend ce bruit arrête ! ». Même pour s’endormir il faudrait qu’il ne bouge pas, les bruits de draps secoués en permanences m’enragent. Sinon la MEDITATION aide ÉNORMÉMENT à se concentrer sur son souffle et laisser passer les choses sur lesquelles on ne peut agir : vraiment je vous le conseille à tous (j’utilise l’application Zenfie mais il y en a plein d’autres). Bon courage à nous tous ! Et ne nous focalisons pas que sur ça ! Je n’imagine même pas ceux qui doivent vivre avec des acouphènes jour et nuit… il y a toujours pire que nous : respirons ! (Facile à dire ! Mais le fait de le vouloir et d’y croire ça aide).

  50. rita dit :

    Je viens de mettre un mot sur le « trouble » qui pourrit la vie surtout lorsque je ne suis pas enjouée, plutôt penseuse, ou en quête de quiétude. En somme, à pleins de moments différents de nos vies mais celles ou l’on a le plus besoin d’être bien peinard, je crois… une question me vient à l’esprit : Avez-vous souvent eu des otites durant l’enfance ? ou exposé à des situations criardes, ou à l’inverse trop calme ? Etes-vous des personnes sensibles (hormis aux bruits) ? J’ai vue aussi que les vierges majoritairement ne supportent pas les bruits (piste stupide vous me direz, mais je ne lésine rien, toute piste est bonne à suivre pour essayer de comprendre ce qui pourrait tous nous relier). Nous pourrions essayez de trouver un facteur commun, peut-être que l’on pourrait trouver quelque chose…

  51. saliada dit :

    Est-ce qu’il y a une solution, je souffre.

  52. quelqu'un qui souffre dit :

    J’ai bientôt 14 ans. Je n’en peux plus, ca devient grave… depuis que j’ai 8 ans, les bruits de mastication et répétitifs comme ceux de ballons me mettent hors de moi ! Plus je me concentre sur le bruit, plus ca empire… Parfois ils me provoquent juste pour que je m’énerve et c’est pire ! Aussi, je suis très triste car cela provoque des disputes avec mes proches… Je m’en veux et je ressens aussi de la honte avec le recul mais sur le moment, c’est surtout de la haine extrêmement forte et insupportable. Aidez-moi s’il vous plait ! c’est invivable…

    1. erual 2 dit :

      Bonjour, j’ai 59 ans et je souffre de cette maladie depuis… 59 ans je crois. Moi aussi, je me suis sentie coupable. Il ne faut pas. Cela n’est pas de votre faute. Mais ce n’est pas non plus forcément de la faute de ceux qui provoquent le bruit. Essayer de trouver un dérivatif, une parade pour forcer votre attention sur autre chose. Maintenant que la misophonie est reconnue comme une maladie neuronale, il faut essayer de s’appuyer sur cela pour en parler sans honte. Et essayer d’expliquer ce que cela produit sur vous : un supplice. Par ex, comme celui qu’on subirait en étant soumis au bruit régulier d’une craie sur un tableau sans pouvoir quitter la pièce. Vous avez en vous la force de faire avec.

  53. quelqu'un qui souffre dit :

    Pendant longtemps, on me traitait de folle et je me remettais en question mais ça me soulage de voir que je ne suis pas la seule ! Je n’ai pas trouvé de solutions vraiment utiles à part la fuite… et vous ?

  54. Laurent dit :

    Bonjour à tous, j’en souffre aussi énormément. Mais encore plus quand je suis tendu ou fatigué. Personnellement quand le bruit ne m’exaspère pas trop vite, j’essaie de me concentrer sur des couleurs vives avec mon regard et de me focaliser sur les couleurs. Ça marche quelques fois.

  55. Catherine G. dit :

    Bonjour, j’ai rdv semaine prochaine pour des empreintes de bouchons silicone anti-bruit chez un audio prothésiste. J’ai hâte, et bientôt plus de hate !!! Plus de crispationS dans les transports au moindre petit reniflement qui va être suivi de sa série incessante, ou du mâchouillage de chewing-gum, etc etc etc etc etc etc… NB : et si on signait une pétition pour interdire les pop corn dans les cinémas ?

    1. Misophonie.fr dit :

      Bonne idée 😉

      1. Cecily dit :

        D’accord !!! Et les chewing gums ! A Singapour, les chewings gums sont interdits, pas pour ménager les misophones mais parce que ca salit, les chewings gums écrasés sur les trottoirs et partout. Moi si je vais à une réunion ou dans un atelier de loisirs créatifs et que personne ne mâchouille, je me sens normale et hyper bien. Si quelqu’un mâchouille, je me sens asociale et j’envisage de tout abandonner.

  56. Astrid dit :

    Bonjour, je viens de découvrir quelle phobie j’ai depuis quelques années maintenant. Les bruits de bouche, les bruits de chips ou alors des mains sèches se frottant l’une sur l’autre m’énervent particulièrement. Comment décrire ce que je ressens ? J’ai une rage immense, je deviens folle et j’ai envie de vomir (parfois je vomis). Ça me dégoute vraiment. Ça me fait plaisir de voir que je ne suis pas la seule à ressentir ça, ça me rassure. Je ne comprends pas comment les gens peuvent manger aussi bruyamment.

  57. erual dit :

    Bonjour, j’ai 59 ans et je souffre de misophonie depuis toujours. Bien sûr, quand j’étais jeune, je ne savais pas ce que c’était et je croyais être folle. Puis j’ai travaillé sur moi-même pour essayer de les éviter et de contenir mes réactions face aux autres. Mais c’était très dur car j’étais au supplice. Ces bruits provoquent en moi des contractions au niveau du ventre et du cœur, ce qui n’est sans doute pas bon pour ma santé. J’ai aussi l’impression de recevoir des coups de couteaux dans les oreilles. Ils provoquent aussi de la colère et de la culpabilité. Il s’agit des bruits de toux (de tout le monde) et des bruits et mouvements de bouche. D’abord ceux émis par ma mère puis, malheureusement, ceux faits par mon conjoint actuel. Je suis désespérée, car je l’aime énormément et nous entendons fort bien. Mais voilà, comme ma mère, il se trouve qu’il fait beaucoup de bruits quand il mange et beaucoup de mouvements avec sa langue. Et en plus, il parle en mangeant, avec des bruits de langue qui provoquent du dégoût. Ce qui est curieux, c’est que je ne l’ai pas remarqué quand on s’est rencontré et il a fallut 2 ans avant que je m’en aperçoive. La gêne grandit avec le temps et avec l’exposition et devient un véritable supplice. Ce qui perturbe gravement ma relation avec les êtres proches. J’ai eu 2 enfants et je leur ai expliqué très tôt : « je souffre d’une intolérance, malgré moi, qui provoque des perturbations graves quand j’entends tousser ou des bruits de bouche. S’il vous semble que je m’agace, ou que je vous demande d’arrêter, ce n’est pas contre vous. C’est contre le bruit. Cela n’a rien à voir avec ce que vous êtes et vous n’êtes pas responsables. Cela ne m’empêche pas de vous aimer ». Finalement, cela s’est bien passé avec mes enfants. Nous avons tous fait un effort pour éviter le pire. Ma sœur également tousse beaucoup depuis toujours, comme ma mère. Petite, j’avais envie de hurler quand elles toussaient. Je leur en voulais énormément, mais cela ne m’empêchait pas de les aimer. On me disait souvent que j’avais l’air d’être aux aguets : bien oui et pour cause ! je guettais la prochaine toux comme on guette le prochain supplice. Pour expliquer aux autres ce que je ressens, je fais un parallèle avec la craie qui crisse sur le tableau car cela touche beaucoup de monde : « imaginez qu’une craie crisse sur le tableau, de façon répétitive et que vous ne pouvez pas sortir de la pièce ». Ce qui est difficile dans cette maladie, c’est que la source de notre supplice, ce sont les autres. Ma mère m’a écrit un jour une lettre dans laquelle elle me reprochait de ne pas l’aimer, de ne pas la sentir. Elle n’a jamais voulu comprendre ni même essayer de se mettre à ma place. Je lui ai pardonné mais je n’arrive toujours pas à lui en parler. La sortie de ce livre, conseillé par ma sœur, et aussi toutes les études sur le sujet, me permet aujourd’hui d’espérer que ma mère comprendra et m’aidera peut-être à en parler. Pour autant, cela ne règle pas le problème qui semble amplifier avec l’âge et l’exposition. Si quelqu’un a une solution, merci…

  58. Yannick.b dit :

    Bonjour, j’ai 46 ans, et depuis pas mal de temps, j’ai du mal à supporter certains bruits. Pour info, je travaille dans un abattoir. Il y a déjà du bruit avec toutes les machines environnantes. Nous avons quand même des bouchons d’oreilles individuels, mais le problème subsiste quand des collègues s’amusent à taper sur des montants métalliques avec une résonance qui me met hors de moi. Quand je vois vos commentaires, je ne vais pas dire que cela me rassure, mais je comprends mieux à présent le problème et mon agressivité. Pour ma part, j’ai pris un rendez vous chez un ORL pour essayer de mieux cerner cette gène difficilement contrôlable.

  59. Patricia.L dit :

    Enfin !!! Un mot sur mon mal… mon entourage va arrêter de me prendre pour une folle… les bruits qui me rendent dingue et incontrôlable sont les bruits de bouche, quelqu’un qui renifle toutes les deux secondes, les mains séchées frottes l’une contre, le couteau qui frotte le grillé du pain et plein d’autres des petits bruits que personne n’entend. Aidez moi… je ne sais pas comment faire pour supporter tout ce bruit.

  60. Christine M dit :

    Bonjour, j’ai 60 ans et j »ai beaucoup de mal à supporter les bruits de mastication de mes proches, depuis que je suis adolescente. Tant que je mange moi-même, ça va, je ne les entends pas. Mais dès que j’ai fini de manger, je me lève pour débarrasser la table ou apporter le plat suivant. En fait, c’est à cause des bruits de mastication que je ne supporte pas. Comme j’ai un peu honte de mon intolérance à ces bruits, je ne dis pas pourquoi je me lève ainsi. Seuls mon mari et ma fille connaissent mon problème. Au cinéma, je ne peux absolument pas être à côté de quelqu’un qui mange. Je dois changer de place. Mais le pire de tout c’est quand ma mère sirote sa tisane à mes côtés… J’invente tous les prétextes pour ne pas rester là. Je crois que cela lui fait un peu de peine mais vraiment je ne supporte pas. Par contre, je n’ai jamais eu ce problèmes avec mes enfants quand ils étaient petits. Pour moi, cela n’a jamais été un grave problème mais une petite honte cachée qui m’a accompagnée toute la vie.

  61. Christophe V. dit :

    Bonjour à tous, j’ai bientôt 45 ans et comme vous je souffre de Misophonie. J’ai une épouse et deux enfants mais cela n’aggrave pas ce trouble. J’ai principalement une aversion pour les « basses » des chansons, ainsi que pour les véhicules produisant des sons hors normes (Quad, moto cross, Gros pots de voiture,… ). L’ensemble de ces sons provoquent immédiatement un état de stress avancé lorsque j’y suis confronté. Ma concentration sur une discussion en cours est perdue, mon visage parait grave et dépressif, des tremblements me prennent, avec souvent un mal au cœur. Cette maladie provient exclusivement du fait que l’on ne peut pas contrôler ces sons, leur provenance. Il faut donc privilégier les endroits calmes, ce qui devient de plus en plus difficile à trouver puisque les gens se promènent désormais avec leur enceinte Bluetooth pour écouter leur musique sur la plage, dans la forêt,… Vous pouvez écouter des sons relaxants avec un casque, ça peut marcher à condition que le son perturbateur ne prenne pas le dessus. J’espère que des solutions seront trouvées, en dehors de médicaments, une bonne immersion virtuelle avec casque audio inclus pourrait faire l’affaire. Bonne chance à tous.

  62. Dany dit :

    Le bruit m’a aussi beaucoup affecté dans de nombreuses situations. J’ai trouvé une solution pour atténuer le problème sur un site proposant des solutions acoustiques pour absorber le bruit dans une pièce. Ma pièce résonne moins et c’est beaucoup plus vivable pour moi !

  63. RAFFESTIN SIMEON dit :

    Bonjour, les bruits que je hais me rendent énervée, agressive, avec des idées de violence, envie de frapper. Alors cela me déprime, et je m’enferme dans une pièce, ou je couvre le bruit avec du bruit choisi comme la télé. Hier, tellement déprimée par les bruits de mon mari, j’ai pensé au divorce, et au suicide.

  64. Fauve dit :

    Bonjour tout le monde, je suis misophonia depuis l’âge de 8 ans et ça a commencé avec mes animaux de compagnies. Je ne vois pas beaucoup de commentaires avec ce cas ?? Je ne supporte pas les bruits venant des chiens, et la mastication. Ma misophonia ne fait que s’empirer de jours en jours 🙁 Les réactions deviennent de plus en plus dures à contrôler. Souvent le son résonne dans ma tête, j’ai les mains qui deviennent moites et je suis dans ce combat intérieur “fuir ou répondre” généralement je fuis en silence mais je mets des heures à me calmer. Aussi, j’ai remarqué que comme beaucoup d’entre vous ma tolérance change selon mon humeur. Si je rigole, le bruit m’affectera moins, sinon au contraire si je suis stressée ou malade, je n’aurais aucune tolérance. Aussi, j’ai remarqué que ce n’est pas forcément “un” son mais plutôt l’accumulation des sons dans une même journée. J’espère que l’on trouvera un traitement rapidement 🙁

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