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Retour sur la réunion du 25 septembre 2014 sur la misophonie

Comme je vous l’avais annoncé au cours des derniers mois sur la page Facebook consacrée à la misophonie et sur ce site, nous avons organisé notre première réunion avec un groupe formé par des personnes vivant en région parisienne afin d’avancer et trouver des solutions pour la misophonie.

Nos réunions ont pour but de trouver des solutions et méthodes pour vaincre la misophonie au quotidien.

stop misophonie

Cette première réunion s’est déroulée le 25 septembre 2014 avec une professionnelle de la santé qui nous a reçu dans son cabinet.

Au cours de cette réunion, nous avons pu échanger ce que l’on vit depuis des années, et ce que l’on ressent lorsque la misophonie pointe le bout de son nez.

Voici un petit récapitulatif de ce dont nous avons parlé :

  • Rappels sur notre cerveau :

Notre cerveau joue un rôle important dans la misophonie, il est intéressant de comprendre comment il fonctionne :

1) Le cerveau reptilien : il permet la survie de l’espèce et répond aux besoins primaires (boire, manger, se reproduire).

>>> Les processus biologiques sont assurés par le cerveau reptilien.

2) Le cerveau émotionnel ou limbique : il permet le choix des comportements

>>> La physiologie du corps est contrôlée par le cerveau émotionnel (le rythme cardiaque, la tension artérielle, l’appétit, le sommeil, la libido, la sécrétion des hormones, le fonctionnement du système immunitaires).

3) Le cerveau supérieur ou néocortex : il permet la conscience des actes et l’anticipation

>>> Le cerveau supérieur contrôle la cognition, le langage et le raisonnement.

Les chercheurs ont mis en évidence le rôle de l’amygdale qui se trouve dans le système limbique ou cerveau émotionnel. Ils ont observé que l’activité de l’amygdale et du cortex auditif varient en relation directe avec la perception de désagrément.
L’amygdale « encode » les caractéristiques du son mais aussi sa valeur émotionnelle. Ceci amène les chercheurs à suggérer une interaction réciproque entre le cortex auditif et l’amygdale, la valeur émotionnelle donnée par l’amygdale influençant la représentation du son dans le cortex auditif.

  • Une 1ère en France : la liaison entre sophrologie & misophonie 

Créée en 1960, par un médecin psychiatre Alfonso Caycedo, la sophrologie permet de se reconnecter à son corps, à sa respiration, à ses sensations les plus évidentes et les plus profondes et par l’imagerie mentale et ainsi permet de retrouver une harmonie entre son corps et son mental. Le travail qui se fait sur les émotions est essentiel.

La mémoire est sensorielle… Le cerveau émotionnel veille en permanence et lorsque la perception d’un danger est détecté, il va déclencher une « alarme » qui annule en quelques millisecondes toute action du cerveau cognitif.

Voilà pourquoi, un travail en sophrologie sur l’émotionnel peut nous permettre d’avancer sur la misophonie et trouver des solutions via des exercices de sophrologie.

  • Passons à la pratique en petits groupes

Une fois que l’on sait que l’on est misophone, je pense personnellement qu’il faut agir. Ce n’est pas en restant passif, que ça se passe… Ne vivez-vous pas un enfer quotidien ? Une incompréhension de la part de vos proches ? Et c’est tout, on en reste là ? Non, alors voici ce premier test grandeur nature en France.

L’idée est de travailler en groupe sur la prise en charge de la misophonie par la sophrologie. Ce concept est une première en France est c’est en cela que c’est novateur et nous espérons que nous pourrons aboutir à des résultats satisfaisants pour améliorer la qualité de vie des personnes qui souffrent de misophonie.

Dans un premier temps, notre « parcours » se fait sur six séances avec une évaluation à chaque séance de l’avancée de chacun. Un bilan sera fait à l’issue de ce parcours afin d’en tirer les premières conclusions et décider de poursuivre par une autre étape, si nécessaire. Un forfait de 120 euros par personne est proposé pour ces six séances (soit 20€ la séance). La régularité et la pratique quotidienne sont indispensables pour que des résultats soient attendus.

Vous êtes les seuls à pouvoir décider d’agir ou non sur votre misophonie. Je ne peux que vous proposez de me faire parvenir vos coordonnées afin de faire partie d’un groupe. Pour ma part, j’ai été réellement heureuse de rencontrer les membres du groupe parisien et de savoir que nous allons nous soutenir et avancer ensemble m’a donné davantage de ressources et d’espoir pour la suite !

>>> Avis aux personnes du groupe « parisien », n’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous pour donner votre avis sur notre première réunion. 

Misophonie.fr est un site qui permet aux personnes atteintes de misophonie, leurs proches et les professionnels de la santé de témoigner et d’échanger afin d’avancer et lutter ensemble contre cette véritable « haine des sons » encore trop méconnue en France.

Pour rejoindre le groupe de votre région, laissez vos coordonnées postales et téléphoniques en cliquant sur ce lien. 

Vous n’êtes pas seul(e), alors contactez-nous pour témoigner en suivant ce lien. 

8 thoughts on “Retour sur la réunion du 25 septembre 2014 sur la misophonie

  1. Antoine dit :

    Super article, merci de relayer tout ça !

    Je fais partie du groupe parisien du 25 septembre, et ça fait beaucoup de bien..!

    Trouver des témoignages sur le net de personnes qui souffre du même mal que nous, c’est une chose (et une très bonne chose, vous le savez, vous qui êtes devant ce site), mais rencontrer ces personnes et en parler avec elles, c’est une seconde étape aussi très importante et libératrice.

    Je ne peux que vous conseiller d’utiliser l’onglet « contact » pour rejoindre/former un groupe !
    Bon courage à tous

  2. N. dit :

    A l’attention de celles et ceux qui hésitent à franchir le pas d’une rencontre, je n’ai qu’un mot à vous dire FONCEZ ! Car cette maladie silencieuse qui nous empêche tout à chacun d’avoir une vie sociale normale et qui nous isole un peu plus chaque jour,ne trouveras pas une solution viable dans votre isolement , elle ne fera que vous ronger un peu plus chaque jour. Alors soyez mâitre de votre vie et ne soyez pas celle ou celui qui reste impuissant et dépendant de sa maladie, car des solutions existes.

    Pour ma part, j’ai pu assisté à cette rencontre en date du 25 septembre dernier à Paris, avec certes un peu d’appréhension, ce qui est soyons très honnête, parfaitement compréhensible. En effet l’idée d’exposer son vécu, sa souffrance personnelle à de parfaits inconnu est en soi,un exercice particulier voir un peu intimidant. Mais ces doutes croyez moi ont étaient vite dissipés. J’ai rencontré des participants et une professionnelle disponible, sensible à nos témoignages et surtout très à l’écoute, j’ai pu décéller un véritable sentiment de bienveillance, une compréhension mutuelle et une réelle volonté d’avancer ensemble. Ne pas se sentir seule face à ce maux qui nous ronge et nous laisse aucun répit au quotidien, est un réelle soulagement en soi.

    De prochaine rencontre auront lieu, alors n’hésitez pas à vous faire connaître;).

  3. Cécily dit :

    Toujours cette manie de vouloir traiter la misophonie avant de savoir ce que c’est ! Moi ce que j’attends c’est une vraie étude scientifique interdisciplinaire du problème. Pour ma part je remarque que la psychanalyse que j’ai faite il y a environ 20 ans produit certains effets positifs aurd’hui. Je me comporte, dans la mesure du possible, comme si la misophonie était un message de ma vraie personne, animale et instinctive, vis-à-vis de la personne que je crois être. Du coup, la misophonie me pousse à améliorer le plus possible ma qualité de vie et à assumer le fait que je suis assez exigeante vis à vis de la vie. J’ai été obligée d’abandonner témérairement certains emplois, certains amis. En gros, la misophonie semble associée à une personnalité plutôt dominatrice et masculine qui, au départ, ne s’assume pas et se retrouve dans une position sociale trop dominée et étriquée. Chaque fois que j’ai réussi à relever la tête et à m’envoler au-dessus de tout le monde, je n’étais presque plus misophone et je me sentais super bien!

    1. Cecily dit :

      Bonjour à tous, on est en 2019 et je suis toujours misophone. Il n’existe pas de traitement, ni sophrologie ni psychanalyse ni thérapies fondées sur les neurosciences. Ces approches peuvent parfois améliorer les choses car en parler et communiquer améliore les choses, mais pas faire disparaitre la misophonie. Lorsque je peux m’offrir la liberté de vivre à ma manière et parfois de demander à quelqu’un d’éviter un comportement évitable (chewing gum, siffloter ou chantonner compulsivement,…), je ne suis pas ou presque pas misophone. Alors j’ai envie d’aller en société, puis de me retirer toute seule, puis de retourner près des autres, etc… selon mon rythme et en formulant parfois une demande fondée sur la misophonie. Lorsque du matin au soir et même la nuit on m’impose de vivre en présence d’autres personnes à qui je ne peux rien demander et de qui je dois tout accepter, je deviens épouvantablement misophone et je finis par devoir démissionner de tout. Je pense vraiment, vraiment que la misophonie est la manifestation d’une rupture du lien social et/ou familial : trop de présence d’autrui et pas assez de relation, trop d’exigences de la vie en société et pas de réciprocité, trop de disponibilité à autrui et pas assez de solitude, trop d’espaces partagés et pas assez d’espace à soi, trop de bruits humains et pas assez de murmures de la nature. Pratiquement je suis devenue hyper intolérante, je ne supporte la présence d’autrui que si j’établis une relation positive. Sinon, quelque chose en moi a envie de lui dire « DEGAGE !! ». Ce n’est pas un bon état d’esprit de ma part, c’est juste un constat. Quand je pense à la misophonie en général ou comme elle se manifeste chez moi, ce qui est presque la même chose tant nos symptômes se ressemblent, j’ai l’impression de « tout comprendre » mais de ne pas pouvoir le formuler et de ne pas pouvoir m’en sortir tant que je reste la seule au milieu de tout un tas de gens qui ne comprennent pas et qui ne m’aident pas. C’est une question de « qualité de la vie » et de « qualité de la communication ». On est misophone parce qu’on est traumatisé par… alors on devient hyper réactif à… Juste je ne sais pas quoi mettre à la place des pointillés. Ce n’est certainement pas un gros événement isolé refoulé. Mais plutôt une sorte d’oppression ou d’abus que je subis et qui parait normal aux yeux de tout le monde parce que la vie en société est organisée comme ça pour les gens de notre milieu social.

      1. Misophonie.fr dit :

        Bonjour Cécily,
        Merci pour votre commentaire dans lequel je me retrouve beaucoup ! Votre constat est très réaliste…
        Elodie (Présidente de l’Association Stop Misophonie)

  4. Claire dit :

    Bonjour, avez-vous pu faire cette expérience ? Avez-vous des résultats à communiquer ? Merci

    1. Misophonie.fr dit :

      Bonjour Claire,
      Je vois que vous êtes sophrologue.
      Pour répondre à votre question, clairement l’ensemble du groupe a cessé d’y retourner malgré nos séances.
      Je ne suis pas une scientifique mais ce que je peux vous dire c’est que nous sommes toujours misophones et que nous ne sommes pas retournés faire de séance de sophrologie.
      Bonne journée.

  5. Cecily dit :

    Je considere que l’absence de traitement fait partie de l’essence de la misophonie. Par « traitement », nous entendons que le misophone doit aller voir quelqu’un, faire des séances et des exercices d’amélioration de soi, et revenir guéri. Autrement dit, il est seul responsable de son trouble et n’a pas le droit de réclamer un changement de la part de son entourage. C’est le grand tabou auquel je me heurte depuis qqs dizaines d’années. La misophonie c’est demander qqch à son entourage. C’est demander d’avoir de la puissance, demander d’avoir le droit de changer les choses autour de soi. Si les repas en famille deviennent impossibles ou désagréables à cause de la misophonie d’un ou plusieurs membres de la famille, essayez de partir en promenade, de faire autre chose que manger. Essayez de vivre ensemble autrement. Au Japon, des femmes au foyer deviennent misophones par rapport à leur mari et n’arrivent plus à rester dans la même pièce que lui. Les professionnels de la santé les prennent au sérieux mais ne savent pas trop quoi faire. On leur dit de sortir, d’aller suivre des cours de gymnastique ou de loisirs créatifs, de rendre leur environnement plus diversifié et stimulant. Indirectement cela dit aussi aux maris de faire attention a la qualité de la vie de leur épouse. Peut-être que la misophonie est un truc relationnel, une maladie de notre société de masse ou nous sommes en présence des autres mais pas en relation. Comme l’autisme virtuel qui ressemble à de l’autisme mais qui est un problème d’origine relationnelle. Trop d’écrans, pas de dialogue. Trop de co-présence, pas de dialogue. Ce n’est de la faute à personne, c’est notre culture qui exige de nous des comportements contraires à notre nature d’animal humain. « Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend ! » (Youna Marette)

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